Que l’on parle d’une machine de bureau ou d’un PC portable, une grande partie de l’expérience vidéoludique reposent toujours sur le même trio de composants : CPU, GPU, et mémoire. Et bien que les possibilités de choix sur ces éléments restent réduites du côté des machines nomades, quelques points sont à surveiller afin de s’assurer d’une interaction optimale.
AMD ayant déserté depuis quelques années maintenant le marché des composants pour ordinateurs portables, vous ne galérerez pas beaucoup à choisir les logos qui s’afficheront fièrement sur vos CPU et GPU. Dans le premier cas, ce sera celui d’Intel, et dans l’autre, ce sera celui de NVIDIA. Toutefois, il sera nécessaire de prendre garde à bien associer deux composants qui puissent se soutenir efficacement l’un l’autre. En effet, on trouve maintenant sur nos étals des PC portables de moins en moins encombrants, et qui visent à proposer une expérience à la fois très nomade et solide sur un plan vidéoludique. Or, ces deux orientations ne vont pas vraiment dans le même sens, l’une requérant autonomie et faible enveloppe thermique quand l’autre tend plutôt vers la puissance maximum.
Comme nous le soulignerons dans les lignes et les pages qui suivent, à composants égales, les performances d'un PC portable à un autre peuvent varier parfois significativement. Ce graphique est donc à prendre comme une estimation des rapports de force qui existent entre les différents GPU, plus que comme un classement précis, valable dans tous les cas.
De cette dualité émerge parfois des mariages CPU / GPU qui semblent intéressants sur le papier, mais qui s’avèrent limitants en pratique : un Core i5 mobile de classe HQ (hautes performances) viendra par exemple limiter assez fortement les performances d’une GTX 1070, si les deux venaient à être associés. Notre conseil d’une manière générale : évitez de marier autre chose qu’un Core i7 avec un circuit graphique GTX 1060 et plus, ce qui revient à réserver les Core i5 aux GPU 1050 et 1050 Ti. D'autre part, n’envisagez pas de processeurs de classe U (mobile basse consommation) pour du gaming, quel que soit le GPU NVIDIA associé.
Toujours concernant le couple CPU / GPU, il faut savoir que ces derniers sont maintenant presque toujours soudés à la carte mère sur une machine portable, avec pour avantage une réduction des coûts d’intégration et de fabrication. Presque toujours, car certains revendeurs spécialisés peuvent proposer des configurations plus modulables, au sein desquelles CPU et GPU sont disposés sur des sockets et des ports plus classiques. Ce choix de design entraine évidemment des surcoûts, mais ouvre la voie à la possibilité de changer ces composants, si le besoin s’en faisait sentir, et pour peu qu’ils soient remplacés par des produits équivalents en termes d’enveloppe thermique. La société Eurocom, notamment, offre ce type de configurations et proposent même d’intégrer de vrais processeurs desktop au sein de PC portables.
Depuis aout 2016, NVIDIA a unifié ses gammes de GPU desktop et mobile. Comprenez par là : lorsque vous prenez un PC de bureau équipée d'une GTX 1070, et un ordinateur portable équipé de la même référence de GPU, ce sont bien les mêmes puces. Par contre, cela ne signifie pas qu'elle fonctionne de la même manière. Pour commencer, la plupart des cartes graphiques desktop que vous trouverez dans le commerce seront overclockés, et se pareront un design capable d'assumer ce surfréquençage. Les GPU intégré dans les PC portables, quant à eux, sont nécessairement plus limités leur environnement, et fonctionneront aux fréquences de référence... dans le meilleur des cas. En effet, lorsqu'ils sont associés à des systèmes de refroidissement sous dimensionnés, conséquence d'un design très fin, des baisses importantes de la fréquence de charge peuvent apparaitre. C'est d'ailleurs en partie pour cela que NVIDIA a récemment introduit les GPU MaxQ. Là encore, on restera sur des puces standards, mais dont les fréquences de fonctionnement auront été revu à la baisse. Conséquences : les GPU MaxQ seront plus aptes à intégrer des designs fins, au prix de performances en retrait. Une GTX 1080 MaxQ devrait ainsi être un peu plus performante qu'une GTX 1070 "classique". On notera également que le sigle MaxQ n'implique pas seulement des optimisations au niveau de GPU. Il s'agit en réalité d'un schéma de design global, qui touche également à la gestion logicielle, ou au système de refroidissement.
Et comment parler de l'intégration du GPu dans une machine portable, sans évoquer la question du SLI. Pour mémoire, cette technologie vise à intégrer deux circuits graphiques au sein du même PC, pour des performances démultipliées. Ça, c’est bien entendu la théorie, puisqu’en pratique, en plus d’être un gouffre énergétique, ce type de montage donnera des résultats très inconstants, conséquence d’un support minimum de la part des développeurs de jeux. Sachant cela, on vous conseillera d’éviter ces solutions, d’autant plus qu’aujourd’hui, les circuits graphiques disponibles sur le marché se montreront suffisamment solides pour offrir d’excellentes expériences de jeu dans les plages de définition les plus courantes des PC portables.
Quelques mots sur la mémoire, maintenant. Alors qu’une quantité de 8 Go de RAM DDR4 parait un minimum, il vaudra mieux tabler sur 16 Go pour profiter d’une expérience optimale, considérant que le process de n’importe quel triple A aujourd’hui consommera aisément entre 8 et 12 Go. Certains constructeurs proposeront également l’intégration de DDR4 overclockée ou de plus grande quantité de mémoire. Difficile de chiffrer exactement l’impact de ces options sur le prix global d’une machine, mais dans les deux cas, les gains de performances seront nuls à limités. Et puis signalons que selon son encombrement, un portable ne disposera pas nécessairement de 4 slots mémoire disponibles. Parfois, ce chiffre pourra être réduit à deux.
Enfin, terminons ce tour d’horizon des composants fondamentaux en précisant que le GPU restera le garant de votre expérience vidéoludique, et qu’à ce titre, il influencera beaucoup l’évolution tarifaire des PC portables dans lesquels il prendra place. Vous trouverez ci-dessus les plages de prix que nous avons relevées, en fonction de la puissance du GPU. Quant à la variabilité au sein de ces plages, elle sera fonction d’autres facteurs (espace de stockage, qualité de l’écran, design) … Facteurs que nous allons maintenant étudiés.
- Attention de veiller à investir dans un couple CPU / GPU équilibré, afin que le premier ne vienne pas se poser en élément limitant du second.
- Les systèmes bi-GPU paraissent certes performants sur le papier, mais ils sont loin de proposer une expérience pratique probante, autant par le support défaillant des développeurs, que par les nuisances environnementales qu'ils engendrent. Mieux vaut privélégier un gros système mono-GPU.
- Actuellement, la quantité de mémoire vive minimale que l'on conseille pour jouer sur PC est de 8 Go. 16 Go représente cependant le chiffre idéal.
- Au-delà de 16 Go, la quantité de mémoire vive n’influera pas sur les performances en jeu.