
A l'origine, il y eut les poupées Mattel puis vint ensuite la série animée. Si en soi, l'idée de proposer des jouets inspirés des films d'horreur classiques était originale, les conventions établies rattrapèrent vite les créateurs. De fait, si l'objectif consistait à faire dépenser les fillettes afin d'habiller leurs petites protégées de plastique, la série, elle, se présentait comme une sorte de Sauvé par le Gong saupoudré d'une petite touche de folie. Comme on pouvait s'y attendre, le jeu vidéo reprend la formule en intégrant objectifs, customisation et papotage.

Disons-le tout de go, Monster High : Lycée d'Enfer ne s'adresse principalement qu'aux jeunes filles raffolant de la série éponyme. Certes, cette précision semble superflue mais au-delà de cette évidence, on peut se demander si les développeurs l'ont bien compris à leur niveau. En effet, si le contenant recèle tout ce qu'on peut attendre d'une telle licence, la façon de le mettre en scène dénote d'un irrespect total vis-à-vis du public visé. On en viendrait presque à se demander si l'adaptation d'une franchise n'a pas ici dépassé une certaine limite. Mais revenons en arrière afin de développer cette théorie.
- Graphismes 6 /20
Si le jeu reprend bien entendu le design de la série tout en y incluant la plupart des personnages, le rendu final est à peine digne d'une Super NES en début de vie. Ainsi, bien qu'il soit possible de visiter plusieurs pièces du lycée, on ne cessera d'écarquiller les yeux en reluquant ces gros blocs mal texturés censés représenter des objets, ou en constatant ce vide cosmique subtilement rendu. Mais le pire dans tout ça, c'est que malgré le fait que la console n'ait rien à afficher, on se paye quand même des ralentissements.
- Jouabilité 10 /20
Classique dans son approche, la jouabilité s'en sort convenablement en usant de la Wiimote et du Nunchuk. Néanmoins, le tout n'est pas optimal puisqu'on trouve des angles de caméra mal pensés et surtout une progression constituée d'innombrables va-et-vient synonymes de multiples temps de chargement.
- Durée de vie 10 /20
Bien que le jeu s'adresse principalement aux jeunes demoiselles fans des poupées et de la série Monster High, il est difficile d'imaginer qu'on puisse rester plus de quelques heures devant son écran à enchaîner des objectifs sans aucun intérêt. Toutefois, si vous aimez customiser votre personnage ou décorer votre casier, vous pourrez vous amuser un petit moment.
- Bande son 10 /20
Les musiques synthétiques sont quelconques et servent davantage à envelopper l'aventure qu'à marquer des moments particuliers. Le doublage français demeure quant à lui des plus corrects.
- Scénario /
Pensé pour les fans de la série animée, Monster High : Lycée d'Enfer a tout de l'adaptation peu respectueuse misant davantage sur un capital sympathie plutôt que sur ses qualités intrinsèques. En résulte un jeu ayant dix ans de retard, programmé à la va-vite, inintéressant du début à la fin, très mal pensé et affichant sans pudeur un prix de vente excessif. Bref, si votre fille vous demande après dix minutes de jeu pourquoi vous lui avez infligé ça, vous ne pourrez pas dire qu'on ne vous a pas prévenu.