Que le phénomène vous rebute ou qu'il vous ait fait parcourir l'intégralité des rues de votre ville à la recherche de créatures, vous n'avez pas pu passer à côté : Pokémon GO occupe l'espace médiatique depuis début juillet et réussit le tour de force d'attirer à la fois des joueurs assidus, des fans de Pokémon et des non-initiés à la série, tout en s'attirant les faveurs d'un public plus occasionnel pour notre secteur. Il n'est pourtant pas le patient zéro du genre, puisque le studio Niantic Labs avait déjà développé un soft adoptant les mêmes codes, dont il s'est d'ailleurs allègrement servi pour transposer le concept à Pokémon. Son nom ? Ingress.
L'application utilise le GPS de votre smartphone pour modéliser in-game l'équivalent d'une carte que vous ne pouvez explorer qu'en bougeant dans le monde réel, l'avatar suivant vos propres mouvements grâce à la géolocalisation. Avec ce système, Niantic a créé l'Open World le plus naturel qui soit : notre propre monde, à explorer à volonté pour peu que vous soyez équipé d'une bonne paire de chaussures et de genoux en parfait état. Plus de contraintes de limites, un petit côté chasse au trésor et un lien entre virtuel et réalité, l'idée est particulièrement novatrice et jouit d'un potentiel indéniable.
Tellement indéniable que quelques années plus tard, un partenariat avec Nintendo pour coupler le concept avec la franchise Pokémon aura abouti à un raz-de-marée vidéoludique. Plus abouti d'un point de vue ludique et commercialement plus parlant que son grand frère Ingress, Pokémon GO est pour l'instant le seul à avoir démocratisé la formule avec succès. Ne reste plus qu'à savoir si le concept peut être transposé efficacement à d'autres licences et s'avérer viable sur la durée. Réponse dans quelques années ?
Une présentation du concept d'Ingress en vidéo