Sortie du jeu imminente oblige, les développeurs ont été peu avares en informations, surtout concernant l’aspect multi. D’abord, pour les joueurs s’affrontant en ligne, 13 cartes seront immédiatement disponibles dès la mise en vente du titre, sans compter la map bonus Atlas Gorge – inspirée par la carte Pipeline de Call of Duty 4 Modern Warfare – accessible uniquement dans les éditions collector. De même, figurent pas moins de 12 modes de jeu online disponibles dès le début, dont Match à mort par équipe, Domination, Recherche & Destruction, Recherche & Sauvetage, Capture du drapeau, Point stratégique, Momentum, Elimination confirmée et Uplink. Mais il faut compter aussi sur le challenge coopératif Exo Survival. Ce dernier permet d’accueillir jusqu’à quatre individus en ligne ainsi que deux joueurs sur le même écran partagé. Le but est ici d’affronter, au sein d’un même décor, des vagues successives d’ennemis de plus en plus puissants, y compris accompagnés parfois de drones et autres gadgets mortels. Par ailleurs, un objectif spécial devrait être proposé aux joueurs toutes les dix vagues adverses, permettant de récupérer un bonus en cas de réussite. Enfin, il sera possible de réanimer ses coéquipiers, histoire de prolonger encore un peu plus le plaisir…

Mouvements très spéciaux

Après avoir tâté de la bête une quarantaine de minutes lors de modes de jeu en ligne imposés par les développeurs, un constat s’impose : le gameplay se révèle si dynamique qu’il pourrait décontenancer - au moins au début - les habitués de CoD. Cela est dû principalement à la présence de cinq mouvements spéciaux inhérents à l’exosquelette porté par le personnage. Ainsi, le Boost jump permet de se propulser temporairement en l’air et d’atteindre les plates-formes en hauteur, grâce à un mini jet-pack intégré à la combinaison. Attention, ce n’est pas du tout un saut à la Hulk, car il permet seulement de gagner quelques mètres, histoire d’atterrir sur un toit. D’ailleurs, l’inscription « Out of Bounds » (grosso modo « hors d’atteinte ») devrait souvent apparaître à l’écran lors des premières parties en testant les limites de ce mouvement. Cela dit, son gros avantage est d’offrir une verticalité dans le déplacement et donc de provoquer une nouvelle organisation architecturale des cartes. Car il semble désormais possible de traverser la plupart des maps à travers les bâtiments mais aussi en évoluant sur les toits. Les mouvements spéciaux Boost Dash et Boost Dodge offrent d’ailleurs une sécurité supplémentaire aux joueurs se déplaçant à l’extérieur. Car le premier permet de changer brutalement de direction au beau milieu d’un saut, tandis que le second fait se déplacer latéralement le joueur très rapidement, par exemple pour se mettre à couvert ou éviter un tir au dernier instant. Quant au Boost Slide et au Boost Slam, ils sont destinés à ceux qui maîtrisent le personnage, puisque ces mouvements demeurent très efficaces lorsqu’ils sont effectués au bon moment. Le Boost Slide permet ainsi de glisser sur le sol agenouillé – idéal pour passer sous les balles de son adversaire et le trucider à bout portant - alors que le Boost Slam offre de tuer l’ennemi d’un seul coup en lui atterrissant sur la tête. Terriblement rageant pour la victime !

Equipement diversifié

Côté inventaire, votre personnage semble particulièrement bien servi. Ainsi, selon les développeurs, vous devriez disposer d’environ 350 armes (chiffre incluant leurs variantes) à débloquer au cours de la partie, notamment via le système de Supply Drop. Ce dernier permet aux joueurs de choisir à l’issue d’un match online une récompense parmi trois, prenant la forme par exemple d’une nouvelle arme ou d’un accessoire cosmétique. Ces gratifications sont réparties selon trois niveaux de rareté : Recrue, Professionnel et Elite. La chasse à l’arme rare est donc ouverte ! D’autant que font leur apparition plusieurs armes technologiques inédites basées sur l’énergie. Ces lasers – assez lourds à manipuler - possèdent des munitions illimitées et offrent un tir continu dès lors qu’ils n’entrent pas en surchauffe. Bonne nouvelle supplémentaire : l’exosquelette peut être boosté à l’aide d’habiletés spéciales, telles que l’Exo Cloak qui permet d’être invisible momentanément ou l’Exo Trophy System qui détruit automatiquement grenades et roquettes en approche. Gare toutefois car le bon fonctionnement de ces compétences dépend d’une batterie à la durée limitée disposée dans l’exosquelette. Ce dernier incorpore de plus un armement particulier comme un Spike drone, petit engin volant et mortel car hérissé de piques, ou encore une grenade variable qui, même après l’avoir lancée, permet de décider de son effet (flash, étourdissante, fumée, radar…). Enfin, les atouts (Perks) se chiffrent pour l’heure à une quinzaine à répartir dans trois emplacements. Parmi ceux-ci, il faut retenir par exemple Peripherals qui augmente la couverture de la mini-map ou Overcharged qui allonge la durée de vie de votre batterie. Last but not least : les jokers (Wildcards) et les bonus de série de points (Scorestreaks). Les premiers additionnent un élément supplémentaire à la classe choisie (Balanced, Run & Gun, Sniper et Support). Par exemple, Primary Gunfighter permet d’ajouter un troisième accessoire à votre arme principale. Quant aux bonus de série de points, vous pouvez désormais en sélectionner jusqu’à quatre en même temps parmi la douzaine de base. Et ils s’avèrent aujourd’hui personnalisables à l’aide d’ajout de modules individuels (trois maximum). Les combinaisons semblent donc quasi infinies. Par exemple, un drone de reconnaissance basique devrait être capable, avec l’ajout de modules spécifiques, de repérer la position et la direction des ennemis mais aussi de rester en activité beaucoup plus longtemps. A noter enfin que certains bonus de série de points pourraient être effectués en coopération, comme Pilote d’hélicoptère qui devrait accueillir deux joueurs, chacun aux commandes d’une mitrailleuse…

