Note de la rédaction
Spécifications | |
---|---|
Sensibilité max. supportée | 16 000 DPI |
Capteur | Optique |
Nombre de commandes (hors boutons droit et gauche, et rotation molette) | 5 |
Rétroéclairage | RGB, base, logo et molette |
Prise en main | Droitier |
Fréquence d'interrogation max. | 1000 Hz |
Poids | 110 g |
Connexion | Filaire USB |
Ça n’a aucun sens, mais figurez-vous qu’au moment de coucher sur le papier nos impressions sur cette souris Asus ROG Gladius II, nous ne pouvons nous empêcher de nous remémorer cet échange entre Conan et l’un de ses maitres dans le film de Milius : « Conan, qu'il y a-t-il de mieux dans la vie ? » « Écraser ses ennemis, les voir mourir devant soi et entendre les lamentations de leurs femmes. ». Sans doute est-ce l’excitation de la reprise de la saison sportive qui se fait sentir… Reste que tout cela n’a pas grand-chose à voir avec un test de souris… Espérons que cet instant confession nous permette de faire le ménage dans notre esprit, l’écriture de ce texte n’ayant que trop duré.
Si vous vous attardez sur les différentes images qui parsèment cette page, un premier constat devrait vous sauter aux yeux : avec sa forme longiligne, ses trois boutons au niveau du pouce dont un sera privilégié pour la fonction Sniper, et ses quelques lignes RGB, la Gladius II ressemble sur le fond comme sur la forme à pas mal d’autres modèles de souris que l’on trouve commercialisées autour des 60-70€. Plus précisément, la Gladius II nous fait penser à une sorte de mélange entre les dernières Rival de SteelSeries, et la Mamba de Razer. Partant de cet état de fait, nous pourrions embrayer sur un texte un peu tiédasse, où l’on vous expliquerait que la Gladius fait le boulot, mais finalement ni mieux, ni moins bien que n’importe quelle autre souris du marché… Et pourtant, le périphérique de la marque taiwanaise nous a séduit bien au-delà du portrait superficiel que nous venons de dresser.
Comment ? Grâce à un argument tout simple, mais qui devrait peser lourd pour de nombreux joueurs de notre connaissance : Asus a eu la bonne idée de fournir avec sa souris un jeu supplémentaire de commutateurs, en plus de ceux installés de base. Certes, le ressenti de la paire de remplacement est plus ferme que celle d’origine. Moins endurante également, puisque les pièces d’origine sont données pour 50 millions d’activations, tandis que les pièces de remplacement ne sont garanties que pour 1 million d’activations. Mais l’idée n’en reste pas moins pertinente, puisque le changement peut s’opérer très facilement : 4 vis masquées derrière des plots en caoutchouc à retirer sous l’objet et la coque se soulève, afin de donner accès aux deux emplacements. Cas pratique : un clic se met à dérailler, pour une raison X ou Y. Ici, Asus nous permet d’opérer un règlement rapide du problème, en attendant une commande de nouveaux interrupteurs (des OMROM ultra standards, précisons-le). Ce faisant, la marque évite à la planète de supporter un potentiel déchet supplémentaire, puisque dans un tel cas, beaucoup aurait pensé au remplacement du périphérique, plutôt qu’au remplacement des interrupteurs, et cela, même si de nombreux modèles sont maintenant démontables avec un peu de doigté. Bref, on aime l’idée, et tant que l’on en est à parler d’accessoires, notez qu’Asus livre également aux utilisateurs de la Gladius II un petit sac de transport, et un câble de branchement USB - µUSB lisse. Le câble de liaison de la souris étant détachable et tressé de base, Asus a donc là encore prévu un remplacement, si celui-ci devait se détériorer. Il n’y a pas à dire cette Gladius II nous plaît de plus en plus.
