Marathon, Halo, Destiny. Trois titres, trois franchises, des jeux développés à des moments différents de la vie de Bungie mais qui ont tous les trois eu un lourd impact sur la vie du studio. Le premier les lançant sur la rampe du succès, le second les installant durablement dans les étoiles... Et le troisième ? Avec Destiny, Bungie vit un moment clé de sa vie ; qu'écriront ceux qui se pencheront sur le sujet dans dix ans ? Difficile à dire. Ce qui est certain, et si l'on met de côté les questions éthiques, voire morales, qui touchent au modèle économique de Destiny, c'est que jusqu'au bout, Bungie se sera accroché à son idée de ce que doit être le jeu vidéo. Car ce n'est pas un hasard si leurs titres majeurs reposent sur ces trois composantes majeures : le online, et donc une communauté de joueurs soudés ; l'envie de les réunir autour d'un cause désespérée, à travers le spectre de la science-fiction ; et cette aura de mysticisme, le ton quasi-religieux de leurs titres majeurs, pour attiser la curiosité des gamers, les faire rêver, leur donner la sensation de mettre les pieds dans un monde très ancien, qui ne demande qu'à être exploré. C'est peut-être ce qui attire tant de joueurs sur Destiny, le plus désespéré des trois titres présentés dans ce dossier. Et ce malgré son image déplorable, et ses défauts évidents. Refaire les mêmes missions, les mêmes raids, les mêmes assauts... Ils seraient peut-être moins nombreux à voler de planète en planète, si le jeu ne proposait pas la même magie que les précédentes créations du studio. Parce que l'homme a toujours eu le nez tourné vers les étoiles, et que la Terre n'a jamais été assez grande pour lui et son insatiable curiosité.