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Si vous avez lu notre test du modèle TX publié la semaine dernière, vous savez que ce dernier n’a pas vraiment soulevé un enthousiasme démesuré chez nous, malgré les atouts dont il disposait sur le papier. Qu’à cela ne tienne… Thrustmaster nous a fait parvenir une déclinaison Leather Edition certes plus chère, mais a priori mieux pensée. Voyons ce qu’il en est réellement dans la pratique.

Une base servo moteur de type TX, un pédalier T3PA et une roue de volant GT en finition cuir, voilà donc la liste des éléments qui composent cet ensemble présenté en septembre 2015, pour contrer l’arrivée des derniers volants Logitech. Et d’emblée, il faut reconnaître que la recette nous paraît bien plus appétissante que celle du TX en version Ferrari 458 Italia Edition. Exit la roue en plastique et le pédalier d’entrée de gamme, place aux matériaux nobles et à des prestations enfin sérieuses.

Plus précisément, la roue de volant proposée ici fait 28 cm de diamètre, sur une armature métallique assez classique. Et si elle n’atteint pas le confort de la Ferrari 599XX EVO avec ses 30 cm et sa finition Alcantara, on apprécie son épaisseur conséquente offrant une bonne prise en main, et la finition irréprochable de son cuir, un cran au-dessus de celle du G920. Les palettes rotatives sont larges, en métal, et tombent parfaitement sous les doigts, permettant des enchaînements aussi rapides qu’efficaces. L’ergonomie de la façade est bonne avec 6 boutons, une croix directionnelle et un sélecteur deux positions, tous assez secs, réactifs et accessibles sans que les mains quittent leur position. Dotée d’une sérigraphie neutre, où seuls la marque et son logo apparaissent, on précisera que cette roue demande quand même un certain temps d’adaptation avant que les manipulations se fassent sans erreur.

En ce qui concerne la base, nous sommes en revanche en terrain connu, puisqu’elle est identique à celle du TX que nous vous avions présenté la semaine dernière, avec sa touche mode, son bouton Xbox Guide et son appairage Kinect. L’alimentation en interne permet de gagner un peu de place et ne semble pas provoquer d’excès de chaleur puisque la ventilation reste plutôt discrète. Le système de serrage, commun aux TX et T300, est efficace mais reste inférieur à ce que propose Logitech, en termes de résistance comme de design. La fixation par vis sur le châssis est possible et conseillée. C’est qu’il en faut de la stabilité, pour encaisser la puissance de cette motorisation, capable de douceur, de précision, mais aussi de force brute. C’est d’ailleurs sur cette technologie de moteur brushless que Thrustmaster parie pour faire la différence avec son principal concurrent. C’est aussi à elle que l’on doit l’écart de prix conséquent avec le G920 (mais nous y reviendrons par la suite).

Et puisque l’on parle de Logitech, parlons du pédalier : Thrustmaster a équipé ce TX Leather Edition d’un accessoire enfin capable de rivaliser avec celui du G920 proposé par la marque suisse. Il intègre évidemment un système de serrage par vis pour une fixation sur support dédié. Bien qu’ayant un aspect légèrement plus plastique que celui du G920, ses pédales possèdent une course plus longue, avec un retour en position plus rapide, ce qui permet de gagner en précision, tant à l’accélération qu’au freinage. Le frein est d’ailleurs équipé d’un embout caoutchouc amovible offrant une résistance élevée, en deux temps, pour plus de réalisme. Seul bémol à noter : pourtant large, et doté de patins anti-décapants, le pédalier fait montre d’une stabilité perfectible, sur carrelage comme sur moquette, et doit donc être bien calé pour jouer sur ces surfaces.

Quoi qu’il en soit, et plus globalement, on ne peut que se réjouir des changements opérés sur cette nouvelle déclinaison, que l’on qualifiera de vraie réussite. Le confort est largement au niveau et les sensations sont excellentes. Bien que limité à 900° par rapport aux 1080° du T300, le volant s’avère précis et réactif, surtout qu’il permet le réglage de l’angle maximal à la volée, par une combinaison de touches. On apprécie aussi la finesse des retours du moteur brushless, avec une large palette d’effets en rotation comme en vibration. Seul un léger effet rumble reste présent lors des mouvements de la roue, bien qu’il soit très largement inférieur à celui du G920. Quant à la compatibilité de l’ensemble, elle est égale à celle de la base TX, ni plus ni moins. Sur Xbox One, tous les jeux testés ont répondu présents et le futur s’annonce tout aussi prometteur. On constate néanmoins que sur console, la puissance de la motorisation semble limitée, les séries Forza Motorsport et Forza Horizon étant les plus touchées par ce phénomène tout en conservant des réactions agréables. C’est du coup sur PC que le TX montrera tout son potentiel. Le pilote de Thrustmaster, en plus d’être stable et très largement compatible avec les jeux de course anciens et récents, permet d’affiner librement la rotation du volant, la puissance globale du retour de force, et les différents types de forces du moteur. Ne lui manque qu’une gestion des profils qui aurait évité l’obligation de repasser par la case réglages entre deux jeux.

En clair, nous avons bien là un des meilleurs volants du marché, qui reste tout à fait compétitif tant sa technologie impacte la performance et le plaisir de jeu. Si les joueurs PC préfèreront peut-être le T300 et ses 1080°, sur Xbox One le TX Racing Wheel Leather Edition ne s’incline que face à la gamme Fanatec, largement plus chère.