Armée de ces quelques arguments, la Gladius peut se vanter de présenter une excellente durée de vie théorique aux passionnés de jeux à clics, au hasard, Diablo III, ou League of Legend. Restait à savoir si elle proposait en plus une prise en main en adéquation. Vous avez vu la note en haut de page, imagine-t-on, et vous savez donc déjà que la réponse à cette interrogation est oui. Comme nous le disions, en matière de design, Asus n’a nullement souhaité réinventer la roue, et très logiquement, la forme allongée mais un poil bombée de sa souris offre une parfaite prise en main, que l’on préfère la tenir simplement du bout des doigts, ou la paume bien ancrée sur la coque. Son bon maintien au creux de la main est d’ailleurs renforcé par la présence de deux zones antidérapantes latérales, autant que par son poids dans la moyenne (109 grammes) ou par ses 4 patins qui assureront une glisse fluide sur n’importe quel tapis.
Un certain classicisme teinté d’efficacité, c’est de cette manière que l’on pourrait également décrire l’agencement et les sensations des différents boutons. Placés au niveau du pouce pour 3 d’entre eux, et devant la molette pour le dernier, ils offrent un retour agréable, tout en étant facile d’accès, grâce à une mise en relief bien dosée. Également, ils seront tous reconfigurables selon les besoins de l’utilisateur. Et en ce qui nous concerne, le bouton « sniper », inséré au milieu de la zone grip latérale gauche, est suffisamment éloigné du pouce pour éviter un appui malencontreux, tout en restant facilement actionnable, grâce à sa forme en prisme. Toutefois, ceux qui ont de grandes mains pourraient être moins en confort, surtout s’ils affectionnent de contrôler leur périphérique du bout de doigts.
Quant au capteur, il a été choisi dans le même esprit que le reste : il s’agit d’un modèle Pixart optique PMW3360, largement utilisé chez d’autres fabricants, et qui a fait ses preuves : jamais un décrochage, jamais une fausse note. Et côté sensibilité, l’utilisateur dispose d’une marge plus que conséquente, puisqu’il peut monter jusqu’à 12 000 DPI. Les amateurs de configuration d’affichage en triple écrans 4K auront probablement de quoi voir venir. Cet aspect nous amène toutefois sur un autre sujet, qui n’a jamais été le point fort d’Asus (et cela devrait se confirmer) : la partie software. En effet, s’agissant de la sensibilité, on note que le logiciel fourni, le ROG Armoury, ne propose que deux niveaux accessibles à la volée, le second correspondant au bouton « sniper », si cette fonction est activée. C’est un peu court, même si l’on pourra stocker jusqu’à 3 profils généraux en tout, qui seront appelés en utilisant une combinaison de boutons. En dehors de ce point, le système ROG Armoury n’est pas un modèle de design, mais il a le mérite d’être facile à prendre en main. Il offre par ailleurs le contrôle sur les éclairages RGB du périphérique, lesquels pourront (ou pas) ambiancer vos exploits vidéoludiques.
Points forts
- Prise en main efficace
- Finition de belle qualité
- Cable et interrupteurs de remplacement fournis
- Un capteur précis en toutes circonstances
- Disposition des différents boutons bien pensée
- Plein de zones RGB pour améliorer vos performances (oui, bon, on peut déconner un peu, non ?)
Points faibles
- Molette un peu basique (pas d’axe transversal)
- Seulement deux niveaux de DPI accessible à la volée
- Un tarif un peu élevé au regard du marché
Dans l’absolu, la Gladius II se présente comme un produit solide, durable. Elle serait en réalité parfaite si le rapport entre fonctions et tarif était mieux ajusté. L’absence de molette 3 axes, de design symétrique, d’une gestion personnalisable du poids, et de toute autre fonctionnalité qui donnerait de la valeur ajoutée au produit se fait sentir. Et même si on a souvent l’habitude de dire que lorsqu’on aime, on ne compte pas, cette tarification à la hausse presque un an après son lancement coutera un petit point à la Gladius II.