C'est sous l'oeil bienveillant d'une reproduction taille réelle du louveteau Chibiterasu que nous avons eu la chance de découvrir la première version jouable d'Okamiden sur le stand de Capcom. Née sur PS2 puis transposée avec brio sur Wii, la légende d'Okami se poursuit donc enfin sur DS, et vous allez voir que cette suite s'annonce fascinante.
Si les jeux les plus vendeurs sont rarement les plus réussis, l'inverse est malheureusement vrai. En ce sens, le destin d'Okami est assez comparable à celui d'ICO, l'approche novatrice et poétique de ces deux titres n'ayant pas réussi à les faire connaître suffisamment du grand public, même s'ils n'en demeurent pas moins cultes pour bon nombre d'entre nous. L'annonce d'un nouvel Okami a donc surpris beaucoup de monde, la nouvelle étant d'autant plus étonnante que le développement du titre a été réalisé sur DS et non sur une console de salon.
Une quinzaine de minutes seulement pour découvrir Okamiden, voilà qui est bien court pour trouver les réponses à toutes les questions que nous nous posions avant l'ouverture du salon. Le fait est que ce titre surprend déjà agréablement par sa réalisation impeccable qui ne ternit en rien l'image que nous avions en mémoire des décors splendides du premier volet. Même si les capacités techniques de la console sont plus limitées, le rendu s'avère vraiment réussi et ne dénature pas le style graphique si particulier du premier Okami. La 3D est certes plus sobre, mais le cel shading fait des merveilles sur la portable de Nintendo et le résultat nous donne toujours autant l'impression d'évoluer dans un environnement issu d'une estampe japonaise. Un style graphique qui convient parfaitement à ce nouveau voyage dans la mythologie asiatique, même si ce n'est plus la déesse Amaterasu que nous contrôlons mais un petit louveteau nommé Chibiterasu. Ce dernier n'évoluera heureusement pas seul dans Okamiden puisque plusieurs petits personnages auront l'opportunité de monter sur son dos, à l'instar de Kuninushi, le fils de Susanoo dont vous vous rappelez forcément si vous avez joué au premier épisode.
L'originalité principale d'Okamiden réside d'ailleurs justement dans cette progression en duo, le cavalier pouvant à tout moment descendre de sa monture pour nous permettre de contrôler l'un ou l'autre individuellement. Un cas de figure qui se présente à chaque fois que l'un des deux protagonistes ne parvient pas à franchir un obstacle pour une raison donnée. Par exemple, sur la séquence de jeu qui était présentée, Chibiterasu était trop lourd pour traverser certains ponts friables. Il fallait donc faire descendre Kuninushi pour que ce dernier aille activer un mécanisme situé un peu plus loin. Mais comme l'enfant panique dès qu'on le laisse tout seul, le joueur doit le contrôler indirectement en traçant son parcours sur l'écran tactile à l'aide du stylet. Un principe que l'on retrouvera notamment dans le prochain Zelda : Spirit Tracks où il sera possible de diriger un chevalier fantôme exactement de la même manière. L'usage du stylet ne s'arrête évidemment pas là puisqu'on aura également la possibilité de dessiner différents motifs à l'écran à l'aide du pinceau céleste. Il est vrai que la DS se prête tout à fait à ce genre d'exercice, l'utilisation du pinceau étant plus intuitive que jamais dans cet épisode.
Concrètement, le joueur peut à tout moment figer l'action pour dessiner le symbole qui lui permettra de faire appel à l'un des pouvoirs détenus par Chibiterasu. Ces derniers s'acquièrent auprès des divinités issues de la mythologie asiatique qui nous apparaissent sous la forme d'animaux liés à de nouvelles constellations. A nous ensuite de faire en sorte qu'elles soient satisfaites pour recevoir leurs faveurs, les pouvoirs en question étant tout simplement essentiels au bon déroulement de l'aventure. Que l'on soit sur le terrain ou dans une zone de combat, on peut en effet faire appel au pinceau céleste pour déclencher toutes sortes d'effets. Un pont cassé peut par exemple être réparé en peignant là où il manque des planches, un monstre peut être coupé en deux d'un simple trait, un arbre mort peut refleurir si on trace un cercle là où devraient se dresser ses branches... Les possibilités sont multiples et bien d'autres restent encore à découvrir. Bien entendu, cet essai de jeu ne nous aura permis que d'entrevoir le potentiel d'Okamiden qui s'annonce clairement très solide, sa sortie étant prévue pour l'année 2010 au Japon.