Note de la rédaction
Spécifications | |
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Sensibilité max. supportée | 12 000 DPI |
Capteur | Optique |
Nombre de commandes (hors boutons droit et gauche, et rotation molette) | 8 |
Rétroéclairage | Oui, 7 couleurs |
Prise en main | Droitier |
Fréquence d'interrogation max. | 1000 Hz |
Poids | 148 g |
Connexion | Filaire USB |
Vous le savez si vous avez parcouru nos dernières mises à jour de comparatifs : depuis quelques mois maintenant, les fabricants de produits gaming se démènent pour renforcer leur gamme, en misant sur des équipements à la fois sobres, élégants, et fonctionnels au détriment de produits… disons… esthétiquement plus audacieux. Une tendance que nous ne pouvons que soutenir, nous qui atteignons un âge certain et qui sommes désormais censés représenter la sagesse et la retenue… Toutefois, force est de reconnaître que les périphériques clinquants avaient un effet secondaire assez appréciable : ils savaient sociabiliser notre environnement, attirant autour de notre bureau des dizaines de curieux, devenus peu à peu des fans de nos spectacles son et lumière improvisés.Une période qui est vouée à s’éteindre, donc, même si quelques constructeurs font de la résistance. C’est le cas de Speedlink, qui nous a dernièrement livré sa dernière souris en date, l’Omnivi. Une souris dont le design ne laissera personne indifférent.
Visuellement pour commencer, l’Omnivi alterne les teintes noires et rouges vives, rehaussées par un rétroéclairage 7 couleurs dont le réglage par défaut ferait fureur en période de Noël : tandis que la molette affiche un vert éclatant, la base et le logo clignote chacun à leur rythme, en prenant soin d’alterner les coloris à chaque cycle. Amateurs de produits sobres, passez votre chemin donc.
Et il n’y a pas que sur l’aspect visuel que l’Omnivi se distingue. Elle joue aussi sur sa forme et sa prise en main. Oubliez les courbes arrondies que l’on peut retrouver sur les modèles Razer ou Corsair : la souris de Speedlink dispose d’un design tout en longueur et en arêtes, avec des excroissances à l’avant, le tout lui donnant un look très agressif.
Non, l’Omnivi n’a clairement pas été conçue pour passer inaperçue. Un choix qui se comprend d’une certaine manière, lorsque l’on voit la concurrence qui existe sur cette catégorie de produit, et la position de Speedlink en la matière, qui fait plutôt figure d’outsider. À partir de là, il faut cependant préciser deux points très importants : le premier, c’est que si l’enveloppe de l’Omnivi fait un peu tape-à-l’œil, elle ne fait en revanche pas bas de gamme. La qualité de fabrication est irréprochable, comme en témoigne la précision des assemblages, la présence d’un revêtement soft touch très agréable sur une grande partie de la coque, ou la présence d’une large plaque métallique servant de base à l’ensemble. Second élément : malgré sa forme originale, l’Omnivi se prend très bien en main. La saisie est efficace, notamment grâce à une façade droite légèrement incurvée et terminée par une assise, qui permettra de bien stabiliser auriculaire et annulaire. La molette offre une faible résistance à la rotation, mais la bande de caoutchouc qui l’entoure est agréable au toucher, de même que les clics droit et gauche sont de bonne facture. Enfin, le capteur optique 12000 DPI (sans doute un PixArt) répond au doigt et à l’œil, si l’on peut dire, faisant de l’Omnivi un produit solide sur ces bases, malgré son design tranché.
Solide, oui, mais perfectible, lorsque l’on commence à mettre à l’épreuve ses nombreux boutons, et son support logiciel. Des boutons, l’Omnivi en propose beaucoup : 8, pour être exact, en plus des clics droit et gauche et de la molette. Toutefois, leurs positionnements et leurs mécanismes de déclenchement seront diversement appréciés. Par exemple, les deux boutons situés en périphérie du clic gauche présentent une bonne mise en relief, similaire à ce que l’on retrouve sur les Tyon, à titre de comparaison. Problème : alors que les boutons supplémentaires de la Tyon sont ancrés dans l’espace réservé aux clics principaux, ceux de l’Omnivi sont légèrement excentrés, et sont par conséquent difficiles à aller chercher, au moins pour l’un d’entre eux. Le problème avec les boutons au niveau du pouce est différent, mais conduit à des gênes similaires : ces derniers sont assez durs à activer, et la souris étant tout en longueur, on peinera à utiliser avec aisance, selon la prise en main, la commande la plus en avant ou en arrière du pouce.
Quant à la partie logicielle, elle sera certes stable, mais restera assez loin des standards actuels en termes de fonctionnalités. Par exemple, le rétroéclairage ne pourra pas être désactivé complètement, la molette conservant toujours son halo vert autour d’elle. Par ailleurs, impossible de changer le rythme d’éclairage ou la couleur logo. Finalement, seule la base proposera plusieurs variations à ce niveau. Dans la même veine, si l’Omnivi pourra profiter de différents profils de configuration, il ne sera pas possible de les lier à des programmes en particulier, ni même de les appeler via un raccourci. Il faudra systématiquement passer par le logiciel maison pour passer d’un profil à un autre.
Au-delà des petits manques constatés en matière d’ergonomie, ou de support logiciel, c’est surtout le contexte commercial qui empêchera l’Omnivi de briller. En effet, à 70€ en moyenne, la souris de Speedlink se retrouve en concurrence directe avec des produits plus solides, et souvent moins chers : citons par exemple la Sabre chez Corsair, la G502 chez Logitech, la Kova chez Roccat ou la Ripjaws MX780 de G.Skill. Sans être un mauvais produit, l’Omnivi restera donc plutôt un second choix.
Points forts
- Capteur précis et efficace
- Bonne tenue en main
- Matériaux et fabrication de qualité
Points faibles
- Design clivant
- Positionnement des boutons pas toujours heureux
- Gestion logicielle limitée
- Sans doute 10€ trop chère
Difficile de se faire une place dans un marché aussi concurrentiel. Aussi, la Speedlink tente de se démarquer par une esthétique et un design bien différents de ce à quoi nous sommes habitués. Le résultat n'est malheureusement pas toujours à la hauteur de nos exigeances, ni du prix demandé. Question de goût, question de couleur.