À l’image des châssis ATX-Moyen tour, il convient de rappeler que le choix d’un boitier s’avèrera primordial, et devra reposer sur plusieurs questions : dissipera-t-il au mieux la chaleur ? Son agencement interne facilitera-t-il l’accès aux composants et à leur montage ? La qualité des matériaux utilisés, et les équipements livrés seront-ils en adéquation avec le prix demandé ? Des questions sur lesquelles nous allons nous pencher plus dans le détail.
Des normes et des formats
« La taille compte-t-elle autant qu’on le dit ? » Dans le cas présent, elle trouvera une importance fondamentale. En effet, les deux formats Micro-ATX et Mini-ITX sont d’abord différenciés par leurs dimensions respectives. Ainsi le premier correspond aux dimensions d’un cube de 24,4cm (244mm x 244mm) d’arête, tandis que le second, plus petit, réduit cette même proportion à 17cm (170mm x 170mm). A titre de référent, les châssis ATX Moyen tour disposent d’une dimension rectangulaire (et non plus carrée) de 305mm x 254mm, et sont ainsi 25% plus imposants que les Micro-ATX. Attention toutefois, ces dimensions standardisées font en fait écho aux formats des cartes mères qui viendront s’y loger.
De fait, comparativement à un boitier Micro-ATX, un châssis équipé d’une carte mère Mini-ITX ne dispose pas de la même amplitude d’affinité aux composants. A titre d’exemple, citons un nombre moins important de slots destinés aux barrettes de Ram, une connectique USB et SATA moins touffue ou encore l'impossibilité d’installer deux cartes graphiques au lieu d’une.
Les Micro-ATX autorisent a contrario une certaine souplesse qui peut, en fonction de votre profil, faire défaut aux Mini ITX. Ainsi, si des configurations sous Mini-ITX conviennent à l’élaboration de machines ayant pour finalité d’être des media center, les Micro-ATX lorgneront davantage vers une utilisation de type « gaming ».
Nuisances sonores et dissipation thermique
Phénomènes liés l’un à l’autre, l’amplitude des pollutions sonores résulte bien souvent d’un châssis dont les capacités de dissipation thermique sont faibles. De fait, plus les composants grimperont en température, plus les ventilateurs devront tourner vite afin d’accomplir leur but premier. En conséquence de quoi, la qualité comme la quantité des ventilateurs embarqués joueront un rôle prépondérant. Il vous faut donc prêter une attention particulière au nombre de ventilateurs fournis, à leurs dimensions ainsi qu’à leurs performances.
Si les châssis Micro-ATX exigent moins d’attention à ce niveau, il faudra en revanche songer à bien penser l’assemblage des Mini-ITX, ces derniers disposant d’un espace interne particulièrement exigu. N’hésitez donc pas à recourir au changement des ventilateurs fournis de série pour des modèles de marques reconnues de type « PWM » (pour Pulse Width Modulation). Ces derniers, à la fois plus performants et silencieux, adaptent leurs vitesses de rotation à la chaleur ambiante. Assurez-vous néanmoins d’opter pour une carte mère compatible avec ces derniers.
Autre recommandation utile : optez à l’occasion pour un watercooling AIO (pour All In One), ceux-ci ayant pour avantage considérable d’être moins envahissants que la plupart des ventirads dits « en tour ». Sinon munissez-vous au minimum d’un « top flow » performant de ce type. Dans la mesure du possible, évitez d’utiliser les ventirads fournis avec les processeurs des constructeurs Intel et AMD. Enfin, rappelons un précepte élémentaire qui s’applique à tous modèles de boitiers : pour une ventilation optimale, veillez toujours à orienter les différents ventilateurs de sorte que le flux d’air chaud s’évacue vers le haut du châssis.
Agencement interne et mises en garde
Si le rôle premier d’un châssis est de pouvoir accueillir en son sein la totalité des composants que vous aurez choisis au préalable, de par leurs dimensions, les Micro-ATX au même titre que les Mini-ITX imposent des restrictions. En fonction des dimensions du châssis désiré, il s’agira essentiellement de prêter attention à trois composantes fondamentales : La longueur permise pour les alimentations, la longueur autorisée pour la ou les cartes graphiques, et enfin la hauteur maximale allouée aux ventirads. Chaque boitier possédant ses spécificités, nous vous recommandons de prêter un œil attentif aux « spécifications » présentes en amont des fiches descriptives pour chacun des modèles conseillés au sein de ce guide.
Afin d’être certain d’opter pour le boitier qui vous correspond le mieux, il convient également de rester attentif à la qualité de manufacture globale : préférez ainsi des matières plus nobles telles que des alliages en acier ou encore d’aluminium. Assurez-vous que les emplacements et équipements du front panel, tels que les ports USB 2.0 et 3.0 correspondent à vos attentes. Et si vous souhaitez disposer d’un lecteur optique, choisissez un modèle proposant une baie 5,25 ‘’ dédiée. N’oubliez pas non plus vos exigences en matière de stockage, certains boitiers ne pouvant accueillir qu’un nombre très restreint de disques durs. Plus que tout autre format de châssis, la conception d’un PC sous Micro-ATX et Mini-ITX exige rigueur et analyse.
Note de fin pour les plus néophytes d’entre vous : L’assemblage d’un Mini-ITX peut s’avérer bien plus intimidant et pénible que celui d’un Micro-ATX. En effet, l’aspect étriqué propre à ce format laisse peu de place aux manœuvres manuelles, aussi, si la différence de taille entre les deux formats ne trouve pas écho en vous, préférez un Micro-ATX dont les structures plus amples contribueront à vous faciliter la tâche.