C’est en chemin pour regagner leur foyer que le drame est survenu : la cigogne transportant bébé Mario et bébé Luigi a été percutée de plein fouet par le vilain sorcier Kamek, chef des Magikoopas. Ce dernier veut absolument se débarrasser des nourrissons depuis qu’il sait, grâce à son don de divination, qu’ils vont devenir une vraie menace pour Bowser et les Koopas une fois à l’âge adulte. Kamek réussit donc à s’emparer de bébé Luigi mais laisse échapper bébé Mario qui atterrit sur l’île où vit le clan des Yoshis, tyrannisé depuis longtemps par bébé Bowser. Recueilli par un Yoshi vert qu’il chevauche tel un destrier invincible, bébé Mario décide de partir à la recherche de son frère…

Un univers enchanteur

Musiques guillerettes et entraînantes, décors aux couleurs pastel très stylisés, tantôt peints à l’huile, tantôt crayonnés… Pas de doute, le charme de la série des Yoshi’s Island est bel et bien présent. Cette esthétique séduisante est d’ailleurs confortée par une belle variété de décors très bien mis en valeur avec l’effet 3D relief de la console. Ainsi, l’un des niveaux testés se déroule de nuit dans une très jolie forêt, tandis que le suivant affiche en fond un volcan en éruption qui projette des rochers enflammés au premier plan à esquiver de toute urgence. Plus tard, un niveau propose des troncs d’arbres en équilibre qui se balancent à l’écran selon la position de Yoshi. Le challenge se veut donc ici plus élevé. Car il faut progresser précautionneusement en sautant d’un tronc à l’autre sans tomber dans le vide. C’est un monde quasiment immergé qui vous attend un peu plus loin avec de grosses créatures bleues surgissant d’une eau transparente du plus bel effet. Afin de ne pas se faire avaler, il est nécessaire de les repousser en leur tirant dessus plusieurs fois d’affilée. Quelques niveaux se déroulent ensuite entièrement sous l’eau, à l’intérieur de chouettes grottes sous-marines, puis dans le désert avec en fond un coucher de soleil plutôt craquant, dans lequel il faut enchaîner ballons et plates-formes suspendues sans chuter dans le vide. Cette diversité dans les décors offre l’impression d’un univers magique, d’autant plus que le gameplay révèle bien des surprises fantastiques…

Un gameplay aux petits oignons

L’action se déroule sur l’écran du haut de la 3DS alors que celui du bas est réservé à toutes les informations utiles (niveau parcouru, bonus collectés…). La maniabilité générale s’avère aussi simple qu’accessible, même s’il faut faire attention à la légère inertie de Yoshi à l’issue de ses déplacements rapides. Concrètement, la touche A permet de sauter et le bouton B de tirer la langue et d’avaler un ennemi. Au cours d’un saut, le personnage est capable de flotter brièvement dans les airs en maintenant la touche, mais aussi d’atterrir violemment sur la tête de ses ennemis (ou d’enfoncer divers obstacles comme de grands piquets) en pressant bas sur la croix directionnelle. A chaque fois que vous gobez un adversaire, il est possible de pondre un œuf servant alors de munitions pour shooter les vilains alentour. Un maximum de six œufs peut être créé, ceux-ci se retrouvant alors attachés à la queue leu leu derrière Yoshi. Pour tirer un œuf, il suffit de presser le bouton X : un curseur s’active alors en oscillant en arc de cercle. Libre à vous de le stabiliser en maintenant une direction ou simplement d’attendre qu’il se positionne face à l’ennemi pour déclencher le tir. Simple mais efficace ! Il existe des œufs de plusieurs couleurs parfois distribués automatiquement en certains endroits et qui servent à récupérer des bonus différents. Par exemple, si Yoshi ramasse un œuf violet, il récupère des pièces rouges en cas d’utilisation contre un ennemi. Pour un œuf vert, il obtient des pièces d’or Yoshi, tandis qu’en utilisant un œuf rouge, il obtient des petites étoiles.