Maps efficaces

Inutile de le cacher : les premières minutes de jeu en multi se concrétisent ici souvent par des sauts permanents, telle une grenouille bien décidée à ne pas rester plus de deux secondes à terre. Rien de plus normal puisqu’il est nécessaire d’apprivoiser les mouvements de l’exosquelette et de tester les limites – surtout verticales - de la carte. La prise en main se fait toutefois rapidement et cela devient un vrai plaisir que de se déplacer ensuite énergiquement au cœur de la map. Dans la lignée d’un Titanfall, l’action apparaît donc très dynamique mais surtout la vitesse des affrontements est très élevée. Parmi les modes de jeu testés, l’ultra-classique Match à mort par équipe se révèle toujours aussi fun qu’efficace, surtout sur une carte comme Riot. Celle-ci prend la forme d’un pénitencier abandonné à Bagdad et propose deux espaces ouverts, ainsi qu’un grand lieu de fusillade idéal à l’intérieur de la prison, comprenant même un étage au niveau des cellules. L’avantage est ici de pouvoir évoluer sur les toits (excepté celui clôturé du bloc cellulaire) et d’arroser les adversaires à distance ou de leur bondir soudainement dessus. En revanche, cette map s’avère beaucoup plus compliquée pour le mode de jeu Point stratégique, dans lequel il faut tenir une zone le plus longtemps possible afin de marquer des points tout en repoussant les assaillants. Surtout lorsqu’il s’agit de défendre un lieu très ouvert comme l’intérieur du large bloc cellulaire. Structurée différemment, la map Bio Lab, représentant une usine automatisée à Monument Valley, offre de longs couloirs étroits et plusieurs voies extérieures accessibles grâce au Boost Jump. Attention car il est possible de tomber dans le vide et de mourir instantanément, mais aussi d’exploser des containers de produits chimiques pour libérer un gaz toxique. Moins dangereuse mais tout aussi vaste, la map Retreat se situe en Asie et contient une luxueuse villa entourée de nombreux jardins. Les combats se déroulent à la fois frontalement, à travers les deux allées entourant la maison, mais aussi un peu plus stratégiquement lorsque vous usez de votre exosquelette pour passer par les plates-formes en hauteur. D’ailleurs, Elimination confirmée, le mode pratiqué ici lors de la démo et nécessitant de récupérer la plaque de votre victime pour valider le kill, semble parfaitement adapté.

Mode Uplink énergique

Enfin, dernière map et dernier mode de jeu testés : Defender et Uplink. Prenant l’apparence d’un bunker désert situé sur une plage tout près du pont Golden Gate de San Francisco, la carte Defender se révèle très ouverte et même interactive, dans la mesure où en cours de jeu un tsunami vient la frapper et noyer sa base. Cela modifie d’ailleurs un peu la configuration de la partie puisque certains passages se retrouvent ensuite inaccessibles. Mais l’amusement reste néanmoins total, surtout avec le mode de jeu Uplink qui est un simili jeu de basket se jouant en deux manches. Vous devez récupérer une sphère au milieu de la carte et la projeter dans le portail adverse. Vous marquez 1 point en cas de succès et 2 points si vous-même arrivez à passer dans le portail avec la sphère. Il faut évidemment tout faire pour empêcher l’équipe ennemie de marquer, quitte à tuer les joueurs adverses et passer la sphère à vos coéquipiers. Entre le porteur de la sphère qui court comme un dératé (incapable de tirer à cause de l’objet), ses coéquipiers qui tentent de vous éliminer pour mieux le couvrir, les raccourcis disponibles sur la carte et les événements extérieurs (tsunami…), inutile de préciser que vous ne saurez parfois plus où donner de la tête. Résultat : en dépit d’une ambiance parfois confuse, Uplink offre une sacrée dose d’adrénaline et de fun. Au final, avec tous les autres modes de jeu online, il y a donc ici largement de quoi s’amuser !