Note de la rédaction
Spécifications | |
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Compatibilité | PC Windows, Mac, PS4, Xbox One, smartphones et tablettes |
Transducteurs | 2x50 mm |
Réponse en fréquence | 20 Hz à 20 kHz |
Impédance | 32 ohms @1kHz |
Sensibilité | 118 dB SPL/mW |
Type microphone | unidirectionnel cardioïde, rétractable |
Atténuation bruit micro | Oui |
Zones éclairées | Non |
Rendu 7.1 | Simple Surround |
Poids | 340 g |
Connexions disponibles | USB / Mini-jack 4 pôles |
Alors que la version sans fil du ManO’War est sortie avec les honneurs du test de Kracou, voici venu le tour du modèle filaire de passer au banc d’essai. Au programme, un nouveau design, une signature sonore retravaillée, et une compatibilité multi-plateformes. De quoi s’assurer une place en haut du classement? Pas si sûr...
Dès le déballage, le ManO’War se distingue de son grand frère, le Kraken, et affiche sa volonté d’élargir ses fonctions et son public. Sa grande boite est en effet remplie d’accessoires pour assurer une utilisation dans la plupart des configurations, que l'on parle de PC, de consoles ou de smartphones. Ainsi, en plus du câble de 40 cm relié au casque et se terminant par un mini-jack 4 points, idéal pour se connecter à une manette ou un système portable, on trouve une rallonge dans le même format et un adaptateur USB faisant office de carte son, histoire de jouer à bonne distance de son ordinateur. Le réglage du volume se fait via un petit boitier situé sur le câble principal, lequel offre aussi la possibilité de couper le microphone. Totalement analogiques, ces deux fonctions viennent en supplément des commandes accessibles directement sous Windows ou sous l'interface d'une console, et ont donc l’avantage d’être compatibles avec toutes les plateformes.
Avec son design plutôt classique, le ManO’War dégage une impression de confort et de solidité, ce qui se vérifie une fois sur la tête. Le serrage de l’arceau n’est ni trop ferme ni trop lâche, alors que l’amortisseur du haut, monté sur une partie mobile, absorbe la plupart des mouvements de la tête pour une stabilité maximale. Dans le même temps, les mousses (très) épaisses jouent parfaitement leur rôle d’isolants phoniques et participent grandement au confort global, supérieur même au Kraken, même si évidemment la finition similicuir ne se montre pas idéale face à la sudation. On notera d’ailleurs que la manipulation de ces oreillettes a tendance à créer un sifflement assez désagréable lorsque l’air est aspiré ou expulsé, alors même que le casque en général ne génère aucun grincement. Néanmoins, avec 340 grammes sur la balance, le casque se place dans la moyenne du comparatif et se laisse facilement oublier lors de longues sessions. Seul défaut notable : la taille de l’arceau qui ne peut se réduire suffisamment pour les crânes les plus menus, réservant donc le ManO’War aux têtes d’adultes.
La finition, quant à elle, inspire le respect avec un mélange de matières qui ne frôle jamais le manque de goût. Les pièces métalliques et plastiques s’enchaînent naturellement malgré les nombreux changements de textures. Quant aux rares zones brillantes, synonymes de traces de doigts, elles sont assez fines pour ne pas laisser une impression de saleté après utilisation. Mais contrairement à la version sans fil, le ManO’War filaire n’offre pas de rétroéclairage et ses oreillettes restent donc définitivement éteintes, avec le logo de la marque légèrement grisé.
Côté sonore, le ManO’War élimine partiellement le défaut principal du Kraken, à savoir l’excès de basses. Partiellement, car les graves restent légèrement trop présents pour un équilibre parfait, tandis que leur précision se place un cran en dessous de ce que les ténors du genre savent faire. Quant au reste du spectre, il n’y a pas grand-chose à redire. Les aigus ne se montrent ni agressifs ni essoufflés, tandis que les médiums restent parfaitement à leur place, juste ce qu’il faut en retrait pour ne pas fatiguer l’oreille lors de longues sessions. On remarquera cependant qu’avec la carte son, la limite maximale du volume a de quoi détériorer vos tympans à long terme. Si le casque lui-même ne semble pas en souffrir particulièrement, gardant un équilibre tout à fait correct quelle que soit la puissance, la pression acoustique nous semble largement au-dessus des normes. Attention à cet aspect, donc.
Nous passerons aussi rapidement sur l’effet surround, géré directement par le pilote, qui s’avère n’utiliser que deux canaux pour créer l’environnement 3D, avec un résultat plus gênant qu’autre chose. Si la démo de calibration proposée par Razer se voudrait presque convaincante, le rendu en jeu ou en film est loin d’être satisfaisant, et à même tendance à dénaturer l’expérience avec un excès de médiums et une réverbération dont on se serait bien passés. Dommage, car la suite logicielle propose une option intéressante, à savoir l’activation de cet effet couplée à un réglage de volume indépendant pour chaque application. De quoi jouer en écoutant sa playlist préférée, tout en papotant avec ses potes en ligne.
D’ailleurs, tant qu’à parler du microphone, nous avons beaucoup apprécié son système de rétractation, rapide, efficace et particulièrement discret une fois remonté dans le casque. On ne peut malheureusement pas en dire autant de sa qualité sonore, clairement en retrait par rapport au Kraken. Si le résultat n’est pas honteux, loin de là, le profil sonore se montre tout de même beaucoup moins chaleureux, moins précis, et surtout trop métallique. Largement suffisant pour du jeu en ligne, mais nous n’irons pas jusqu’à le conseiller pour du streaming.
Ce ManO’War filaire s’en sort donc avec les honneurs, mais sans vraiment faire bouger les lignes de ce comparatif. Si on l’apprécie pour sa qualité sonore en stéréo, sa finition et son logiciel puissant, il pêche par un 7.1 insipide et un micro en retrait par rapport à la génération précédente. Il reste néanmoins un compagnon de choix pour les joueurs multi plateformes, notamment grâce à un véritable confort et une polyvalence bien pensée.
Points forts
- Des qualités sonore indéniables
- Très confortable
- Le câblage pensé pour être polyvalent
- Un logiciel simple et complet
Points faibles
- ... mais des basses encore un peu baveuses
- La sonorité du micro trop métallique
- Le surround est inutile voire gênant
- Le volume maximal vraiment trop élevé
A l'instar de son grand frère sans fil, ce ManO'War est un client solide, même s'il peinera à rejoindre le podium de ce comparatif. Il faut dire que la concurrence est rude en matière de casque filaire, et ce modèle Razer déçoit par un traitement 7.1 peu pertinent et un micro un poil en retrait par rapport aux cadors du genre. Reste que le confort de ce ManO'War est très appréciable, tout comme sa polyvalence en termes de performances audio.