En voyant ce jeune loubard sur la pochette de jeu, vous penserez certainement avoir à faire à un énième beat’em all de seconde zone. Et bien détrompez-vous car la baston ça ne branche pas Billy, lui c’est les jeux d’arcade son trip. Alors enfile ton blaser et vient l’aider à se rendre à la salle de jeux, et que ça saute !

C'est en 1986 que le studio français Loriciels fait paraître son quatrième soft sur Amstrad CPC. Répondant au nom de Billy La Banlieue, ce nouveau personnage doit se frayer un chemin dans les rues malfamées de Paris, afin d'assouvir sa passion : le jeu vidéo et plus précisément les bornes d'arcade. Le jeune loubard évolue donc dans les rues parisiennes représentées par des plates-formes superposées sur les lesquelles il peut se balader en toute liberté, le soft étant construit sur un monde ouvert dépourvu de tout niveau. L'ambiance années 80 y est particulièrement marquée et s'illustre à travers des affiches et autres clins d'œil issu de cet âge d'or. Même si à l'origine Billy avait fait sensations avec ses environnements fourmillants de détails et ses sprites hauts en couleurs, le jeu accuse aujourd'hui le poids des années et se part de graphismes désuets.
Tout cela serait beaucoup trop simple si les développeurs n'avaient pas eu l'idée de doter Billy d'un capital de santé présentée sous forme de points qui décroissent à chaque pas que vous faites. En somme, lors de vos déplacements, vos points de vie tombent en chute libre et s'ils atteignent zéro, vous serez contraint de recommencer l'aventure. Il est donc plus que nécessaire d'économiser ses pas et de ne pas déambuler inutilement ici et là. Heureusement, un objet vous permet de restaurer votre capital mais ce dernier reste assez rare.
Au final, Billy la Banlieue est donc bien plus qu'un jeu vidéo, c'est un véritable instantané de tout ce qui faisait les années 80. A ne pas en douter, le soft est un vibrant hommage à cette époque révolue, désormais mythique dans le monde du jeu vidéo.
- Graphismes 13 /20
L'ambiance « eighties » est parfaitement retranscrit dans des rues parisiennes plongées dans l'obscurité. Le soft, âgé de plus de vingt ans, accuse lourdement le poids de son âge en offrant des graphismes d'un autre temps mais ô combien réussis pour son époque.
- Jouabilité 14 /20
Billy la Banlieue peut se targuer d'être l'un des premiers jeux de l'histoire à intégrer des mini-jeux. Disposant de trois bornes d'arcade mythiques jouables et d'une machine à sous, l'expérience de jeu offerte est unique en son genre. De plus, le remplacement des combats par un système de recherche d'objets est d'autant plus atypique. Clairement, Billy ne fait rien comme les autres. On regrettera seulement des sauts trop rigides pondérés toutefois par le système de ralenti.
- Durée de vie 9 /20
Passé la surprise offerte par cette nouvelle expérience vidéo-ludique, le joueur sera assez vite rebutée par l'extrême difficulté ou par la redondance de l'aventure. Néanmoins, les plus acharnés s'obstineront jusqu'à trouver l'itinéraire parfait afin d'atteindre toutes les bornes d'arcade.
- Bande son 11 /20
Dotée d'un thème s'inscrivant dans le genre rock des années 80 qui est particulièrement rythmé, la musique pourra s'avérer un peu ébouriffant à force de l'écouter tourner en boucle. Quant aux vétérans de l'époque, ils la réécouteront avec une certaine nostalgie.
- Scénario /
Billy la banlieue propose non seulement une aventure atypique basée sur une recherche d'objets à livrer à différents protagonistes mais s'offre aussi le luxe d'intégrer en son sein trois bornes d'arcade célèbres jouables en tant que mini-jeux. Avec son style rétro année 80, le soft ne pourra vous laisser indifférent pour peu que vous soyez nostalgiques de cette époque qui a marquée l'histoire du jeu vidéo. Et notre jeune loubard peut se flagorner d'y avoir contribué.

