Bien sûr, il y avait eu des rumeurs. Bien sûr, on s'attendait à entendre parler de ce nouveau God of War à un moment ou un autre. Mais ce qu'on attendait pas, c'était ce genre de God of War. On serait presque tenté de parler de reboot, tant ce que l'on a vu nous a étonné, tant il était différent.
Comme prévu, il faudra donc dire adieu à la Grèce antique. La nouvelle destination n'est pas clairement identifiée pour le moment, et si les premières rumeurs évoquaient la Scandinavie, on serait tenté de penser que Kratos est désormais plongé dans un univers heroic-fantasy avec trolls et dragons. Mais d'ailleurs, est-ce vraiment le Kratos que l'on connaissait ? On retrouve notre tueur de dieux favoris portant barbes, fourure et hache, accompagné d'un enfant ; le jeu s'appelant (pour le moment) God of War, et non pas God of War 4, on serait tenté de penser qu'il s'agit là d'un autre Kratos. De la même manière qu'il s'agit d'un tout autre jeu.
Car c'est bien là que God of War a frappé le plus fort. Nous n'avons pas eu droit à une bête bande-annonce, mais à plus de huit minutes de gameplay. Une vidéo qui nous permis de constater que God of War a pris un autre tournant. Adieu la camera légèrement positionnée sur le dessus et le beat'em all hyper nerveux : la série prend ici un tournant inattendu, se fait plus posée. Comme si elle avait subitement muri, à l'image de Kratos, manifestement plus vieux. Cela rappelle le travail de Naughty Dog bien entendu, mais les quelques combats que l'on a pu voir laissent penser que le jeu n'aura rien perdu de son énergie. Quoi qu'il en soit, God of War nous a surpris, et dans le bon sens : on ne pensait pas le voir, et sans doute pas sous cette forme si différente et si aboutie.
E3 2016 : God of War fait peau neuve