Qu'on se le dise, Licence to Kill n'est pas un chef-d'oeuvre, loin de là, même pour l'année 1988, date à laquelle il sort sur Amiga, Atari ST, PC, C64 et CPC. En effet, le jeu de Quixel n'est finalement qu'une sorte de Leatherneck (sorti un an plus tôt) évolué où l'on incarne non pas un militaire mais notre James bien décidé à venir à bout de Franz Sanchez, narcotrafiquant responsable de la mort de la femme de Felix Leiter, l'un de ses proches officiant à la CIA. On retrouve donc, tout comme dans le jeu de Steve Bak, une action en vue dessus et un scrolling vertical avec des nuées d’ennemis à éliminer.
Pour autant, le jeu fait tout de même son petit effet puisqu'il nous permet de retrouver toutes les scènes cultes du long-métrage. De la séquence en Floride durant laquelle James tente d'éliminer Sanchez à la scène de l'avion et de l'hélicoptère en passant par celle de fin où l'on dirige un camion citerne, on se retrouve en terrain connu. En somme, bien que très basique et se reposant sur une construction ne faisant pas évoluer le genre, Licence to Kill n'a pas vraiment à rougir (toute proportion gardée) face aux autres titres qui lui emboîteront le pas et qui, parfois, mélangeront non respect de l'oeuvre et gameplay aux fraises.