Star Wars Battlefront repose donc sur le moteur maison de Dice, le Frostbite 3. Un moteur qui a fait ses premiers pas concret en 2013, avec la sortie de Battlefield 4, et qui n’a visiblement rien perdu de sa superbe, quelques deux années plus tard.

En effet, c’est bien la première chose qui frappe lorsque l’on débarque en tant que jeune recrue dans les rangs de l’Empire ou de la Rébellion : les environnements qui s’offrent à nous sont de toute beauté, avec une mention spéciale pour les forêts et marais de la lune d’Endor, luxuriants et détaillés à souhait.

Second élément, que l’on remarque cette fois lorsque l’on commence à s’essayer aux différentes options graphiques du jeu : Star Wars : Battlefront dispose d’un moteur à la souplesse rare. Tous les réglages sont ainsi modifiables à la volée, tandis que le niveau de rendu visuel pourra parfaitement s’adapter aux besoins du joueur, que ce dernier dispose d’un hardware performant, ou d’une machine aux capacités plus modestes. A ce propos, signalons que le jeu restera très avenant, même avec le niveau de graphisme le plus réduit : les textures seront évidemment moins détaillées, et leur distance d’affichage de même que celle de certains éléments de décor, sera réduite… Mais la vue d’ensemble restera riche en détails et en animations.

Configuration minimum publiée par l'éditeur

Configuration recommandée publiée par l'éditeur

Maintenant, sur la question des ressources matérielles, quelles seront les exigences pratiques minimales de Star Wars Battlefront ? Globalement, le titre se montrera moins gourmand que ce que son éditeur avait annoncé, bien que certaines limitations supplémentaires nous sont apparues, par rapport la version Beta que nous avions testée. En effet, il y a quelques semaines, nous avions réussi à lancer le titre sur un ensemble composé d'un Core i7 5820K réduit à deux cœurs fonctionnels, de 4 Go de mémoire Ram et d'une GeForce GT 545 1 Go. Cette configuration s’est toutefois montrée incapable de démarrer la version finale du jeu, nous laissant systématiquement devant un écran noir. La raison n’a pas été bien longue à trouver : le Frostbite 3 et les processeurs limités à 2 cœurs / 2 threads ne font pas bon ménage, un problème que beaucoup de joueurs avaient déjà rencontré sur Dragon Age Inquisition.

Toutefois, il existe une manipulation relativement simple à réaliser, et qui permet de contourner ce blocage. Il faut ouvrir un éditeur de fichier texte (le Bloc-note de Windows fera très bien l’affaire), et l’utiliser pour créer un nouveau fichier intitulé user.cfg. A l’intérieur, il faudra rentrer les deux lignes de codes suivantes :

Thread.ProcessorCount 4
Thread.MinFreeProcessorCount -2

Ensuite, vous n’aurez plus qu’à enregistrer le fichier dans le répertoire du jeu (par défaut, C:\Program Files (x86)\Origin Games\STAR WARS Battlefront), et SWB démarrera normalement, quel que soit la configuration de votre CPU. D’ailleurs signalons au passage que SWB est relativement peu exigeant en ressources de ce côté-là, tout en étant parfaitement capable de profiter d’une architecture multi-cœur lorsqu’il en aura une à sa disposition.

Derrière, le titre saura aussi se contenter de 4G Go de mémoire RAM si besoin, et notre fière GT 545 1 Go nous a permis d'évoluer sur la carte Endor (l’une des plus riches côté affichage) avec un framerate moyen de 24 FPS. Attention toutefois… Même s’il s’agit d’une moyenne très stable (pas de latence particulière, ou de micro-saccades), FPS oblige, une valeur supérieure de framerate sera préférable, pour profiter d’une expérience de jeu optimale, et pourquoi pas, activer quelques options graphiques supplémentaires : notre recommandation minimum se situerait donc plutôt sur des cartes comme des GTX 750, GTX 650 Ti ou GTX 560 Ti côté NVIDIA, ou sur des HD 7790 ou R7 260 côté AMD.

Deux exemples de problèmes rencontrés en configuration CrossFire, sur SWB

Terminons par un point sur la compatibilité du jeu avec certaines technologies spécifiques. Côté portable, aucun souci du côté de la gestion des systèmes Optimus. Quant aux configurations bi-GPU, les choses seront un peu moins roses, notamment en ce qui concerne le mode AMD CrossFire. Bien que le jeu se soit lancé sur notre R9 295X2 (équivalent à 2 R9 290X), les problèmes sont restés récurrents : affichage limité au HUD en arrivant sur une carte, artefacts dans les menus et en jeu, ou framerate très instable, ne sont là que quelques exemples de soucis que nous avons expérimentés. Quant au mode SLI, le bilan est bien meilleur, puisque nous n’avons pas constaté de défaillance particulière, de même que notre duo de GeForce GTX 970 de référence nous a offert un confortable 56 FPS de moyenne sur la planète Endor, tous réglages graphiques au maximum, et en résolution 4K.