Note de la rédaction
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Compatibilité : Xbox One, PS4, PS3, Windows / Rotation Max : 180° / Retour de force : Mécanique / Motorisation : Aucune / Palettes : Rotatives / Mémoires internes : Non / Réglage de rotation : Non / Pédalier : 2 pédales / Levier de vitesses : Oui / Poids volant : 1,3 kg / Poids pédalier: 0,5 kg / Connexion : filaire USB / Prix (moyen, 10/2017) : 90€
Il est toujours difficile de faire face à ses a priori. Surtout en présence d’un volant d’entrée de gamme, compatible avec autant de plateformes, et dont les caractéristiques semblent nous ramener aux grandes heures de la première Playstation. C’est donc armés de courage que nous nous sommes jetés sur ce Trailblazer, avec le maigre espoir de tomber sur une bonne surprise.
On a beau militer pour l’accessibilité du matériel et croire fermement qu’il en faut pour tous les budgets, on se heurte parfois à une barrière quand, à vouloir baisser le prix de tout, on finit par avoir entre les mains un périphérique qui ne remplit plus son rôle. Ainsi, comme nous l’avions déjà souligné à propos des T80 et Ferrari 458 Spider de Thrustmaster, il y a un minimum à attendre d’un volant, et ce minimum technique a un certain coût en dessous duquel il semble difficile de descendre. Cette limite dépend de chacun, évidemment, et les profils de joueurs comme de jeux sont nombreux, mais le Trailblazer ressemble à un vrai cas d’école où, à trop vouloir en faire pour le moins cher possible, on finit par ne rien faire de bien pour personne.
Visuellement pourtant, le Trailblazer s’en sort avec les honneurs et n’a pas à rougir d’un face à face avec les ténors de sa catégorie. Une roue de 25 cm, des plastiques d’une qualité correcte, des boutons plutôt bien placés, des palettes certes non métalliques mais qui semblent réactives et... des ventouses … Ah... Des VENTOUSES ? Eh bien oui, Speedlink a intégré des ventouses sous la base de son produit pour le “fixer” au support de jeu. En lieu et place de la pince habituelle, laquelle a depuis toujours fait ses preuves pour les joueurs occasionnels, nous avons donc droit à un système sorti des profondeurs de l’ère 32 bits, et qui lui aussi a fait ses preuves, mais dans le mauvais sens du terme. En effet, sur une plaque de verre, l’accroche est correcte, presque convaincante. Sur du mélaminé au relief fin, ça commence à vraiment montrer ses limites. Sur du bois ou n’importe quelle surface poreuse, l’adhérence se présente tel un concept qui vous aurait mis un tour d'avance. Reste évidemment la solution de la colle, superglue ou néoprène, qui résout totalement le problème mais vous conviendrez que ce ne sera franchement pas l'idéal...
Et ce n'est pas fini... La fiche technique de l'appareil comporte elle aussi son lot d'aberrations, à commencer par une rotation totale de 180°. Sans doute un hommage au Tomy Turbo Dashboard qui avait fait le bonheur des enfants des années 80. Il va sans dire que cette fonctionnalité ne s’accompagne ni d’un retour de force, ni même de vibrations ce qui, dans ce niveau de gamme, reste tout autant critiquable qu’habituel. Pour ce qui est des boutons de façade, une croix directionnelle honorable fait face au 4 touches classiques Playstation à la réactivité tout à fait correcte. On ne peut pas en dire autant des boutons L1, R1, L2 et R2, intégrés dans la roue du volant, et qui se montrent bien trop proches les uns des autres pour être activés sans erreur. En même temps, pourquoi avoir placé ici les touches L1 et R1 alors qu’elles partagent leur câblage avec les palettes et avec le levier de vitesse, ne laissant aucune possibilité de les dissocier. D’ailleurs, on peut autant se demander quelle est la fonction du levier de vitesse qui se place derrière le volant et non sur le côté, à un endroit totalement inaccessible en course.
