Souvent jugée – sans doute à tort, mais gardons ce débat pour une autre fois – comme un critère essentiel de l'achat d'un jeu en monde ouvert, la durée de vie est indissociable du contenu proposé par un soft. Certains studios l'ont bien compris en garnissant leurs mondes ouverts de quêtes annexes et éléments à récupérer, quitte à forcer un peu le trait pour rallonger artificiellement l'aventure.
À l'opposé de ce principe se trouve Shadow of the Colossus, petit bijou d'exploration au monde minimaliste. Ne vous attendez pas à retrouver une foule de détails dans les environnements puisque ceux-ci sont totalement vierges de toute civilisation et quêtes annexes, la seule exception étant la présence des fameux colosses que vous devez éliminer pour ramener Mono à la vie. Shadow of the Colossus s'est très bien accommodé de cette narration par le vide qui fait partie intégrante de son ADN, en soulignant d'une part la quête solitaire d'un héros et en épurant d'autre part son système pour ne laisser place qu'à l'essentiel : les combats contre les colosses et un scénario efficace et surprenant. Plus qu'un simple titre en monde ouvert, Shadow of the Colossus est culte pour toute une génération de joueurs.
Difficile de trouver une filiation évidente entre un monde ouvert moderne et le concept de Shadow of the Colossus. On retrouve toutefois des bribes de l'esprit du jeu dans les premières démos de The Legend of Zelda : Breath of the Wild, qui n'a pour l'instant été que chiche en détails sur les civilisations présentes dans son monde. S'il est plus délicat de le qualifier de pur monde ouvert, Firewatch partage également avec le titre de Fumito Ueda une aversion pour les quêtes de remplissage : son monde n'est donc pensé que pour garantir une immersion suffisante et servir la trame principale.
Retour en vidéo sur le combat contre le premier colosse