Un challenge diversifié

Qu’on se le dise, Yoshi n’a peur de rien ! Ainsi, il est même capable d’avaler de gros ennemis, une fois que sa langue est collée à eux et dès lors que le joueur appuie rapidement sur un bouton. Une mini-jauge se remplit alors et, en cas de succès, le vilain est gobé tout cru. Yoshi s’avère ensuite capable de pondre un œuf énorme qui, à cause de sa taille, peut détruire une bonne partie des décors. Idem face à des géants de métal quasi invulnérables qui sèment la zizanie. La seule solution pour s’en débarrasser est de les avaler en martelant une touche. L’avantage est que cela crée un œuf en métal, seul apte à détruire les murs sous-marins. Vraiment sympa. Lors de certains passages, Yoshi peut même trouver des étoiles particulières qui le transforment ni plus ni moins en un simili Sonic. Puisque à l’instar du hérisson bleu, le petit dino se met à courir à toute vitesse, en se retrouvant à adhérer sur les murs et à collecter au passage toutes les pièces d’or cachées en hauteur. Excellent ! Plus loin dans l’aventure, de faux Yoshis apparaissent sur des plates-formes à proximité. Après que la caméra se soit reculée, ceux-ci miment faits et gestes de notre héros. Il faut alors faire en sorte de diriger le Yoshi original astucieusement de manière à ce que les vilains copieurs reproduisent chaque mouvement et tombent, par exemple, sur des piques…

Des ailes en guise de secours

Plus les niveaux défilent et plus les capacités de Yoshi s’élargissent. Ainsi, il se retrouve vite capable de pousser des rochers afin d’écraser les ennemis mais aussi, en ramassant un symbole particulier, de cracher du feu, seul moyen de se débarrasser de porcs-épics agressifs. A noter qu’en cas d’échecs successifs, vous obtenez automatiquement l’assistance d’ailes qui se placent directement dans le dos de Yoshi. Celles-ci permettent de voler plus longtemps et donc amoindrissent le niveau de difficulté. Si vous échouez à nouveau en possession de ces mêmes ailes, vous héritez d’une nouvelle paire mais cette fois-ci dorée. Ce dernières offrent de voler quasiment en permanence mais surtout vous rendent invulnérable. Une option très sympathique pour les jeunes joueurs qui auraient un peu de mal à passer certaines séquences assez difficiles à cause de sauts périlleux et de plates-formes très réduites. Attention néanmoins, le fait de survoler les décors vous empêche de découvrir et de collecter les nombreux bonus et de découvrir tous les passages secrets.

Des mini-jeux à foison

Régulièrement, au cours du jeu, la fonction gyroscopique de la 3DS est mise à contribution. Ainsi, il est possible de ramasser des jumelles et d’observer le décor au loin en orientant la console à gauche ou à droite pour parcourir visuellement le niveau. Mais c’est surtout lors des nombreux mini-jeux, disséminés au fil de l’aventure, que cette utilisation est la plus flagrante. Par exemple, Yoshi est amené à se transformer en chariot de mines et à dévaler, pendant un temps limité, les rails disposés dans le niveau. Il faut alors orienter la console pour le faire accélérer ou freiner. Un peu plus loin, le dino se métamorphose en marteau-piqueur et doit progresser de haut en bas, tout en fracassant les rochers en dessous de lui. Plus tard, c’est en hélicoptère puis en sous-marin que l’animal se transforme. Dans ces deux cas, l’écran défile sans s’arrêter de gauche à droite et le joueur doit veiller à ce que Yoshi évite les obstacles (ou les détruise à l’aide de missiles) et rejoigne la sortie avant la fin du temps imparti. Grâce à ce genre de défis très fun, mais aussi à ses nombreuses qualités énoncées auparavant, Yoshi’s New Island promet assurément un joli moment vidéoludique.