Avec Rise of a Ninja, Ubisoft tenait une très belle démo technique qui n'avait pas à rougir face aux productions de Namco Bandai sur la même licence. Il ne leur suffisait plus qu'à donner un peu plus de profondeur aux combats et étoffer le mode solo pour satisfaire pleinement les fans. Amateurs du ninja mangeur de shoyu ramen, réjouissez-vous, l'entreprise est en bonne voie !
Une fois n'est pas coutume, nous allons commencer cet aperçu en vous parlant des graphismes. Visuellement, le deuxième opus des aventures de Naruto sur 360 est encore plus impressionnant que son prédécesseur. Il n'y a qu'à se pencher dans un pré pour admirer le travail effectué sur la végétation afin de s'en convaincre. On se croirait de plus en plus en face du dessin animé. Pour couronner le tout, toutes les cinématiques sont maintenant réalisées avec le moteur du jeu. Une manière de "garder le joueur au coeur de l'aventure" selon le producteur du titre. Cette petite mise au point visuelle étant faite, nous allons pouvoir passer à ce qui constitue la première pierre angulaire de cet épisode : le mode solo qui couvre les épisodes 81 à 135 de la première saison.
Dix-huit heures, c'est le temps de jeu nécessaire pour venir à bout de l'aventure. Voilà qui n'a rien à envier aux ténors de l'aventure-action. Cette fois-ci, l'équipe de développement a misé sur la diversité. Conscient des lacunes de Rise of a Ninja, qui proposait non seulement une aventure trop courte, mais aussi une histoire ne tournant qu'autour de Naruto (alors que le dessin animé dépeint en profondeur les autres personnages), on alternera entre les péripéties de Naruto et la destinée de Sasuke. Plus sombre, Sasuke évoluera seul, alors que Naruto sera sans cesse accompagné d'autres personnages. Il y a tout d'abord son nouveau maître, le vieil ermite pervers jiraiya qui passera son temps à mater des gonzesses pour finir son manuel de drague tout en donnant des ordres à notre héros. Par la suite, on s'adjoindra la compagnie d'autres élèves ninja à l'instar de Sakura ou Sasuke (avant qu'il ne décide de fausser compagnie à la petite troupe). Outre le subterfuge qui permet de débloquer ainsi au fil du mode solo la bonne dizaine de personnages supplémentaires grisés dans le mode versus, ces sidekicks ont un réel intérêt dans le cours du jeu. Pour résoudre des énigmes, on pourra ainsi faire appel à leurs compétences distinctes. De même, la force nombre s'illustrera lorsque vous devrez diviser votre équipe pour laisser vos personnages sur des interrupteurs différents afin de désamorcer des pièges, ouvrir des portes etc... Mais que l'on ne s'y trompe pas, si le jeu possède un modèle économique, des environnements plus ouverts et une trame narrative en béton armée, ce n'est que pour mieux nous divertir entre les combats ; le véritable sacerdoce de tout ninja qui se respecte.
La grosse nouveauté de cette suite dans le domaine du combat, c'est l'apparition des affrontements à deux contre deux avec un système de tag, qui n'est pas sans rappeler les jeux de baston 2D nippons. Si la barre de vie de votre combattant atteint un niveau critique, une petite pression sur la gâchette supérieure gauche et l'équipier prend le relais. Cette technique est aussi utilisable en attaque. Vers la fin d'un combo, lorsque l'écran devient blanc pendant un court instant avant l'ultime coup, on pressera la touche pour faire intervenir le sidekick dans une attaque coopérative encore plus destructrice. Exit les 11 personnages du premier volet, on aura désormais le choix parmi 30 protagonistes (enfin après les avoir débloqués hein...) ! Autre changement notable, l'ajout d'une nouvelle barre. On dispose donc en tout de trois jauges. La première pour la vie, une autre pour l'utilisation des Jutsus, et la dernière en bas de l'écran symbolise votre niveau de tension. Elle se subdivise en trois segments qui permettent respectivement de lancer les coups spéciaux (pouvoirs de niveau 1), les mouvements uniques (pouvoirs de niveau 2 avec mini-jeux) et enfin de passer en mode rage. Mais attention, dorénavant, le mode rage vous laissera dans l'impossibilité d'utiliser le moindre Justu une fois votre jauge de tension à zéro. Il faudra donc utiliser cette option avec parcimonie. Niveau graphismes, on note que les combats sont mieux rendus dans l'univers alors qu'ils faisaient parfois incrustés sur les décors dans le premier opus. Quant à l'ajout de gigantesques caractères nippons lors des gros coups, cela renforce l'impact pour le plus grand plaisir de celui qui lance l'attaque.
Surpassant en tous points son prédécesseur, Naruto : The Broken Bond est en bonne voie ! A ce stade, c'est-à-dire à quelques semaines de la sortie, et par rapport à ce que l'on a vu du titre, les seuls reproches que l'on peut lui adresser sont intimement liés à des choix éditoriaux. A titre d'exemple, les développeurs ont réfléchi à lier le mode solo et le mode combat en ligne en donnant la possibilité d'utiliser des pouvoirs spéciaux débloqués dans le premier mode pour le versus. Malheureusement, pour ne pas défavoriser les joueurs débutants, des idées comme celles-ci ont dû être abandonnées. Le titre n'en reste pas moins blindé de nouveautés en termes de gameplay que vous découvrirez plus en détail lors de notre test très prochainement.