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Transition, désillusion et nouveaux horizons...
Autant l’année 2018 était marquée par la stagnation stratégique des marques, autant 2019 fut animée d’une nette période de transition. Aussi, on a vu partir Shawn Layden, Kaz Hirai, ou encore Reggie Fils-Aimé de l’industrie, tout comme, dans nos propres rangs, Epyon, Iah, Mawine, MrDeriv et Kracou ont choisi de voguer vers de nouveaux horizons, remplacés par Aubin, Inferno, Jikaa et Indee. D’éternelles pratiques, comme les Lootboxes ont été éradiquées du paysage, tandis que la non-revente de jeux dématérialisés se voit challengée par UFC Que Choisir en France, pouvant déboucher sur une jurisprudence révolutionnaire. Et tant qu’on parle de révolutions, évoquons également celle que devait, théoriquement, apporter Anthem, sans succès, et celle du Cloud Gaming dont les premiers pas hésitants de Google, avec Stadia, semblent jeter un voile sur le potentiel à très court terme de la technologie. Côté réussite inattendue, en revanche, je dois bien l’avouer, l’auto-battler est devenu mon dada en quelques semaines. Dota Underlords , puis Teamfight Tactics , m’ont accompagné toute l’année, remplaçant mes habituelles parties répétées de Rocket League , que j'enchaînais depuis la sortie du jeu à l’été 2015. Et que dire des nouvelles consoles qui se révèlent peu à peu et qui, contrairement à la 8ème génération de consoles, risquent fort de nous décoller la rétine…
Mon top 5 de 2019 :
- == Outer Wilds ==
- == Death Stranding ==
- == Teamfight Tactics ==
- == Red Dead Redemption 2 ==
- == Call of Duty : Modern Warfare ==
Video-test de Outer Wilds
Mon coup de coeur : L’Oculus Quest : la VR enfin accessible à tous
Et oui, je vais encore vous parler de VR après toutes ces années, car le marché s'enorgueillit cette année de réaliser d'excellents scores de vente tout en apportant deux offres diamétralement opposées mais ô combien importantes pour le futur de la technologie. Le Valve Index, d’un côté, mise sur l'innovation de ses manettes, tandis que le Quest d’Oculus mise sur l'accessibilité, l'immédiateté, et sur le côté autonome. Et si votre humble serviteur n’aurait pas parié sur son succès (et a même pris la plume pour le dire), il faut bien l'avouer : c’est désormais mon casque VR favori. Idéal pour de petites sessions, et désormais branchable au PC, le Quest incarne le parfait compromis, offrant une ludothèque conséquente sur PC, et un bon catalogue en autonome, pour les sessions rapides que je m’autorise régulièrement dans mon salon. Un indispensable qui vient prouver que la VR peut être pratique, confortable et efficace sans que l’on ne doive attendre une dizaine d’années supplémentaire...
Mon coup de gueule : L'ingérence chinoise dans "l'affaire Dévotion"
L’an dernier, je reprochais à la Chine d’avoir une double stratégie à l'égard du jeu vidéo : injecter de plus en plus de capitaux chez les éditeurs occidentaux, tout en limitant la perméabilité de son marché. En 2019, deux nouveau drames ont entaché notre beau médium et son industrie dans cette contrée. Et si c’est Hong Kong qui faisait dernièrement les gros titres avec “l’affaire Wai Chung”, plus tôt cette année, c’est à Taiwan que la polémique avait éclaté. Après l’excellent Detention en 2017, le studio chinois Red Candle sortait cette année Devotion , un jeu que j'ai trouvé très intéressant à parcourir mais qui fut malheureusement sacrifié quelques jours après sa sortie. Retiré de Steam et vivement critiqué par les joueurs et éditeurs chinois suite à la découverte d'une petite inscription insultantes à l’égard de Xi Jinping, traité de “Winnie l’Ourson idiot”, le jeu avait créé un sérieux souci en Chine en plus de mettre en danger l’entreprise et ses créatifs. Difficile d’imaginer la même situation en Occident, n’est-ce pas… Comme quoi, la Chine a beau représenter un énorme gâteau dont tout le monde veut une part, parfois, il vaut mieux vérifier si la pâtisserie correspond à notre régime avant d’y goûter...