Dans un mois sortira celui qui est considéré par Sony comme LE blockbuster de l'année 2008. LittleBigPlanet, un titre qui marquera de son empreinte la PS3, que ce soit à travers le buzz dont il profite depuis quelques mois ou grâce à l'étiquette d'OVNI que chacun d'entre nous lui colle bien volontiers. L'occasion pour nous de relayer nos impressions à ceux qui n'ont pas eu le chance de dégoter une clef pour la bêta actuellement téléchargeable.
Cette fois, nous avons pu tâter la bête plus longuement qu'au court d'une exhibition plébiscitée par toute la presse, composée de joueurs naturellement curieux de la première production de Media Molecule. Bien que vous le sachiez sans doute déjà, le concept peut se résumer à un jeu de plates-formes en 3D au défilement horizontal qui met en scène une petite poupée de chiffon entièrement personnalisable, laquelle doit se servir de tout ce qui l'entoure pour progresser. Le tout dans des décors et environnements qui piochent un peu du côté de LocoRoco ou Patapon mais surtout imaginés par une palette de designers au talent artistique très développé. Une fois l'installation des quelques 900 Mo préalablement récupérés, ce sont quatre niveaux complets qu'il nous est possible de parcourir en plus des premières créations originales de joueurs qui fleurissent petit à petit çà et là. Car LittleBigPlanet vivra et perdurera via son énorme communauté de joueurs qui, munis de leur imagination que l'on espère débordante, proposeront sans cesse de nouveaux tableaux grâce à l'éditeur ultra puissant prévu à cet effet.
Dans "LBP", on incarne Sackboy. Mais Sackboy n'est pas de la trempe des héros que l'on reconnaît au rouge de leur salopette ou au bleu de leur pelage. Sackboy, c'est vous qui le faites. Si vous devez faire corps avec sa petitesse, sa fragilité et sa propension à effectuer des sauts de moucheron, rien ne vous empêche de changer son apparence grâce aux éléments récoltés dans chaque niveau. Ce qui paraît banal prend alors des proportions assez importantes. La petite bestiole est terriblement attachante et l'idée même de l'habiller différemment ou de lui coller une moustache ou des oreilles de lapins suffit à enthousiasmer le joueur. On est charmé. A tel point que la possibilité que l'on nous donne de jouer avec les expressions faciales de Sackboy devient une feature totalement indispensable bien que d'aucune utilité. Chaque direction de la croix directionnelle vous permet de donner un air heureux, apeuré, colérique ou attristé, à plusieurs degrés, à votre petit avatar. Mieux encore, en maintenant enfoncées les gâchettes du pad, le joueur peut contrôler indépendamment les deux bras du personnage. Les plus doués auront tôt fait d'inventer des chorégraphies que l'on devrait bien vite retrouver sur des sites de partages de vidéos. Du coup, après quelques heures d'ébahissements devant Sackboy, on commence à comprendre pourquoi Sony compte en faire un personnage emblématique de la marque Playstation !
Sackboy sera forcément starisé. La physique du jeu devrait l'être tout autant. L'essentiel du gameplay tourne autour de la gravité, du poids et des forces de chaque objet, de leur inertie et de l'impact qu'ils sont susceptibles d'avoir sur l'ensemble des corps destinés à se mouvoir à l'écran. Il faut sauter, tirer, pousser, s'agripper, créer des réactions en chaînes... Une combinaison d'actions qui font de LBP un jeu de réflexion addictif et pourtant très apaisant. L'absence de chrono (en dehors de quelques très brèves phases de "courses") n'y est certainement pas étrangère. On se balade, on tente, on recommence, on prend le temps de comprendre les mécanismes qui donnent accès à de nouveaux objets, de nouveaux autocollants, de nouveaux décors qu'il est ensuite possible d'apposer où bon nous semble, dans notre "QG" ou à l'intérieur même des niveaux. Une fonctionnalité permet même de prendre des photos via la Playstation Eye (l'EyeToy PS2 étant également reconnu), la caméra PS3, et de placarder un mur ou un panneau de votre beau minois ou d'une création plus originale. Une fonction notamment très utile dans l'éditeur de niveaux évidemment bien pensé, comme tout le reste. Via des contrôles simples, n'importe quel joueur peut créer, démolir et créer encore en veillant à ne pas encombrer son tableau. Il peut d'ailleurs à tout moment faire s'envoler Sackboy pour dominer la map toute entière. On est conquis. Vivement le 22 octobre.