Mauvaise nouvelle au royaume des Libella : la princesse vient d’être kidnappée par Bowser ! Heureusement, Mario et ses camarades partent à son secours. Pour l’aider dans sa quête, le plombier italien peut récupérer au fil des 7 mondes de l’aventure plusieurs costumes particulièrement efficaces. A commencer par une tenue de chat qui permet de donner des coups de griffe, grimper sur la plupart des murs, faire une attaque plongée sur l’ennemi (lors d’un saut en pressant la touche d’attaque), mais aussi glisser puissamment sur le sol afin de projeter l’adversaire en l’air. Vraiment sympa ! Autres costumes disponibles : la salopette rouge et blanche qui offre de lancer des boules de feu, les tenues de Mario-Boomerang et de Tanuki (y compris celle de Tanuki blanc donnant l’invincibilité à la suite de plusieurs échecs successifs – parfait pour les débutants). Sans oublier la possibilité, en collectant un méga-champignon, de devenir gigantesque temporairement et détruire des morceaux du décor simplement en fonçant dessus…

Des transformations délirantes

Surprise sympathique : l’icône de double cerise offre à Mario la capacité de faire apparaître un clone qui suit exactement ses mouvements et possède aussi les mêmes pouvoirs. A chaque fois qu’une icône cerise est ramassée, un nouveau clone apparaît. Il est donc parfois possible de cumuler jusqu’à quatre clones à l’écran. Bien sûr, plus il y en a et moins il est facile de coordonner tous les mouvements des personnages. Si bien que, parfois, l’un d’entre eux reste bloqué au bas de l’écran, ce qui oblige à le rejoindre pour le récupérer. Outre les costumes précédents, Mario ou l’un de ses trois amis au choix (Luigi, Peach et Toad) peut se métamorphoser dans certains niveaux en Cannon Box et ainsi projeter des boulets détruisant ennemis et décors. D’ailleurs, en maintenant la touche de tir, les boulets sont plus puissants et ont davantage d’impact. Rigolo.

Mais ce n’est pas tout, car la transformation en Light Box permet de s’éclairer dans les niveaux sombres mais aussi de chasser brutalement les fantômes. Tandis que celles en Propeller Box et en Coin Box offrent respectivement de voler grâce à une hélice et de récupérer un tas de pièces d’or simplement en se déplaçant. Il y a aussi certains objets surréalistes qu’il est possible de transporter entre les mains du personnage. Comme la plante-carnivore qui dévore à distance certains ennemis. Ou la balle de base-ball qu’on peut lancer sur les adversaires (sans oublier des carapaces vertes ou rouges à projeter, comme dans Mario Kart). Cerise sur le gâteau : le fait de pouvoir récupérer la tête d’un Goomba qui, lorsqu’on la place sur soi, permet de passer inaperçu auprès des autres Goombas.

Un gameplay en 3D pas évident

La maniabilité se révèle extrêmement simple à la base, puisque Mario est capable notamment de sauter, s’accroupir, accélérer à l’aide d’un turbo et attaquer, ou lancer objets ou autres projectiles selon le costume enfilé. Ces actions sont également valables pour tous les personnages disponibles (à sélectionner juste avant d’entrer dans un monde). A la différence toutefois que, vis-à-vis de Mario, bien équilibré, Luigi est capable de sauter plus haut, Toad possède un turbo plus puissant que les autres et Peach plane brièvement dans les airs à l’issue d’un saut. Evidemment, dans les niveaux, il y a toujours un endroit réservé à un des personnages qui devra alors user de sa capacité spéciale pour l’atteindre. Sur le terrain, Mario est ses amis répondent parfaitement, au doigt et à l’œil. Néanmoins, la 3D pose quelques soucis au niveau des sauts. Même en plaçant la caméra en vue latérale, à l’aide du joystick droit, le résultat n’est pas évident lorsqu’il s’agit de sauter précisément sur la tête d’un ennemi ou pour accéder à une plate-forme. Certes, le joueur peut tenter de se repérer grâce à l’ombre de son personnage projetée sur le sol, mais cela reste tout même peu facile car trop rapide et pas toujours discernable. Résultat : à la suite de la mauvaise appréciation d’un saut, Mario se retrouve parfois à se cogner contre ses ennemis – et à perdre des vies - ou même à manquer une plate-forme. Dommage.

