Les sourcils froncés, la ceinture garnie de grenades, peu avare en insultes à base de fucking quelque chose, 50 Cent n'a jamais été aussi affûté. Jouant ce qui pourrait être le rôle de sa vie, tout du moins exagérée en explosions et tueries à outrance, le rappeur américain incarne le mercenaire-type, celui sur qui rebondissent les balles et qui est capable de descendre un hélicoptère à lui tout seul. Blood on the Sand porte bien son nom puisque le massacre se situe au Moyen-Orient et va durer du matin au soir, jusqu'à ce que "50" obtienne gain de cause. Nanti sans surprise d'un scénario très cul-cul à base de concerts, de crânes et de traîtrises, ce second opus est avant-tout un TPS grand public, doté de mécanismes de gameplay ultra basiques mais qui se révèle être au final d'une grande efficacité. Oubliés les faux pas de Bulletproof, Blood on the Sand n'est pas qu'un jeu à licence, c'est aussi un titre qui nous a paru déjà au point dans cette version preview sans doute très proche de ce qui sera commercialisé le mois prochain.

50 Cent : Blood on the Sand ne sera pas le jeu de l'année mais il devrait en surprendre plus d'un. Si l'on peut faire quelques reproches techniques à cette version, notamment sur Xbox 360, où certaines textures peinent à apparaître rapidement, nous ne pourrons que louer la quasi-absence de temps de chargements entre deux chapitres. L'action ne perd ainsi jamais en intensité et cet enchaînement de gunfights va parfaitement de paire avec la progression géographique du joueur. En effet, la totalité des événements se déroule sur un espace restreint à une petite ville. Rassurez-vous, chaque niveau est différent et le respect du cycle solaire donne lieu à des dégradés de couleurs qui suffisent au dépaysement. En parallèle, si l'action est très linéaire, l'utilisation des espaces, souvent pensés sous forme d'arènes, est plutôt bien fichue, notamment lorsque Curtis James "50 Cent" Jackson III doit descendre un hélicoptère. Ces phases nécessitent en effet de se mouvoir rapidement d'une pièce à l'autre d'une bâtisse pour trouver l'angle de tir optimal afin de "roquetter" la bête. Là encore, l'intensité du combat est à son paroxysme, 50 étant bombardé après chaque tir réussi. Tout juste peut-on regretter que les développeurs aient décidé de multiplier ces affrontements, puisque l'on n'en compte pas moins de quatre en moins de huit heures de jeu.

Mais 50 Cent : Blood on the Sand, c'est aussi et avant tout un jeu appréciable en coopération. N'ayant pu tester que le solo, nous avons tout de même vécu l'aventure en duo, après avoir choisi notre binôme parmi trois potes du rappeur : Tony Yayo, Lloyd Banks ou DJ Whoo Kid. Il est comme ça Curtis, très partageur. Concrètement, la coopération est surtout un moyen de doubler la puissance d'attaque et d'être capable de répondre aux coups de boutoir des ennemis. Car nous n'avons pas constaté de complémentarité entre les deux bonshommes, ni même de différences entre les trois partenaires sélectionnables. Cela dit, le duo existe bien et est le seul moyen d'ouvrir certains accès ou de grimper sur des plates-formes, inaccessibles pour un homme normalement constitué, même lorsque l'on s'appelle 50 Cent. Ce constat vaut pour les phases à pied mais pas forcément pour celles en véhicule où l'on imagine que les tâches seront également réparties : un joueur au volant, l'autre à la mitrailleuse. Enfin, petite déception, le mode coopératif ne sera possible qu'en ligne ou en réseau local. Comprenez que cette version ne contenait pas de mode deux joueurs en écran splitté. Un oubli qui sauf surprise de dernière minute, laissera le même trou dans la version finale, prévue pour le 13 février prochain.