C'est l'histoire d'une tour...

Le postulat de départ du jeu de Terrible Posture Games est très simple : une arme aux munitions illimitées ainsi qu'un perk (attribut) et c'est parti pour l'ascension de la tour infernale donnant son nom au jeu, celle-ci étant infestée de robots pour la plupart belliqueux et recelant moult pièges. Les divers étages de la tour seront symbolisés par autant d’environnements ayant tous leur identité propre (Foyer, Fabric, Warehouse...), leur agencement changeant à chaque nouvelle partie. Ce sera également le cas des salles traversées ainsi que du nombre et des emplacement des ennemis rencontrés bien que quelques récurrences soient à noter, mais nous y reviendrons plus tard. Il va de soi que chaque environnement se termine par l'affrontement d'un boss bien dodu lui aussi choisi aléatoirement. Et comme dans tout Rogue-like qui se respecte, la mort vous renverra à l'écran de démarrage sans autre forme de procès.

… de cochon (je sais, pas drôle)

Les armes, au nombre de 10, se débloquent en fonction de la progression et des actions accomplies. Il y a de tout, du petit pistolet laser à ne pas sous-estimer au lance-roquettes en passant par le lance-scie et le fusil à pompe. Elles ont pour elles l'originalité de leur design mais manquent clairement de punch pour la plupart, comme la Egon's Pride dont le timide « pif paf pouf » sape totalement le côté destructeur. Il est à noter que les armes emmagasinent de l'expérience sous forme d'orbes ou de tickets bleus mais que celle-ci peut également être perdue en cas de dégâts reçus trop importants. Les perks se débloquent de la même manière que les armes et influent aussi bien sur le jeu que sur votre personnage, par exemple en baissant la difficulté ou rendant le triple saut disponible dès le départ. Durant la partie, il sera possible de mettre la main sur des badges conférant des bonus passifs comme une plus grande vitesse de déplacement, une hauteur de saut améliorée ou une meilleure résistance aux dégâts ainsi que sur des mods d'armes conférant un taux de critiques accrus, un tir de feu ou une dispersion similaire à celle de la chevrotine. Les badges et les mods peuvent être récupérés en abattant un ennemi ou en échange d'espèces sonnantes et trébuchantes. Il existe aussi une palanquée d'objets utilisables et ayant des effets débiles comme faire apparaître des dessins de chatons ou plus utiles comme une invulnérabilité de quelques secondes. Mais, attention, vous ne pouvez porter qu'un objet à la fois.

Quand l'habit fait le moine

Pour ce qui est de l'habillage, la première chose qui frappe est l'aspect « fait main » des graphismes, leur donnant une agréable touche humaine et chaleureuse. Malheureusement, cela induit une certaine répétitivité due au faible nombre de textures par environnement. Les musiques de Mike Mirabello, quant à elles, ne sont pas franchement marquantes mais ont le mérite de ne pas lasser. Cependant, un gros défaut est à pointer du doigt : l'aléatoire pas si aléatoire que ça. En effet, certaines salles seront plus que récurrentes avec les mêmes ennemis aux mêmes endroits. On pense notamment à cette immense salle de l’environnement Warehouse, revenant quasiment à chaque partie.

I don't wanna be a robot

Il est assez dur de quantifier la durée de vie de Tower of Guns car, comme tous les Rogue-like, elle dépend de l'assiduité du joueur. Un mode Endless (sans fin) est également de la partie pour varier quelque peu les plaisirs. Enfin, il serait criminel de passer sous silence les Silly Dialogs (dialogues idiots) désactivables, donnant un petit semblant de scénario crétin à vos odyssées, changeant aussi à chaque fois mais en anglais seulement, et finalement difficiles à lire dans le feu de l'action.