Histoire de faire patienter les fans de Tomb Raider entre deux épisodes, Eidos lâche un peu la bride de sa pitchounette anglaise. Loin d'être un sous-produit vite développé vite rentabilisé, Lara Croft and the Guardian of Light se montre incroyablement immersif grâce à une réalisation haut de gamme et un gameplay parfaitement huilé. Chronique d'un certain renouveau basé sur plusieurs valeurs sûres.

Lorsqu'on jette un oeil à Lara Croft and the Guardian of Light, le premier jeu qui nous vient en tête n'est pas nécessairement Tomb Raider. On pensera en effet davantage à Diablo ou tout autre hack'n slash à jamais lié à la 3D isométrique. On pourra d'ailleurs s'étonner que les développeurs aient opté pour ce mode de visualisation peu compatible avec des phases de plates-formes demandant généralement pas mal de doigté et de précision. Pourtant, et pour peu qu'on ne soit pas totalement réfractaire à cet angle de caméra, il ne nous faudra pas plus d'une vingtaine de minutes pour se retrouver comme dans un cocon. En effet, la maniabilité basée sur celle des précédents épisodes, se joue avec une grâce éhontée de la vue isométrique pour se montrer rapidement à la hauteur. De ce fait, on prendra rapidement ses marques afin de récolter les artefacts et autres reliques nous permettant d'augmenter notre défense, vitesse, nos armes, etc. Pour autant, on aurait aimé un aspect évolutif plus important surtout qu'en l'état, il est difficile de dire avec exactitude si ces items ont un réel effet. A contrario, il sera possible de récolter des améliorations de santé ou d'armes ayant un réel impact sur notre avancée.
- Graphismes 17 /20
Bien qu'on puisse regretter que la caméra soit un peu lointaine, le titre profite d'un design magnifique renforcé par des jeux d'éclairages maîtrisés. De plus, si l'ensemble du soft affiche une certaine homogénéité environnementale, Crystal Dynamics a alterné niveaux en intérieur et en extérieur afin de mieux faire passer la pilule. La formule est convaincante d'autant qu'on appréciera également un bestiaire conséquent à même de nous donner du fil à retordre.
- Jouabilité 16 /20
Le temps d'adaptation nécessaire pour dompter la maniabilité du jeu ne devrait pas excéder une demi-heure. Passé ce délai, vous pourrez alors viser sans aucun problème et utiliser tous les mouvements à disposition, la plupart étant hérités des Tomb Raider de Crystal. L'autre point positif, outre un léger aspect customisation lié aux reliques à dénicher, vient du fait de la complémentarité entre les modes solo et coop. Il faut en effet savoir qu'en fonction de l'aventure choisie, les énigmes ne se résoudront pas de la même façon, le mode deux joueurs n'omettant jamais de mettre en avant les spécificités de Lara et Totec. Une excellente idée.
- Durée de vie 15 /20
Comme précisé plus avant, les modes solo et coop disposent d'énigmes quelque peu différentes. Un bon moyen pour rallonger la durée de vie pouvant aussi compter sur les 14 niveaux proposés. Si la longévité de ces derniers est très fluctuante (de 10 à 40 minutes), les détrousseurs de tombes pourront y passer beaucoup plus de temps pour dénicher la totalité des items.
- Bande son 16 /20
La bande-son de Lara Croft and the Guardian of Light renoue avec celles des derniers Tomb Raider en date. Passant allègrement de titres symphoniques à quelques morceaux plus «New World», l'ambiance sonore s'avère délectable d'autant qu'elle dispose à nouveau de la prestation de Françoise Cadol et des bruitages de ses aïeuls. Signalons tout de même que les autres doubleurs surjouent, ceci donnant un aspect un peu kitsch aux phases de dialogues.
- Scénario 6 /20
Peu évolué, le scénario nous conte la réapparition d'un démon que Lara et son poto Totec vont devoir ramener dans la tombe de laquelle il n'aurait jamais dû sortir.
Lara Croft and the Guardian of Light est une excellente surprise qui devrait ravir les fans tout en faisant du gringue à un public plus large. Si la vue isométrique était un pari loin d'être gagné, surtout pour un jeu avec des phases de plates-formes, Crystal Dynamics s'est une fois de plus montré à la hauteur. Beau comme un camion, maniable, profitant d'une bonne complémentarité entre les modes solo et coop, ce Lara Croft prouve à qui de droit que la lady britannique évolue avec son temps. Au final, si ce spin-off peut s'avérer déroutant dans l'orientation choisie, on espère qu'il marquera le début d'une grande aventure à la croisée du hack'n slash et du jeu de plates-formes/action.

