C'est l'histoire d'une série légendaire de jeu de courses tricolore. Une licence que l'on croyait perdue après la disparition de Delphine Software. Mais les légendes ne meurent jamais c'est bien connu. Tel le phoenix, ramené à la vie par de vrais passionnés, Moto Racer revient sur la portable de Nintendo.
Développé pour Nobilis par le studio Lyonnais de Artefact, méconnu du grand public mais qui commence à se faire un nom dans l'industrie, Moto Racer DS s'annonce comme un jeu intéressant à plus d'un titre. Tout d'abord, sachez que les développeurs ont une connaissance parfaite des contraintes de la DS. Dès le début du projet, Artefact s'est demandé quelle était la meilleure manière de retranscrire l'esprit de la licence de Moto Racer (jeu de course vif, multi épreuves, multijoueur...) sur la portable de Nintendo. Parce que les limitations sont nombreuses, surtout lorsque l'on veut utiliser les deux écrans et la « 3D ». Faute de performances suffisantes, il leur a fallu trouver des subterfuges ingénieux pour garder les bonnes idées tout en assurant une fluidité d'animation de trente images par seconde. Autant vous le dire tout de suite, le jeu est époustouflant. De prime abord, on croirait avoir à faire à la version PlayStation tant les décors sont fouillés.
Mais plus que les décors, le plus impressionnant reste la quantité de contenu présent dans la cartouche. Outre le mode grand prix, on retrouve les autres catégories qui ont fait le succès de la série : Supercross, Freestyle, et trafic. Chacun adaptant la jouabilité du titre pour une expérience de jeu optimale. Le Supercross et le Freestyle partagent les mêmes types de tracés, faits de bosses, de bunkers et de virages relevés. Dans le premier mode il faut se battre contre d'autres concurrents pour finir premier (tout est une question d'avalage de bosses, d'atterrissages et de gestion du turbo). Pour le Freestyle, seuls les points engendrés par les figures comptent. Quant au mode trafic, il vous plonge corps et âme dans les rues de la magnifique ville de Lyon parfaitement reproduite, pour des séances de slaloms dans la circulation à teneur garantie en émotions fortes. Cerise sur le gâteau, les développeurs ont utilisé ce mode de jeu pour proposer de petites missions (livraison de pizzas, etc...) visant à débloquer de nouvelles motos. Un petit plus niveau contenu pour une cartouche déjà bien riche.
Beau et complet, Moto Racer DS se trouve aussi être résolument orienté vers le multijoueur. On se tire la bourre à quatre ou à huit selon que l'on ait une seule cartouche ou que tous les joueurs soient équipés. Et là, pas de carapaces bleues pour faire la police, seul le talent déterminera le vainqueur. Pour parfaire leur pilotage, les motards virtuels pourront compter sur une innovation particulièrement séduisante : la conduite au stylet. Si l'on place ce dernier vers le haut de l'écran tactile, on accélère. Vers le bas, on freine. A gauche et à droite pour tourner, simple, mais il fallait y penser. Avant d'en arriver là, les développeurs nous ont confié avoir essayé de nombreux systèmes plus ou moins réussis. Si la prise en main est assez déroutante lors des premiers tours de pistes, il faut bien admettre que le confort et la précision de ce type de pilotage est fort appréciable. Après quelques courses d'échauffement, les journalistes présents utilisant cette fonction se débrouillaient mieux que ceux utilisant la bonne vieille croix directionnelle.
Intéressant à plus d'un titre, Moto Racer DS s'annonce comme LA bonne surprise de cette fin d'année pour les amateurs de courses nomades. Loin de nous l'idée d'être chauvins plus que de raison, mais autant l'éditeur que le développeur du titre sont Français ! Cocorico...