Tout comme ses aînés, Star Wars Battlefront : Elite Squadron nous balance manu militari au sein d'un conflit armé au fin fond de la galaxie lointaine, très lointaine. Pas n'importe quel conflit armé cependant puisqu'il s'agit ici de la guerre opposant clones, Jedi, Sith, droïdes de la République, bref, une bonne partie des principaux acteurs de la galaxie Star Wars. Nous faisons cette fois la connaissance de X1 et X2, deux clones, deux frères qui vont devoir mener différentes missions aux côtés du maître jedi Ferroda. Le tout se déroule donc sous la forme d'un jeu d'action dans lequel nous allons pouvoir incarner les deux frangins. Ainsi, le principe du mode Campagne pourrait se résumer à un conseil avisé de maître Yoda : avancer et shooter comme un dératé tu devras. Bien entendu, quelques subtilités interviendront afin de tenir le joueur éveillé.

En premier lieu, sachez que vous aurez la possibilité de parcourir l'univers Star Wars en visitant diverses planètes. De fait, si l'aventure débute sur Tatooïne, nous serons amenés par la suite sur Coruscant, Hoth, Dantooine, l'Etoile de la mort, etc. Au total, trois actes pour une douzaine de missions durant lesquels les objectifs ne manqueront pas. Ces derniers seront d'ailleurs l'occasion de déboulonner une quantité astronomique de droïdes à coups de cutter à fusion, mines ou bien à mains nues. A ce sujet, on pourra trouver très étrange que les coups de poings soient plus efficaces qu'un tir de laser contre les robots de base. Sachez également qu'en usant de postes de commandement, vous pourrez, durant une mission, changer de matériel associé à une des classes suivantes : Soldat, Lourd, Assaut, Sniper ou Pilote. De fait, en fonction de la situation, mieux vaudra opter pour un fusil de chasse et un détonateur thermique plutôt qu'un blaster triple tir et un fusil de sniper. Une fois votre barda acquis, vous n'aurez plus qu'à suivre l'indicateur vous menant à votre objectif. Si la plupart des missions sont basées sur de la destruction pure et dure, notons que Rebellion a essayé d'apporter un peu de diversité à l'ensemble. De fait, vous pourrez souvent conduire des véhicules (petits ou gros) pour faire le ménage, utiliser des canons pour éliminer des vaisseaux ravitailleurs ou prendre un chasseur stellaire pour des dogfights à la surface de la planète ou dans l'espace. On en oublierait presque que malgré la diversité des lieux visités, les objectifs restent trop similaires.

Ce constat se retrouve d'ailleurs durant les autres modes de jeu, en solo ou en multi. Ainsi, si les maps du mode Conquête sont plus vastes que dans Renegade Squadron, les missions se résument tout le temps à prendre le contrôle d'un point bien précis, à le défendre, à passer au suivant et ainsi de suite. Retenons quand même qu'on peut maintenant profiter de canons à ions permettant de dégommer des vaisseaux situés au-dessus de nous. Pour rester dans les petites différences entre les deux jeux, signalons qu'outre une maniabilité quelque peu repensée en ce qui concerne le pilotage de chasseur, la personnalisation des soldats est plus fournie qu'auparavant. Pour ce faire, vous n'aurez qu'à aller dans le menu Profil, choisir votre camp (République, Alliance Rebelle, Empire ou CSI) puis modifier les paramètres à disposition : Corps, Tête, Couleur de l'uniforme, Insigne (pour les modes multi) et Equipement. Enfin, on notera davantage d'unités de support même s'il est regrettable que l'IA soit si moyenne. En somme, vos soldats tomberont rapidement comme des mouches et vous devrez très souvent terminer le travail vous-même. Du coup, les parties à 16 joueurs seront bien plus intéressantes qu'avec des bots. En parlant de multijoueur, sachez que le mode Conquête galactique, fort de deux actes et six scénarios, sera également jouable contre un ami.

Pour ceux qui auraient manqué Elite Squadron, signalons que le tout se jouera sur plusieurs tours. Durant les premiers, vous pourrez acheter des technologies (amélioration de l'infanterie, des armes...), des bonus (incarnation d'un héros, Diversion ou Insurrection pour rendre une partie de la planète neutre) ou bien un commandant permettant par exemple deux tours offensifs par tour. Ensuite, après avoir acheté des troupes pour les différentes planètes sous votre juridiction, vous passerez à la phase de Déplacement. Ici, vous devrez choisir une planète à attaquer puis y déposer un certain nombre d'unités. Ce sera ensuite au tour de la console de faire de même. Veuillez noter que si l'idée de batailler ferme durant plusieurs minutes pour étendre votre suprématie vous agace, vous pourrez opter pour une résolution automatique bien que ceci ne soit pas à préconiser sachant que le tout est souvent à l'avantage de l'IA. Bref, ce mode reste fort sympathique puisque proposant une nouvelle dimension, plus tactique en sus des combats de base. Malgré peu de modifications depuis Renegade Squadron (concernant, entre autres, les renforts), on se prend toujours au jeu même si cette constatation vaut un peu moins pour les autres challenges plus redondants et moins profonds.