Elle est sans doute facile mais comme le héros de ce jeu a choisi un pseudo monétaire, on serait tenté de lui demander : "Hé ! T'es pas 100 balles !". Après, libre à vous de rester pour profiter de sa réaction ou de vous enfuir sans demander votre reste. Nous, on est déjà partis...
Le titre de ce jeu a déjà tout dit : c'est le rappeur bodybuildé 50 Cents qui en est le héros et, nous vous le confirmons, il va y avoir du sang sur le sable. Le scénario prétexte de ce shoot à la troisième personne explique que, suite à un concert dans un pays tropical, 50 Cents se retrouve victime d'un organisateur qui n'a jamais eu l'intention de le payer. Euh... bon. Il est clair que l'idée de gruger ce chanteur-là rentre directement au Top 5 des magouilles qui vont rapidement dégénérer en bain de sang. Mais, bon prince, l'artiste décide de se payer lui-même en s'emparant d'un crane incrusté de joyaux, le genre de babioles très discrètes qu'il aime bien puisqu'elles vont avec tout. Re-mauvaise idée. En effet, le bibelot est un trésor national. Et comme si cela ne suffisait pas, interviennent des trafiquants de drogues sur le rôle desquels les développeurs n'ont pas franchement été très clairs durant la présentation. Mais au fond, peu importe. L'essentiel, c'est que 50 Cents parvienne à calmer la situation en appelant tous ses interlocuteurs hyper-agressifs à un peu plus de patience, en prônant la discussion et l'amour de son prochain. Comment ça : "Non" ? Bon d'accord, la solution va un peu passer par des fusillades à n'en plus finir avec des hordes d'ennemis qui débarquent de partout et les principaux arguments dont usera 50 Cents feront partie de l'arsenal du jeu qui proposera une vingtaine d'armes différentes. Mais, au fond, ce garçon est un tendre...
Il faut le voir passer en mode "counterkills" dès qu'un quidam s'approche de lui, tout guilleret à l'idée d'illuminer son existence monotone en rencontrant une vraie star. Toujours prompt à lui exposer son point de vue, 50 Cents se met alors à aligner les coups de poings virils et les amicaux coups de couteaux au rythme des touches qui apparaissent alors à l'écran et sur lesquels le joueur doit appuyer pour réussir son combo. Il ne faut rien voir d'autre dans ces phases que certains n'hésiteront pas à qualifier d'hyper-violentes et extrêmement sanglantes que la démarche de l'artiste prêt à tout pour amener un peu de renouveau dans un principe qui, sans cela, ne serait que canardage à distance, sans aucune occasion de faire vraiment connaissance. Et que penser de l'incessante quête de la perfection qui poussera sans cesse le joueur à finasser ? N'est-ce pas en ne cherchant que la pureté absolue qu'on tentera constamment d'enchaîner les victimes ou à envoyer notre prochain vers un monde meilleur de la manière la plus créative qui soit comme en faisant exploser un baril près d'un groupe d'adversaires puis de les truffer au plomb durant leur vol plané ? Si, bien sûr. Et les points bonus qui tomberont quand on réussira ce genre d'acrobatie ne seront que des récompenses bien triviales en regard de la plénitude de l'âme atteinte dans ces instants-là. On les acceptera avec un rien de réticence en se disant qu'on pourra s'en servir afin d'améliorer les armes et, ainsi, de pouvoir repousser les limites de l'ultime...
Bon... Reprenons nos esprits. 50 Cents 2 – Blood on the Sand est un titre bien bourrin dont l'intensité, le principe et le rendu graphique ne sont pas, quelque part, sans rappeler The Club de Sega. La réalisation graphique nous a semblée très correcte et le jeu permettra de s'y adonner en mode coopératif en ligne. En effet, à tout moment, un deuxième joueur pourra rejoindre la partie et épauler 50 Cents sous les traits d'un des membres de la G-Unit : Lloyd Banks en tête. On attendra évidemment un test en profondeur pour donner un avis plus circonstancié que cette première vision. Toutefois, il semblerait que les développeurs aient répondu à l'une des requêtes émises par le chanteur quand le projet en était à ses balbutiements : que le jeu soit bon et fasse oublier l'accueil qui avait été réservé au premier opus.