Suite au départ de Rare, c'est à Namco que Nintendo confie les rênes du développement du prochain StarFox, avec comme ambition d'offrir aux fans un véritable retour aux sources. Exit donc l'aventure à la Zelda, StarFox : Assault revient aux bases du shoot spatial avec la délicate mission de faire mieux, ou du moins aussi bien que Lylat Wars sur 64. Nous sommes sur GameCube en 2005 et les joueurs découvrent enfin le titre qu'ils attendaient... ou presque.
Le syndrome Rebel Strike
Pour bien comprendre le sentiment laissé par cet opus au moment de sa sortie, on peut quasiment dire que StarFox : Assault est à Lylat Wars ce que Rebel Strike était à Rogue Leader.
Dans les deux cas, on se retrouve avec une suite qui ne réussit pas à égaler son aîné, et qui tente, avec l'intrusion de phases à pied dans le gameplay, de renouveler une formule qui se portait beaucoup mieux sans.
Car oui, StarFox : Assault comporte un bon nombre de missions dans lesquelles il est nécessaire de descendre du vaisseau ou du Landmaster pour boucler certains objectifs en mode TPS, et le résultat est loin d'être fameux.
L'action manque de lisibilité et la map ne suffit pas toujours à bien distinguer les cibles qui peuvent se trouver aussi bien dans des tunnels que sur la face extérieure des bâtiments.
Le fait de pouvoir collecter différentes armes pas vraiment dans l'esprit StarFox (mitrailleuse, sniper, grenades...) donne également l'impression d'avoir affaire à un titre pensé pour les parties en multi, ce qui ne colle pas vraiment au déroulement de l'aventure solo.
Qui plus est, les premières versions du jeu qui avaient été dévoilées à la presse étaient franchement moyennes, et bien que Namco soit parvenu à rehausser le tout pour proposer une version finale très correcte, les attentes n'étaient alors plus du tout les mêmes. Pourtant, le titre comporte une alternance de missions au sol et dans l'espace plutôt bien dosée, d'autant qu'il est généralement possible, au sein d'une même mission, de monter à tout moment à bord de l'Arwing ou de prendre les commandes du Landmaster lorsque le besoin s'en fait sentir. Le soft joue en effet beaucoup sur le sentiment d'urgence et l'obligation de jongler entre la protection des alliés en vol et l'éradication des ennemis sur la terre ferme.
Le trailer de StarFox : Assault
Tentative de retour aux sources
Les phases de shoot dans l'espace relèvent le niveau en combinant les missions sur rails aux stages en zones ouvertes, avec le grand retour de la Star Wolf Team. On peut même parfois se positionner sur l'aile du vaisseau pour canarder les monstres à distance, tandis que le pilote se charge de survoler la zone. L'histoire embraye un an après les événements de StarFox Adventures alors que l'escadron de Fox doit faire la chasse aux "aparoïdes", des créatures insectoïdes dangereuses qui constituent une nouvelle menace pour le système Lylat.
On y retrouve Pigma, Krystal et même le petit Tricky, ainsi qu'Andrew Oikonny, le neveu d'Andross. Hélas, l'aventure est bien courte et le soft mise plus que jamais sur ses défis optionnels pour prolonger la durée de vie, notamment via les parties en mode Combat jusqu'à 4 joueurs en écran splitté.
StarFox : Assault a relativement déçu les fans mais il reste un titre plaisant à parcourir en dépit de ses nombreuses imperfections.