Avec Call of Duty et Call of Duty 2, le contexte est choisi et il est historique. A travers des dispositifs de mises en scène pointus, des doublages dans le ton, des personnages et des animations plutôt réalistes, Call of Duty débarque dans le grand bain. En face de lui Medal of Honor lui tient la dragée haute, mais en deux épisodes la nouvelle licence d'Activision se fait un nom. Flexible, modulable, façonnable à volonté, l'id tech 3 sert les velléités de la licence. L'iron sight est de sortie, Call of Duty décolle.
Le premier Call of Duty propose trois campagnes aux joueurs dans lesquelles ils peuvent incarner à tour de rôle les soldats américains de la 101éme division aéroportée américaine. De l'autre côté de l'Atlantique, le sergent anglais Jack Evans donnera l'occasion aux utilisateurs de se mesurer aux forces nazies. Tout le monde a encore en tête la célèbre mission hollandaise et ses V2 braqués sur les puissances alliées. Dernièrement, le jeu propose aussi de se mettre dans la peau du sergent Alexei Ivanovich Vorinin et de vivre la prise du Reichstag. Call of Duty interpelle. Le jeu fait vagabonder les joueurs d'une tranchée à l'autre, d'une frontière à l'autre, sous les drapeaux de glorieuses armées.
Les visages animés du jeu sont plutôt forts pour l'époque. Pas d’ombre et lumière dynamiques, c'est aussi présent de base sur l'id tech 3. D'ailleurs le jeu est peu différent des techniques employées avec l’id tech 3. Les textures sont loin d'être belles. Effet sur saturé sur les VFX (explosions). 3D simple, mais avec beaucoup de travail réalisé à la main. Dans le fond ça ressemble un peu au travail accompli sur Half Life. On peut noter que le moteur ne gère pas les destructions.
Si techniquement le jeu d'Infinity Ward n'est pas le jeu le plus beau jeu qui existe, il reste détaillé et habité par un souffle épique, un contexte qui le rendra célèbre avec le second opus de la série. Call of Duty 2, reprendra les qualités de son prédécesseur qu'elles soient online ou offline.
Normal mapping (ou simulation de détails géométriques sans ajouter de polygones à la géométrie réelle), Light Bloom (utilisé par ailleurs la première fois dans Skies of Arcadia sur Dreamcast en 2000), ombres dynamiques, Call of Duty 2 franchit un pallier. Le jeu tourne sur une version modifiée de Call of Duty premier du nom, basée sur l'id Tech 3. Là encore le jeu se divise en trois campagnes distinctes où les joueurs incarneront des soldats britanniques, soviétiques ou américains. Il divisera aussi certains vétérans de la scène FPS n'appréciant pas outre mesure la régénération de santé proposée sur le soft. Le débarquement en Normandie restera par contre, dans toutes les mémoires. Un tour de force, signé Infinity Ward.
Treyarch le vilain petit canard de l'époque ?
Via videogamer.com, le producteur de Call of Duty 3, le rappelle : «Noah Heller Call of Duty a été fait en 8 mois ». Avec sa machine de guerre, Activision passe la première et invite un nouveau studio sous son giron. Treyarch débutera sa carrière sur la licence, en tant que pilote, avecCall of Duty 3 (les portages ne faisant pas office de véritables œuvres à part entière). Et avec unmoteur propriétaire s'il vous plaît. En effet il est possible de piloter des véhicules sur le jeu que ce soit en multi ou même lors de certaines missions du mode campagne du mastodonte débarqué sur PlayStation 3,Xbox 360, Wii, PlayStation 2 et Xbox.
Normal map (relief), beaucoup beaucoup plus d’animations à l’écran. Le moteur gère bien plus de choses, possibilité d’utiliser plein de PNJ et d'effets pour donner de la vie à l'environnement.. Lumière très grises, typique des jeux réalistes de l’époque. VFX (Effets visuels) avec des shaders pour donner des comportements aux effets. L’illusion de fumée volumétriquesur plusieurs plans (techno du cinéma). Peu de polygones au final, mais un rendu vivant. Animations beaucoup plus détaillées qu’avant, les bones sont chers à gérer par le CPU (les bones sont les squelettes sur lesquels les développeurs appliquent des polygones). Physique intéressante sur les personnages (ragdoll) et les objets.
Avec cette arrivée triomphale sur consoles de salon Call of duty décolle, et en oublie même le PC puisque COD 3 ne paraîtra pas sur la machine qui l'a vu naître. C'est maintenant une chose sûre pour Activision, la licence est sur la phase ascendante et techniquement les nouvelles machines permettent de pousser et le réalisme des jeux et les détails bien plus loin que par le passé.