A noter aussi qu’en jouant en multi (quatre individus maximum sur le même écran), il est impossible de déplacer la caméra. Heureusement, celle-ci prend davantage de recul et l’écran s’élargit lorsque les personnages s’éloignent les uns des autres. Les joueurs peuvent aussi s’entraider, par exemple en portant un compagnon et en le projetant plus haut qu’à l’accoutumée. Certains passages requièrent de toute façon une bonne complémentarité entre les participants lorsqu’il s’agit de déclencher en même temps un mécanisme. Quant au GamePad, il est mis à contribution de jolie manière, même si un peu artificielle, en soufflant dans le micro ou en cliquant sur l’écran, notamment pour révéler les blocs invisibles qui parsèment l’aventure.

Des niveaux très spéciaux

Chaque monde de Super Mario 3D World est relié par des tuyaux transparents à travers lesquels le personnage peut voyager. Au sein de chacun, certains niveaux affichent parfois une esthétique aussi astucieuse que réussie, comme en témoignent les niveaux avec les ombres ou les pyramides ensablées, ainsi que le Chateauroute de Bowser pourvu de graphismes sombres, dignes d’un cauchemar. De temps à autre, le gameplay change également comme ce sympathique niveau à dos de dinosaure marin où, en poussant le joystick en avant ou en arrière, l’animal augmente ou diminue sa vitesse sur l’eau. Ici, le but est d’éviter les obstacles en sautant par-dessus mais aussi de prendre les rampes d’accélération pour rejoindre rapidement la fin du niveau, tout en récupérant au passage un maximum de bonus alentour. Certains personnages disposent même de lieux personnalisés. Ainsi, dans un niveau particulier, Toad ne peut pas sauter. Le joueur doit le guider à travers les plates-formes mouvantes pour monter dans le décor. Le but est de collecter toutes les étoiles, afin de déclencher l’ouverture de la porte de sortie. Il est donc nécessaire de bien observer les lieux et à ne pas hésiter à faire pivoter la caméra autour du décor. A un moment donné, le joueur doit même souffler dans le micro pour faire bouger une plate-forme mue par un ventilateur. Sympa !

Autre exemple avec Toad : le niveau « Guéguerre dans la maison mystère » consiste en une seule salle dans laquelle il faut se débarrasser en un temps limité des divers ennemis qui apparaissent régulièrement. La mission est de récupérer à chaque fois l’étoile transparente qui apparaît. Joli challenge ! Bien entendu, chaque monde dispose de plusieurs boss qu’il est nécessaire de vaincre. Comme Bill Dozer dans son costume de footballeur américain essayant de vous foncer dessus. Ou Bowser qui, à bord d’un véhicule après lequel le joueur doit courir, lance régulièrement des explosifs (une séquence bien cool durant laquelle il faut les lui renvoyer pour détruire son véhicule). Et de temps en temps, une machine à sous de forme gigantesque apparaît : le joueur doit alors placer son personnage en dessous de chaque rouleau et le faire sauter de manière à – si possible – obtenir une combinaison gagnante. Pas de doute, la durée de vie du jeu paraît conséquente. D’autant que de nombreux tampons, à utiliser ensuite dans le Miiverse pour personnaliser l’environnement, sont à récupérer au fil de l’aventure. Au final, s’il ne semble pas vraiment révolutionnaire vis-à-vis des niveaux testés et malgré une 3D parfois peu évidente en termes de gameplay, Super Mario 3D World devrait néanmoins garantir un minimum le spectacle.