Enfin, pour clore cet article, revenons sur le multijoueur de Call of Duty qui peut lui aussi être sujet à comparaison avec certains longs métrages et revenons cette fois-ci sur une des maps apparue sur Call of Duty : Black Ops : Nuketown.
Comment ne pas penser en jouant la première fois sur la map au dernier épisode en date d'Indiana Jones. Cette fois-ci c'est le décor qui fait référence à la célèbre scène du Royaume de Cristal avec un Indie caché dans un frigo après s'être retrouvé dans un village témoin perdu dans un désert dans lequel les militaires américains testent leur bombe atomique. Un clin d’œil qui n'aura échappé à personne.
Les échanges entre les médias sont dynamiques. Si le cinéma s'appuie sur sa démonstration visuelle en y ajoutant des adjuvants comme la narration ou encore la promesse d'une bande son d'exception (Hans Zimmer a bien écrit la bande son de Call of Duty : Modern Warfare 2). Le jeu vidéo est devenu cette éponge qui, à défaut de pomper littéralement cette substance dans le seul but d'en remodeler le visage, contextualise les éléments pour les utiliser dans des logiques de gameplay s'appuyant sur des émotions, des paysages, des situations et des environnements acceptables pour le joueur.
Ce "biotope" ludique est un terreau dans lequel l'iconologie du cinéma est éminemment présente, comme ancrée dans sa constitution. Le format est tel qu'il peut multiplier les points de vue, les interactions, les situations antagonistes, ou même jouer sur l'aspect moral de certaines scènes. Call of Duty est le témoin de cette convergence des genres et si la licence est célèbre aujourd'hui, c'est peut être aussi parce qu'elle a su transformer cette recette en se la réappropriant. Entre spectacle et jeu de guerre.