Test du jeu Mon Ami le Chaton sur DS

Depuis quelques années, les softs de simulation canine et féline pullulent comme des champignons un lendemain d'orage. Il n'y a qu'errer quelques minutes dans n'importe quel magasin pour constater l'ampleur de cette inextinguible marée. Nés dans le sillage de Nintendogs, tous ces titres ne se contentent bien souvent que de copier le recette initiale de la firme japonaise. Dans leur multitude, rares sont ceux qui sont parvenus à se hisser au niveau d'un Nintendogs. Et au risque de tuer immédiatement l'intérêt que vous pourriez manifester dans votre superbe innocence pour les lignes qui suivent, déclarons d'emblée que Mon Ami le Chaton ne parviendra pas mieux que les autres à imiter le maître. Copie sans génie ni éclat, la bestiole poilue du studio Beast tente faiblement de se faire les griffes sur les deux écrans de la portable.

En début de partie, vous devrez tout d'abord créer votre propre chaton via un éditeur relativement quelconque. Ici, il ne sera pas possible de sélectionner directement une race précise de chat. Ce sera donc à vous de modéliser le compagnon de vos rêves. Et autant le dire tout de go, le résultat a de fortes chances de ne pas être très convaincant. Votre humble serviteur s'est ainsi retrouvé avec un bataillon de rats d'égouts que la cartouche aura insidieusement tenté de faire passer pour des chats. Peste ! Une fois votre chaton élaboré, vous aurez droit à un tutorial destiné à vous présenter les divers volets de l'écran de jeu. Vous seront également présentés la boutique (où vous pourrez acheter jouets et aliments), le cabinet vétérinaire et les diverses pièces de votre domicile (qui correspondent plus ou moins à des fonds d'écran différents). Mais en quelques minutes tout au plus, vous aurez déjà tout saisi de l'art subtil de la caresse, du dressage, de l'alimentation canine et surtout du nettoyage de colombin. Mais au fond, une introduction étendue n'aurait sans doute pas eu lieu d'être tant le jeu s'avère fondamentalement limité. Les activités ne sont pas très nombreuses et ce en dépit de séries d'objectifs précis à atteindre pour chaque étape de votre progression.

L'objectif final étant de faire paraître votre chat dans des concours. Un destin tout tracé qui ne s'accomplira qu'à travers un quotidien bien réglé et des activités répétitives. Sans doute conscients des nombreuses redondances de leur soft, les développeurs ont choisi d'inclure 16 mini-jeux à la cartouche. Assez quelconques, ces activités n'auront en outre pas la moindre influence sur l'évolution de votre chaton. Leur présence n'est donc due qu'à une généreuse volonté de vous éviter le sommeil. Hélas, cela ne suffira sans doute pas. Evoquons enfin un des soucis majeurs de Mon Ami le Chaton, un souci que nous avions d'ailleurs évoqué précédemment. Il tient au fait que les animations des boules de poils sont beaucoup moins nombreuses et beaucoup moins naturelles que dans un Nintendogs par exemple. Il devient alors nettement plus difficile de s'attacher à des chatons qui tendent bien trop souvent à adopter les mêmes postures, comme des robots. Le titre s'avère donc bien plus limité et moins bien réalisé que son modèle. On aura vite fait le tour des quelques activités proposées par cette petite cartouche.