Présenté pour la première fois à la gamescom, Gran Turismo 5 prépare doucement son arrivée sur le marché. Les rumeurs qui font état d'une sortie pour la fin de l'année semblent fondées au vu de l'avancement de la petite démo à laquelle nous avons pu nous essayer.
Pour cette première, Polyphony a opté pour une borne de jeu en guise de hors-d'oeuvre. En effet, difficile d'affirmer tout connaître du premier véritable Gran Turismo sur PS3 après ce bref essai, borné à trois petites minutes de conduite sur l'un des circuits les plus connus de la série : la route 246 de Tokyo. L'occasion pour nous de tester les réactions du seul modèle jouable, la toute dernière Subaru Impreza WRX Sti, le tout, confortablement installé dans un siège baquet et devant l'écran LCD qui va bien avec. Une configuration qui nous a permis d'apprécier la plastique du jeu, bluffante, dans la lignée de la performance extraterrestre de Gran Turismo 5 Prologue. Techniquement, il nous paraît assez improbable de voir un autre jeu de courses voler la vedette du plus beau jeu du genre, tous supports confondus, d'ici décembre prochain, et même un peu plus tard.
Gran Turismo 5, en l'état, paraît prêt à débarquer sur PS3, après qu'aient été réglés et balancés modélisation des dégâts et comportement de l'IA. En effet, le jeu semble déjà parfaitement au point, s'appuyant à la fois sur la grande expérience acquise par Polyphony depuis les débuts de la franchise il y a plus de dix ans et surtout sur la version Prologue de l'année dernière. Reste donc à régler quelques problèmes, qui, on l'espère, étaient liés à la version proposée. On pense tout d'abord à l'IA dont le comportement buté de char d'assaut devrait être rapidement amélioré, de sorte à ne pas être dégagé de la piste par des bolides qui semblent faire deux fois leur poids et qui n'ont que faire de notre présence. Ensuite, il faudra patienter encore un peu avant de pouvoir constater des efforts concédés en termes de déformation des carrosseries. En effet, s'il était possible de confirmer de visu qu'il y aura bien une modélisation des dégâts dans Gran Turismo 5, nous avons dû nous contenter d'un simple pare-chocs avant ou arrière à moitié détaché après un choc à plus de 200 km/h. Il ne fait guère de doutes que cela aura bien d'autres proportions dans la version finale du jeu, simulation oblige.
Qui dit simulation dit également vue intérieure, l'autre démon traîné par la série depuis 1998. Eh bien celle-ci sera bien au rendez-vous, comme elle l'a été dans Prologue, parfaitement jouable et s'appuyant sur des rétroviseurs fonctionnels. De quoi gagner un nouveau degré d'immersion et gommer une tare supplémentaire. Niveau conduite, Gran Turismo semble également lancé sur de bons rails, ceux d'une progression assez lente mais terriblement efficace. Nos repères demeurent donc malgré un pilotage heureusement moins rigide tout en étant plus exigeant. Par exemple, s'il est toujours possible de s'appuyer sur un rail pour négocier une courbe lente, un tel comportement ralentira davantage la voiture qu'auparavant. De manière générale, on peut donc affirmer que les ambitions sont bel et bien là et qu'il ne reste aux développeurs de Polyphony que des détails à régler pour proposer un titre aussi agréable pad ou volant en mains que monstrueusement bavant à zieuter.