Maxwell, le héros du premier volet est de retour mais, cette fois-ci, il est accompagné de sa sœur Lily. Le duo a hérité d'un globe magique qui lui permet d'aller partout ainsi que d'un carnet spécial sur lequel les mots écrits deviennent réels. Problème : Maxwell a joué un vilain tour à un vieux magicien qui a décidé, pour le punir, de transformer Lily en statue de pierre. Pour sauver sa sœur, Maxwell est obligé de faire preuve de bonne volonté et ainsi de venir en aide à un grand nombre de personnes. Le but final est de récupérer un maximum de Starites (étoiles symbolisant les bonnes actions effectuées par le héros), seules aptes à rompre le sortilège du magicien. C'est ainsi que le héros va devoir parcourir une quarantaine de lieux, tels que ferme, hôpital, ville, école ou galerie d'art, répartis dans quatre ou cinq mondes différents qui se débloquent en fonction du nombre de Starites gagnées (un fragment de Starite est remporté à chaque bonne action validée). Et, lorsque le problème d'un personnage est résolu, ce dernier devient disponible en tant qu'avatar pour le joueur…

Concrètement, vous êtes dans l'obligation d'inscrire sur l'écran du GamePad, à l'aide du stylet, le mot le plus adapté à résoudre la situation (objet, animal, adjectif – mais interdiction d'écrire vulgarités, objets sous droits d'auteur ou encore noms propres). Par exemple, au début de l'aventure, Maxwell doit aider le fermier Edwin à gagner le concours du plus beau cochon. D'abord, sur les conseils de l'IA qui prend parfois le joueur par la main, il faut frotter le cochon pour le rendre plus beau, en écrivant le mot "Brosse". Puis il est nécessaire de le rendre plus imposant en inscrivant sur l'écran "Grand". Et enfin, histoire de symboliser sa future victoire, le jeu demande d'écrire un nom et un adjectif afin de lui créer des grandes ailes pour qu'il vole jusqu'à la première place du podium… Logiquement, le joueur inscrit donc sur l'écran "Grandes Ailes", ce qui a pour effet de terminer avec succès la première mission. Mouais… Quelques secondes plus tard, il faut aider Edwin à faire pousser une graine en écrivant "Eau" et c'est à partir de là que le titre semble montrer une de ses premières limites. Car si le mot exact n'est pas trouvé, le jeu propose alors de choisir parmi une liste de mots les plus proches. Si cela fonctionne pour l'énigme avec la graine à faire pousser (le joueur choisit alors dans la liste le mot "Eau (Bouteille)"), en revanche ce n'est pas toujours le cas. Comme en témoigne un autre puzzle où le mot "Jambon", qui paraît une bonne solution mais ne figure visiblement pas dans l'aventure, donne lieu à l'apparition des mots "Jade", "Jactant" ou encore "Jaune". De même, les solutions à certaines énigmes ne semblent pas avoir été assez réfléchies, comme celle où le joueur est confronté à un livre auquel il manque un chapitre. Si, histoire d'écrire justement ce dernier chapitre, le joueur inscrit le mot "Ecrivain", cela ne marche pas, car "Romancier" est la seule solution acceptable ! Idem pour dérider un clown triste, alité dans un hôpital : le mot "Plaisanterie" fonctionne mais pas "Blague".

Les problèmes ne semblent hélas pas s'arrêter là. Puisque, un peu plus loin dans l'aventure, lorsqu'il faut récupérer un chaton coincé en haut d'un arbre, inutile d'écrire le mot "Echelle", cela ne fonctionne pas. Ici, il est nécessaire de déplacer directement Maxwell en haut de l'arbre juste à côté du chaton. Problème : le personnage et l'animal se superposent presque, et il est donc extrêmement difficile de cliquer correctement sur le chaton pour interagir avec lui. Autre souci : le niveau de difficulté des énigmes semble parfois déséquilibré. Ainsi, lors d'une balade dans une galerie d'art, vous devez écrire le nom d'un objet à placer dans un tableau en guise de complément logique et qui puisse plaire aux visiteurs. Comme un "Serpent" pour un tableau avec la Gorgone ou encore un "Sapin" pour une peinture avec une mère Noël. Il faut toutefois bénéficier d'un minimum de jugeote ou de connaissance pour trouver certains éléments peu évidents, tels que "Orage" pour agrémenter un tableau avec Benjamin Franklin, ou encore "Constitution" pour accompagner une peinture de Georges Washington. Heureusement, quelques énigmes à résoudre à l'aide de plusieurs mots d'affilée paraissent beaucoup plus sympas. Comme celle vous obligeant à aider un pingouin à récupérer son diamant. Pour cela, il faut mettre hors d'état de nuire une caméra vidéo en écrivant "Désactivé" puis, pour se débarrasser du gardien, inscrire l'adjectif "Endormi".

Au niveau du gameplay, les développeurs semblent jouer la carte du classique. Ainsi, pour déplacer le personnage, le joueur peut recourir au joystick ou utiliser le stylet en le maintenant sur l'écran du GamePad. Sur ce dernier est représenté également un clavier d'ordinateur qui apparaît lorsque le joueur doit taper les mots recherchés. Dommage que cette version Wii U n'offre pas la possibilité d'écrire, du bout du stylet, à même l'écran du GamePad. Et que ses menus et graphismes n'aient pas été retravaillés. Car c'est bien simple : les versions 3DS et Wii U de Scribblenauts Unlimited paraissent rigoureusement identiques, tant dans leur maniabilité que dans leur esthétique. A tel point que le joueur a l'impression qu'il s'agit d'un portage du jeu 3DS sur Wii U. Le déroulement du jeu semble le même et il y a exactement les mêmes graphismes et les mêmes options de gameplay. Comme le gain automatique d'indices au bout d'un certain temps. Ou la possibilité de créer certains objets en écrivant leur nom (comme un "Scalpel" pour un chirurgien à l'hôpital) puis de les placer en réserve dans un sac à dos ou de s'en débarrasser en les jetant dans une poubelle. Ou encore l'utilisation de la "vision Starite" qui permet de passer l'écran du GamePad en noir & blanc et d'indiquer ainsi les éléments interactifs puisque ceux-ci apparaissent à ce moment-là de couleur dorée. Enfin, petit bémol supplémentaire quant à la version Wii U : lorsque le joueur utilise le GamePad, l'écran de la télévision est obstrué par une large bande jaune symbolisant le fait que le GamePad est sollicité ! Au final, Scribblenauts Unlimited semble dans la droite lignée du précédent volet, pour le meilleur mais aussi peut-être pour le pire à cause des nombreux défauts entrevus lors de la démo testée…