Pour ce qui est de conduire avec ses pieds, le Trailblazer nous propose un pédalier ultra compact qui se déplie pour laisser apparaître une surface rugueuse pour poser ses talons. L’intérêt est double : maintenir le talon en place et utiliser le poids des pieds pour maintenir le pédalier en place. Le résultat pratique est malheureusement moins séduisant, vu qu'aucun de ces objectifs n’est tenu. La faible largeur du pédalier ne permet pas à deux pieds de s’installer confortablement sur l’objet, ce qui mène rapidement aux crampes, mais le pédalier s'offre aussi le luxe de se déplacer dans à peu près toutes les directions, et ce dès que l’on y appuie un peu fort. On y regretterait presque l’absence de ventouses, c’est dire. En même temps, quel intérêt d’y appuyer avec force puisque ces deux soit disant potentiomètres se comportent en jeu comme des interrupteurs, de simples boutons, sans la moindre progression de valeur en fonction de l’angle d’appui. Seul point presque positif : l’angle des pédales ultra faible qui se montre finalement quasiment adapté à une utilisation sur bureau, lorsque les jambes sont bien à la verticale du sol. Dans ce cas, ça bouge moins, mais c’est toujours très inconfortable.
Evidemment, vous vous demandez sur quelles plateformes vous allez pouvoir profiter de ce bijou fantaisie. Et bien presques toutes. A commencer par la Playstation 3 qui reconnaît nativement le volant comme s’il s’agissait d’une manette. De même avec la Playstation 4 et la Xbox One, à condition d’avoir branché une manette originale sur le port USB du volant. Quant à Windows, il s’agit de la seule plateforme à reconnaître l’appareil comme un volant (oui, il lui en faut peu), après avoir installé un driver n’offrant ni réglages ni options. Commence alors la galère pour faire reconnaître les différentes actions, entre un Forza qui refuse d’appliquer des réglages de volant à ce qu'il voit comme une manette ou un Project CARS qui demande absolument un vrai volant de référence.
En même temps, ce Trailblazer n’est vraiment pas fait pour les simulations automobiles, c’est une évidence. Avec son accélérateur et son frein agissant comme des boutons, ou son angle de braquage ridicule, impossible de se lancer dans une simulation sans activer toutes les options d’aides, au risque de déraper sur le moindre gravier, faute de contrôle de traction. Non, le domaine où ce modèle semble trouver ses marques, c’est dans la simulation arcade, au coeur des modèles physiques basiques, entre Motorstorm et Need For Speed. Dans ce cas, à défaut de briller, d’apporter une vraie plus value, on peut se féliciter qu’il fonctionne à peu près aussi bien qu’une manette, les douleurs musculaires en plus.
Vous l’avez compris, ce Trailblazer oscille entre le ridicule et le pitoyable. Nous avions déjà pointé les lacunes d’un T80 ou d’un Ferrari 458 Spider, nous sommes ici en face d’un modèle qui fait pire à tous les niveaux. Ne vous laissez pas avoir par son prix alléchant ou sa compatibilité ultra large, il n’en vaut pas le coup. Economisez, et payez vous un T150 ou un TMX. Pour une soixantaine d’euros supplémentaires ils vous emmèneront dans le vrai monde de la course, des sensations et du plaisir quand ici on ne vous propose que de la déception.
Points forts
- Des plastiques de qualité
Points faibles
- Des sensations au ras des pâquerettes
- Pas de retour de force dynamique ni vibration
- Seulement 180° d’angle de braquage
- Le levier de vitesses inutilisable en l’état
- Les touches L1 et R1 qui se répètent
- La fixation seulement par ventouses
- Pédalier instable et inconfortable
- Frein et accélérateur en ON/OFF
- Vu comme une manette sur consoles
- Manette officielle obligatoire pour jouer sur Xbox One et PS4
- Aucun réglage sur le driver PC