FPS multijoueur pointu, Verdun vous place dans la peau des soldats de la Première Guerre Mondiale. Avec ses environnements réalistes, et son système d'escouade permettant le teamplay de manière prégnante, le jeu de M2H est une des pépites de l'année pour qui veut se lancer sur un FPS hardcore et immersif. Surtout lorsque l'on sait que les FPS basés sur la Grande Guerre ne courent pas les rues à l'époque actuelle.
La simulation du son des armes est parfaitement retranscrite, le feedback à leur niveau est nickel en plus d'offrir des sensations de tir très plaisantes grâce à un système de hitmarking précis. Car c'est une des grandes réussites du jeu le maniement des armes, leurs modélisations ainsi que leur feeling sont des exhausteurs du plaisir que l'on peut prendre en ligne. Le netcode est acceptable même si le lag peut être parfois constaté en partie, Verdun reste ce jeu immersif où les Poilus cherchent par tous les moyens à résister aux hordes étrangères aux frontières françaises. Clair et net graphiquement, Verdun ne fait pas dans la fioriture, il a le muscle raide et sec, proposant des environnements assez détaillés pour installer son ambiance martiale de jeu au punch dévastateur.
Au niveau de son gameplay, surtout en mode Frontlines, le FPS développe tout son côté stratégique. Il ne s'agit pas ici de partir à l'assaut des lignes ennemis en courant comme un dératé sur la large carte qui servira vos expéditions punitives. Les poulets sans tête se font très vite achever dès lors qu'ils pointent le bout du casque entre deux tirs de snipers. Ici le but est d'utiliser les tranchées pour atteindre l'objectif, de contourner les lignes de front afin d'accéder aux derniers remparts défensifs de l'armée adverse. De ramper dans la boue entre les fils de barbelés tranchants comme des rasoirs pour rester à couvert alors que les balles sifflent dans l'air.
Verdun est un jeu exigeant, car s'exposer c'est forcément attendre de respawn quelques secondes plus tard. Le mode Frontlines se déroule sur les plus grandes aires de jeu, et permet d'incarner des chefs d'escouades disposant d'atouts singuliers comme des attaques de mortiers ou des déploiements d'attaques au gaz moutarde sur les tranchées ennemies. Dans le brouhaha et le capharnaüm de la Guerre, Verdun impose à ses utilisateurs cette prudence que beaucoup ont appris à aimer sur des jeux comme Red Faction ou Day of Defeat.
Pour les loups solitaires quelques modes en Deathmatch donnent un peu plus de relief au titre. Les parties aux fusils sont à ce titre assez jubilatoires tant elles permettent de combiner le rush et les quickscopes, avec des fusils qui OS (one shot) presque tous, c'est toujours plaisant.