A l'origine de la série, nous avions fait la connaissance de Regret, un adolescent traqué par le Dragon Clan après avoir grandi sous la protection du commandant des Holy Knights. Son aventure, narrée dans le premier Zenonia, l'avait confronté à des choix ayant pour incidence de le faire basculer soit du côté du bien, soit du côté du mal. Des années plus tard, dans Zenonia 2, quatre élus prirent le relais pour tenter de réunir les gemmes sacrées censées leur permettre de restaurer l'équilibre du monde. L'histoire de ce troisième volet se recentre à présent sur Chael, le fils de Regret, alors que ce dernier s'avance à la rencontre de son destin sur les terres de Midgard en compagnie d'une fée nommée Runa.

Notez que les textes de Zenonia 3 : The Midgard Story sont uniquement en anglais ou en coréen, ce qui demeure sans aucun doute l'un des derniers écueils susceptibles de nuire à la découverte du titre pour les joueurs français. Tout ce qui a trait au gameplay, en revanche, a été revu et peaufiné de manière à rendre l'expérience de jeu encore plus plaisante que dans le second volet. Outre un remaniement de l'interface et des menus visant à offrir une ergonomie quasi parfaite, le jeu abandonne définitivement les aspects les plus lourds dans la gestion du personnage, à savoir la notion d'alignement et la prise en compte de la faim et du poids des objets. On évolue donc désormais sans autres contraintes que celles liées à la capacité de l'inventaire et à l'usure des objets, ce qui permet de profiter au maximum de l'aventure.

La trame principale a d'ailleurs été pensée de manière à ne souffrir d'aucun temps mort. Les événements s'enchaînent rapidement et nous amènent à explorer sans cesse de nouvelles zones peuplées de monstres chaque fois plus difficiles à vaincre. Les allers-retours sont peu fréquents et on dispose toujours de parchemins permettant de se téléporter en cas de besoin. Il faut dire que la carte du monde est vaste et que les environnements sont plutôt ouverts, abritant pas mal de trésors à découvrir et de gisements à exploiter. Mieux intégrées que dans les précédents volets, les quêtes annexes n'en restent pas moins présentes et constituent toujours un bon moyen de se faire de l'XP supplémentaire avant de s'attaquer à un boss un peu coriace. La disposition des barres de raccourcis se révèle idéale pour jongler rapidement entre les différentes icônes associées aux capacités et aux objets que vous aurez prédéfinis manuellement.

L'évolution du héros passe par l'attribution de points de compétences, à raison de 13 compétences actives et 9 passives, chacune pouvant être améliorée au fil du jeu. Outre la répartition des points de statistiques dans les attributs physiques du personnage, on retrouve la notion de synchronisation avec la fée qui voit ses pouvoirs changer en fonction des pierres runiques qui lui sont associées. Les talents de Chael dépendent aussi directement de la classe que vous lui avez choisie au départ : chevalier à l'épée, chasseur de l'ombre, tireur mécanique ou chaman de la nature. Sa personnalisation passe aussi par l'évolution de l'équipement et la combinaison des matériaux qui est accessible par l'intermédiaire du forgeron. Quant au multijoueur, il n'a clairement pas été oublié puisqu'on trouve pas moins de trois modes PvP avec une arène asynchrone pour défier ses amis. Inutile de préciser que la durée de vie est toujours aussi colossale et que, pour seulement 3,99 €, vous seriez impardonnable de passer à côté.