
Deux années ont passé depuis le succès mérité de Streets of Rage 2, et Sega est décidé à relancer la série pour un dernier coup de poing dans la tronche. 1994 est donc l’année qui a vu naître l’épisode final de Streets of Rage… Sur le papier ou en bonne bande-annonce, il y avait de quoi attiser les joueurs, assoiffés de violence et de châtaignes urbaines. Mais le jeu avait-il vraiment de quoi les satisfaire ?

Cela fait deux fois que le syndicat du crime a été démantelé, deux fois que son boss, le redoutable Mr. X s'est pris une méchante raclée par Axel et ses amis… Et pourtant, tadaaaaaaaaam ! Le voilà de retour, par on ne sait quel miracle, et il est bien décidé à se venger, (et accessoirement à reprendre le contrôle de la ville en semant le chaos). Seulement cette fois, il revoit complètement sa stratégie, et élabore un plan des plus farfelus : remplacer les fonctionnaires de la mégalopole par des cyborgs, tous dévoués à sa cause. Pour contrer cette nouvelle menace, et faire face une fois pour toutes à cet éternel ennemi, vous aurez la possibilité de contrôler 4 personnages : les infatigables Axel et Blaze, accompagnés de Skate, et d'un puissant cyborg rallié à leur cause : le Dr. Zan ; chaque combattant disposant de ses propres caractéristiques de combat (coups, puissance, vitesse, résistance…). A ces héros de base, ajoutez la possibilité de jouer avec 2 personnages cachés, ce qui nous fait un total de 6 bagarreurs jouables ! Voilà qui vous donne largement de quoi appréhender les 7 stages qui composent le jeu.
En parlant de ces 7 stages, sachez que si vous jouez en mode Facile, vous n'en verrez que 5, ce qui aura pour effet de changer la fin du scénario. Car effectivement, la grande particularité de Streets of Rage 3 est de proposer pas moins de 4 fins alternatives qui dépendent à la fois du mode de difficulté choisi et de vos actions au cours de l'aventure. Cette spécificité de l'épisode obligera donc le joueur à recommencer plusieurs fois pour connaître l'intégralité des fins possibles.
- Graphismes17/20
Dans l’ensemble le jeu est fort joli, coloré et animé. Les capacités de la console sont poussées à leur maximum. On apprécie la grande diversité des lieux (environ 3 décors différents pour chacun des 7 niveaux). On regrette cependant l’absence quasi totale de nouveaux ennemis vis-à-vis de l’épisode précédent, à l’exception de quelques boss, qui n’offrent toutefois pas de grandes surprises.
- Jouabilité13/20
Le principe du jeu reste le même : on progresse dans les niveaux en cassant la figure à tous ceux qui s’opposent à nous. Quelques défauts sont malgré tout remarquables, notamment la rigidité des personnages et le manque de précision des armes, chose qui n’était pas si flagrante dans le premier épisode de la série.
- Durée de vie12/20
Streets of Rage 3 propose quatre fins alternatives. Il faudra recommencer l'aventure plusieurs fois pour toutes les découvrir. Libre à vous aussi de le recommencer pour jouer avec les autres personnages disponibles, 6 au total en comptant les 2 combattants secrets. Pour terminer le jeu une première fois, comptez une petite heure environ, selon votre niveau.
- Bande son11/20
L’ambiance musicale a souvent tendance à se résumer à un gros brouillon sonore électronique, et quelques ralentissements interviennent parfois. Paradoxalement, l’ambiance action est bel et bien présente.
- Scénario13/20
Grande nouveauté de la série, le scénario. Outre le retour de Mr. X aidé d’une armée de robots, la série se dote pour la première fois de cut-scenes faisant progresser l’histoire, même si au final il n’y a rien de resplendissant. De plus, 4 fins alternatives sont à découvrir.
Pour le troisième et dernier opus de sa série mythique, Sega a voulu nous en mettre plein la vue avec des graphismes toujours plus beaux, de nouvelles armes, de nouveaux coups, des personnages cachés, et des fins alternatives. Pourtant une fois le jeu terminé, on a une grosse sensation de déjà-vu. Streets of Rage 3 se résume presque à un mélange des deux premiers épisodes avec les mêmes ennemis, les mêmes phases de combat… On pouvait attendre mieux du dernier volet d’une telle série, bien qu’en soi, il constitue un excellent défouloir.