Note de la rédaction
Spécifications | |
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Compatibilité | Xbox One, PC (Windows) |
Transducteurs | 2x60 mm |
Réponse en fréquence | NC |
Impédance | NC |
Sensibilité | NC |
Type microphone | NC, amovible |
Atténuation bruit micro | Non |
Zones éclairées | Non |
Rendu 7.1 | Simple Surround |
Poids | 400 g |
Connexions disponibles | Connecteur manette Xbox One ou Mini-jack 4 pôles |
(* NC : Non communiquée)
Compatibilité : Xbox One, Windows / Transducteurs : 2x60 mm / Réponse en fréquence : NC / Impédance : NC / Sensibilité : NC / Type microphone : NC, amovible / Atténuation bruit micro : non / Zones éclairées : Non / Rendu 7.1 : Simple Surround / Poids : 400 g le casque seul / Connexions disponibles : Connecteur manette Xbox One ou Mini-jack 4 pôles / Prix constaté (moyen, 04/2017) : 139€
C’est compliqué. Avoir une idée, la travailler pour en faire un concept novateur, passer au développement, dépasser les contraintes techniques avec de nombreux tests. C’est vrai, c’est compliqué. Et puis un casque gamer, il faut que ce soit beau, confortable, pilotable, multi-plateforme, plein de fonctions et aussi que le son soit bon. Et ça, c’est compliqué. Et parfois, c’est même trop compliqué.
Dès le déballage, on se sent envahi par le sentiment qu’avec le Y-350X 7.1 Powered, rien ne va être simple. Il faut dire que la boite est garnie de matériel, et notamment, en plus du casque et de son micro, on y trouve un élément que l’on n’a pas forcément l’habitude de côtoyer, à savoir un module de contrôle à connecter à sa manette Xbox One, et relié par un câble à un amplificateur de casque sur batterie. L’ensemble est donc de base prévu pour fonctionner de concert avec une manette Microsoft, sur console comme sur PC, mais comme la notice fournie (ou celle en ligne) se montre peu généreuse en explications, c’est en tâtonnant que l’on découvre les différentes possibilités et limitations du système.
Tout commence en connectant le Y Sound Commander à sa manette Xbox One. Ce boitier, à l’instar de l’adaptateur de casque Xbox One officiel, utilise le port data de la manette pour récupérer le signal audio, mais aussi pour en prendre le contrôle. Il est d’ailleurs doté d’un affichage à LEDs permettant de visualiser le niveau ou la valeur de la fonction en cours de modification. Pas très intuitif dans son utilisation, on regrette surtout le toucher qu’offre la surface recouvrant l’ensemble des boutons. Cette matière plastique lisse et souple ne permettant pas d’appuyer avec précision sans baisser les yeux, alors que la plupart des réglages (volume général, niveau des basses, rapport chat / jeu) demandent plusieurs actions combinées. Sur ce point, l’adaptateur officiel se montre bien plus ergonomique, même s'il est moins complet.
Autre originalité : Thrustmaster a imaginé servir le joueur en combinant son module à une batterie/amplificateur externe et filaire, le Y Power Pack. Une idée probablement née de la nécessité de trouver un compromis entre autonomie, prise en main et poids de la manette, et qui a effectivement du sens ... mais qui se rate un peu sur la réalisation. Si le fonctionnement même de ce boitier n’est pas à remettre en cause puisqu’il permet effectivement d’éviter de décharger ses batteries de pad trop rapidement, son utilisation n’est pas des plus pratiques. Avec seulement 30 cm entre le Sound Commander et le Power Pack, on se retrouve régulièrement gêné par la présence du boitier qui se balade sur les genoux. A ce titre, l'absence de système de clip a de quoi étonner. A cela s’ajoute deux petits défauts : d’un côté le “plop” que l’on subit dans le casque à l’allumage de la manette. Et de l’autre l’obligation de séparer le Y Sound Commander du Pad en fin de partie, lorsqu’on est équipé d’une batterie, histoire de ne pas le laisser se décharger tranquillement en mode veille. Enfin, et même si Thrustmaster n’y est pour rien, on regrettera la compatibilité Windows qui se limite à l’utilisation de la manette en filaire, le son via Bluetooth n’étant pour le moment pas pris en charge par l’OS de Microsoft.
