On a beau repousser des hordes de morts-vivants à la télévision, au cinéma et dans le jeu vidéo, tout semble indiquer qu'on devra encore se farcir quelques invasions de barbaque durant les prochaines années. La dernière en date se nomme Dead Nation et sous ses airs de Walking Dead survolté, se cache un jeu d'action bas du front mais suffisamment excitant pour qu'on se lance à corps perdu dans la bataille. D'autant plus vrai qu'il est possible d'y jouer en solo ou avec un compagnon d'infortune et ce aussi bien sur un même écran ou par le biais du online. A ce sujet, rendons hommage aux développeurs qui ont parfaitement su utiliser cet outil pour renforcer l'impression d'invasion mondiale. Ainsi, en se connectant, on pourra voir en temps réel, entre chaque niveau, le nombre de zombies éliminés par pays ou profiter de quelques flashs infos liés à tel événement multi, etc. Une excellente idée qui prend ici tout son sens !

Le zombicide, c'est simple comme bonjour

Pour ce qui est du jeu à proprement parler, le tout devient déjà beaucoup plus basique. Cependant, à la différence de Zombie Apocalypse, Dead Nation fait le pari d'une aventure plus scénarisée ici aussi découpée en plusieurs niveaux. On ne criera cependant pas au génie vu qu'il est toujours question de dessouder du mort-vivant par paquets de cent mais on appréciera de pouvoir incarner un homme ou une femme et de profiter de quelques artworks nous narrant leur périple. Dans un cas comme dans l'autre, vous devrez néanmoins courir pour survivre et surtout tenter de récupérer un maximum de deniers. Pour quoi faire ? Mais pour upgrader vos armes et en acheter de nouvelles, pardi. De fait, vous aurez accès à un magasin entre deux zones d'un chapitre où il sera question de dépenser vos roubles pour augmenter le nombre de munitions transportées, la puissance de feu de telle arme, sa cadence de tir... C'est également ici que vous pourrez voir quel équipement vous transportez sachant qu'il sera possible de découvrir de meilleures pièces pour renforcer votre défense, en cherchant un peu dans les niveaux. Au final, on a droit à une évolution bien pensée offrant au joueur un vrai sentiment de puissance. Il faut dire qu'entre une mitraillette de base, un lance-flammes, un fusil à pompe, un lanceur de lames, des grenades et bien plus encore, il y aura moyen de rire aux éclats pendant que les zombies, eux, éclatent littéralement.

L'apocalypse est-elle à la mesure de la PS4 ?

Au-delà de votre attirail, vous aurez également d'autres moyens de venir à bout des morceaux de chair putréfiée. Le plus pratique sera de trouver une voiture disposant d'une alarme (ce qui ne manque pas), de tirer dessus et de patienter jusqu'à ce que les zombies s'agglutinent autour avant l'explosion. Effet garanti. L'autre solution sera d'attendre qu'une sorte de Boomer avance vers vous et de lui éclater le bide histoire que son explosion emporte ses petits camarades dans son sillage. Notez qu'en plus du gugusse, vous tomberez sur d'autres types de morts-vivants, plus rapides ou plus résistants et étant à même de vous faire très mal après un atterrissage forcé. Dans ce cas, le sprint vous sera d'une grande aide puisqu'en usant de cette technique, vous pourrez rapidement prendre la tangente. Libre à vous également d'utiliser l'attaque de mêlée bien que celle-ci ne vaille pas grand-chose par rapport à la mitraillette de base disposant de munitions illimitées, à l'inverse des autres armes. Au final, il ne tiendra qu'à vous d'opter pour la méthode vous correspondant le mieux. Notons tout de même qu'on aurait aimé quelques pétoires inédites sur PS4, ce qui n'est pas le cas. En effet, hormis l'intégration directe du DLC Road of Devastation (un mode Survie moyennement intéressant), rien de neuf n'est vraiment à signaler. Pire, on pourra trouver l'adaptation un peu paresseuse d'un point de vue visuel car si l'ensemble reste plutôt joli, le rendu n'a rien d'exceptionnel pour la machine. Cependant, avec ses échauffourées parfois surréalistes faisant monter en flèche notre taux d'adrénaline, Dead Nation : Apocalypse Edition devrait réussir à vous procurer quelques frissons saupoudrés d'hémoglobine. Les charniers ne sont pas près de désemplir...