Bien qu'arrivant avec un peu de retard sur Wii U, le surprenant Badland en a profité pour débouler sans crier gare via une édition très complète en termes de gameplay et de contenu. Fort de son succès sur tablettes, il profite donc de cette version Game of the Year (également sortie sur PC et consoles de salon) pour étoffer à la fois la forme et le fond, en misant toujours sur un challenge redoutable qui nous oblige à faire preuve d'une habileté à toute épreuve et à dépasser nos limites.
C'est donc paré de graphismes en Full-HD, d'un contenu revu à la hausse et de contrôles remaniés qu'il nous ouvre les portes de son univers étrange, peuplé de petites "noiraudes" qui ne sont pas sans rappeler les bestioles de World of Goo. Mais dans Badland, on a beau ignorer totalement quel genre de créatures bizarres on incarne, pas question de les laisser se faire bouffer par les innombrables dangers qui semblent vouloir à tout prix les réduire en bouillie. Il y a en eux un petit quelque chose d'irrésistible qui nous pousse à nous surpasser afin de leur épargner le sort funeste qui les attend.
Vidéo-test de Badland : Game of the Year Edition
Car dans Badland, on ne rigole pas, la mort n'étant jamais bien loin. Derrière l'apparente simplicité du gameplay se cache un défi vraiment redoutable qu'on ne peut prétendre surmonter qu'à la condition de maîtriser parfaitement les différents modes d'évolution de nos créatures. Influer sur les déplacements patauds des êtres que l'on doit protéger est loin d'être évident, puisqu'il faut doser au millimètre la hauteur et la vitesse de leurs mouvements. Et pour compenser le vol maladroit de nos créatures, il faut anticiper les pièges de l'environnement qu'on ne voit bien souvent arriver qu'au tout dernier moment, ce qui nous vaut de très nombreuses morts dont seule la présence de checkpoints parvient à atténuer la douleur.
Intense et exigeant, Badland affirme donc très clairement son côté die & retry, et même si les niveaux sont courts, il faut généralement s'y reprendre à maintes reprises avant de réussir à faire passer au moins une noiraude dans le tunnel de sortie. Mais on prend toujours un malin plaisir à se surpasser pour maintenir nos clones en vie le plus longtemps possible, aussi bien en solo qu'en coopération, et on en redemande !