Du côté du design du casque, on reconnait bien là la patte de Thrustmaster avec son (très) large arceau fixe, ses oreillettes de taille moyenne recouvertes de simili-cuir et son micro amovible. Les différences avec les modèles Y-280 ou Y-300 de la marque sont véritablement mineures, pour ne pas dire inexistantes, et ce n’est pas forcément un avantage. Au delà de l’aspect visuel qui en découle une fois qu’on a le casque sur la tête (et les anciens comprendront si je leur parle de la soupe aux choux), c’est toute une batterie de défauts rédhibitoires qui s’accumule. Entre le réglage qui ne s’adapte pas aux plus petites têtes, le serrage bien trop lâche et les mousses qui manquent d’épaisseur, ce Y-350 ne tient pas la comparaison face à la plupart des modèles de ce comparatif et offre malheureusement l’un des pires confort que nous ayons eu l'occasion d'expérimenter. Pire, son poids qui atteint les 400g, sans même compter le câblage, n’arrange clairement pas le résultat durant les longues sessions de jeu.
Enfin, et c’est probablement le point le plus sombre, le son offert par le Y-350X est loin d’être satisfaisant. Si les basses sont bien présentes et possèdent un dynamisme assez impressionnant, tout le reste est bien en dessous des standards actuels. Ainsi, les aigus manquent franchement de définition et font perdre toute précision au signal entendu, alors que le large spectre des médiums, clairement trop présents, en devient rapidement gênant, limite criard. Quant au traitement 7.1, il se base sur une source stéréo, non multipiste, pour produire un son spatialisé (si vous ne voyez pas de quoi on parle, lisez cet article). Et comme il semble agir principalement sur les aigus dont le casque manque cruellement, son apport est proche du néant.
Seul le microphone réussit son examen de passage, en offrant une voix claire et peu dénaturée, tout à fait adaptée au jeu comme au streaming. On apprécie d’ailleurs autant la possibilité de retirer sa tige, que la flexibilité et la précision de position de cette dernière. Il est juste dommage que les commandes du micro soient uniquement disponibles sur le Y-Commander alors que le casque est tout à fait utilisable en mini-jack, sans l'extension Xbox One, pour une compatibilité avec un maximum de plateformes.
Difficile au final de sauver le Y-350 Powered du naufrage puisqu’il n’offre pas une solution à la hauteur des 140€ qu’il demande. Ni confortable, ni pratique, ni même performant, il n’apporte pas grand chose à l’éco-système Xbox One et se retrouve confronté à une horde de modèles largement supérieurs sur PC. On attendait sincèrement beaucoup mieux de la part de Thrustmaster, mais que voulez vous, parfois c'est ... compliqué.
Points forts
- Un micro qui sonne très correctement
- Une armature qui semble à toute épreuve
Points faibles
- Un équilibre sonore raté
- Le 7.1 inutile, voire gênant
- Un port de tête instable et inconfortable
- La batterie externe mal placée
- Utilisation complexe et peu pratique
Vous entendez ces crissements de pneus et ces hurlements apeurés ? C'est le son du bus des équipes audio de Thrustmaster qui vient de s'offrir une belle sortie de route, pour finir au fond d'un gouffre bien bien profond. Leur casque Y-350 Powered est certes correctement assemblé, mais à l'usage, il n'a ni le confort, ni les performances sonores de son tarif. Quant aux modules Sound Commander et PowerPack, ils sont inutilement complexes, et terminent d'enterrer un produit, voué à devenir un cas d'école rassemblant toutes les erreurs à ne pas commettre en matière de casque audio.