Si vous n'avez jamais réussi à impressionner personne avec la boîte de magie que vous avaient offerte vos parents pour votre dixième anniversaire, voici une bonne occasion de vous rattraper. Master of Illusion sortira dans sa version française le 14 mars, et il sera livré avec un paquet de cartes qui sera mis à contribution dans la plupart des tours de magie. Ces derniers sont de trois types : les tours destinés à la magie en solo, les tours qui prennent à témoin une personne ne connaissant pas le jeu, et les mini-jeux plus classiques. On ne s'attardera d'ailleurs pas trop sur cette dernière catégorie qui n'est là que pour permettre aux joueurs de se détendre en faisant une partie de solitaire ou de Monte Carlo, ou au contraire de s'arracher les cheveux en essayant de tracer des chiffres à l'envers sur l'écran tactile.

A l'instar des softs tels que l'Entraînement Cérébral du Professeur Kawashima, le contenu de la cartouche ne se débloque que petit à petit, jour après jour. Concrètement, chaque épreuve jouée ou rejouée vous permet de gagner des points qui servent à déverrouiller les autres tours. Mais ne comptez pas ouvrir la totalité des défis en une seule journée, à moins de modifier l'horloge interne de la console. Malgré ce découpage visant à rallonger un peu la longévité du soft, on fait le tour des possibilités du titre assez rapidement. On dénombre un total de 8 tours en solo plus 14 destinés à être testés auprès de votre entourage, le plus long étant de consulter les règles de chaque épreuve dans le détail afin de bien comprendre les subtilités mises en place dans le jeu. Evidemment, il n'est pas question de révéler ici tous ces secrets puisque le soft perdrait tout son intérêt. Les astuces imaginées par les développeurs pour vous permettre d'épater la galerie ne doivent être connues que de vous seul et vous ne devez en aucun cas les divulguer même si on vous supplie à genoux. Je me contenterai donc de vous présenter quelques-uns de ces tours de magie parmi les plus pertinents sans trahir les astuces du jeu.

Le tout premier tour solo qui vous est présenté est d'une simplicité extrême, et pourtant il m'a fallu le recommencer quatre fois avant de finir par le percer à jour. Le mode solo a en effet la particularité de vous confronter à des tours de magie dont les trucs ne vous sont pas révélés. A vous, donc, de comprendre leur fonctionnement, sachant qu'ils ont le défaut de ne pas être particulièrement impressionnants. Le nerf du jeu réside plutôt dans le Magic Show, où chaque tour vous est décortiqué dans le détail de manière à ce que vous puissiez piéger vos amis. Chacune de ces épreuves a le mérite d'être parfaitement bien expliquée, les règles pouvant d'ailleurs être consultées à tout moment si jamais vous les oubliez par la suite. Grâce à Master of Illusion, vous serez toujours capable de deviner quel a été le choix de votre public, mais aussi de faire en sorte que la DS affiche toujours le bon résultat sans jamais donner l'impression d'interagir de manière suspecte avec la console. Les cartes qui sont fournies avec le jeu sont mises à contribution dans la plupart des épreuves et donnent encore plus de crédibilité à vos tours. Et si vous prenez le temps de vous entraîner suffisamment avant de tester leur efficacité en public, vous pourrez vous délecter de l'expression sidérée de votre entourage.

Master of Illusion vous explique, par exemple, comment deviner la carte que quelqu'un a choisie simplement en lui demandant son statut matrimonial et son signe du zodiaque. Il vous apprend comment dessiner quelque chose sur l'écran tactile qui réponde avec exactitude à une question posée. Il vous enseigne comment tirer parti du stylet, du micro et du double-écran de la console sans que personne ne puisse savoir ce qui a bien pu vous mettre sur la voie. Les astuces du jeu sont finalement peu nombreuses, car certaines sont réutilisées d'un tour à l'autre, mais elles sont extrêmement bien vues et c'est ce qui fait justement toute l'efficacité du soft. Testé ici dans sa version US, Master of Illusion nous a donc plutôt agréablement surpris, mais il est clair que son originalité est mise en péril par un manque de constance dans l'intérêt des épreuves. Seuls quelques tours sortent vraiment du lot et on ne peut pas dire que le soft brille sur la durée. On conseillera par ailleurs aux plus impatients d'attendre la version française, car les tours qui mettent à contribution le micro ont été pensés pour utiliser des termes anglais. On reviendra dessus plus en détail au moment du test.