Note de la rédaction
Spécifications | |
---|---|
Technologie de touche | Mecanique Khail Brown |
Rétroéclairage | Oui, Blanc |
Raccourcis multimédia | Oui, Partagés |
Raccourcis macro | Oui |
Anti-ghosting - Prise en compte simultanée des touches | Oui, 30-KRO |
Connectique requise | 1 port USB |
Port(s) USB | Non |
Fréquence d'interrogation max. | 1000 Hz |
Port(s) audio | Non |
La plupart du temps, lorsque l’on émet un avis négatif sur un produit suite à sa mise à disposition dans le commerce, il est très rare qu’on y revienne quelques mois plus tard, et qu’on lui découvre soudainement des qualités. C’est pourtant ce qui vient de nous arriver, avec ce test du clavier S.T.R.I.K.E. T.E. de Mad Catz.
Notre histoire avec le clavier mécanique S.T.R.I.K.E. T.E ne date pas d’hier. Nous avions ainsi pu le tester une première fois lors de sa sortie en début d’année 2015, et disons-le clairement : il ne nous avait pas laissé le meilleur souvenir, notamment parce qu’il affichait des choix de design pour le moins contestables, ainsi qu’un manque certain d’originalité.
Pour mémoire, on rappellera que le S.T.R.I.K.E. T.E. reprend les grands principes d’un autre modèle de la marque, le S.T.R.I.K.E. 3, à ceci près que ce dernier était équipé d’une technologie de touches à dôme, tandis que la version T.E. (pour Tournament Edition) adopte un système mécanique : Mad Catz a ainsi choisi d’utiliser des interrupteurs tactiles Khail Brown, sans clics d’activation, et équivalent dans l’esprit à des Cherry MX Brown. De la même manière que dans le cas du BlackWidow, chacun jugera du crédit qu’il accordera à ce fabricant sur l’aspect durée de vie des switches. Quoi qu’il en soit, le S.T.R.I.K.E. T.E. se comporte en matière de confort de frappe comme tous les autres claviers embarquant un design de touches similaires : la frappe est nette et efficace, moins « légère » que des versions Red en raison de la résistance supplémentaire à l’activation, mais on reste sur un compromis entre bruit et confort tout à fait honorable.
Le système de touche, ce n’est de toute façon pas l’argument qui aura fait chuter le S.T.R.I.K.E. T.E. à nos yeux. Non… Les problèmes étaient plutôt à chercher du côté des fonctionnalités annexes, ou de l’ergonomie générale. Dans le premier cas, il n’y en avait tout simplement pas. Comprenez par-là que ce clavier Mad Catz ne proposait ni port USB, ni entrée ou sortie audio, ni rétroéclairage RGB ou configurable touche par touche. On notera sur ce dernier point que les effets d'illumination n’étaient cependant pas absents : simplement, ils étaient d’un blanc simple, et seules les deux zones fléchées et ZQSD étaient configurables indépendamment en intensité, afin de les faire ressortir du reste du clavier.
Nouveaux temps, nouvelles perspectives
Parallèlement, on regrettait que les touches macro mises à disposition en haut à gauche du périphérique ne soient que des boutons poussoirs. Difficiles à atteindre, ils étaient en prime difficiles à actionner, les rendant de fait relativement inutiles en jeu. Enfin, le repose-poignet avait la particularité de ne pas être fixé par un système de clips, mais simplement tenu au clavier par le seul poids de ce dernier. Résultat : au moindre déplacement, il se détache. On pourrait continuer avec les pilotes qui font certes le job, mais qui sont loin d’offrir le niveau de finition d’autres fabricants (pas de sauvegarde cloud des profils, pas de reconfiguration possible de chaque touche, ou de mutualisation de l’environnement pour tous les périphériques), mais à quoi bon : vous l’avez compris, le S.T.R.I.K.E. T.E. était loin de trouver grâce à nos yeux.
De fait, vous devez vous demander : presque 12 mois plus tard, qu’est-ce qui a changé ? Et bien son prix, tout simplement. À sa sortie, le S.T.R.I.K.E. T.E. était commercialisé à un prix conseillé d’environ 145€, ce qui le mettait en face de claviers concurrents contre lesquels il ne pouvait clairement pas lutter. Aujourd’hui, ce même modèle se négocie régulièrement sous la barre des 100€, et à ce prix, pour un clavier mécanique, le S.T.R.I.K.E. T.E. devient une réelle bonne affaire. Par exemple, le repose-poignet a beau ne pas être des plus pratiques, une fois le clavier en place, ce dernier étant stable, il ne bouge plus. Et aucun clavier concurrent n’en proposera à ce niveau de prix. Et il en est de même pour le rétroéclairage.
Enfin, toujours dans cette remise en perspective d’un prix plus contenu, le S.T.R.I.K.E. T.E. proposera 5 touches de raccourci supplémentaires autour des flèches, pour ceux qui préfèrent gérer leurs déplacements depuis cette zone, un système anti-ghosting sur 30 touches, et un interrupteur pour le mode « jeu », afin de désactiver la touche Windows. Encore une fois, répétons-le : le clavier S.T.R.I.K.E. T.E. n’est certainement pas le produit le plus abouti de ce comparatif, loin de là, mais ramené à son tarif actuel, il représente désormais une alternative intéressante, pour qui veut gouter à la technologie de touches mécaniques à moindres frais.
Points forts
- Présence d'un repose-poignets
- Présence d'un rétroéclairage sur 3 zones
- Bon confort de frappe
- Prix tout à fait raisonnable
- Bon niveau de fonctionalité au regard du prix
Points faibles
- Boutons macro durs à actionner et excentrés
- Repose-poignets posé, et non fixé
- Pas de port USB, ou d'entrée / sortie audio