Nous avons parlé de mise en scène, mais scénaristiquement aussi le cinéma a pu transmettre des pistes intéressantes à développer dans la série des Call of Duty. Prenons l'exemple de la série des Call of Duty : Black Ops et son background lié à la prise de contrôle du cerveau de super-soldats. C'est un des sujets récurrent de nombre de films qui ont fait fantasmer tous les conspirationnistes. Mais dont la portée réelle est somme toute envisageable puisque l'implication de la CIA dans les recherches de contrôle de l'esprit a été à maintes reprises abordée à travers les années par des observateurs indiscrets du monde entier.
Black Ops, c'est l'histoire de la CIA et des guerres secrètes qu'elle a menées aux quatre coins du globe. Le projet Monarch ou MK-Ultra est au centre du scénario des jeux. La prise de contrôle de l'esprit de soldats d'élite permet toutes les dérives.
Un héros nommé Mason
Devenus des automates les héros du jeu deviennent des assassins programmables sur commande, des espions aux multiples personnalités ou encore des hommes insensibilisés pour prévenir toute forme de révélations lors d'un interrogatoire tournant à la torture.
Ce contexte évoqué dans Black Ops trouve une résonance totale avec un des films les plus complets sur le sujet : The Manchurian Candidate. Thriller noir et politique, le film de Frankenheimer lui-même adapté du roman de Richard Condon est certainement un des documents les plus révélateurs concernant le projet militaire US.
Le film est projeté en 1962 la première fois sur les écrans et il relate l'histoire d'un vétéran de la guerre de Corée en prise avec d’étranges cauchemars chaque nuit. C'est en substance ce que vivent les protagonistes de Black Ops, surtout Black Ops 2 qui puise dans ce film underground du cinéma américain sa matière noire. Un film à découvrir.