Les flippers et les jeux vidéo, c'est une longue histoire d'amour. Pourtant, la DS propose assez peu de titres dans le genre. On accueille donc avec plaisir un nouveau représentant en la personne de Powershot Pinball Constructor. Surtout quand celui-ci, comme son nom l'indique, tire parti de l'écran tactile pour permettre la création de tableaux.
Comme beaucoup de gens nés au début des années 80, j'ai passé une partie de ma jeunesse à jouer au flipper, n'ayant de cesse que j'eusse inscrit mes initiales dans le sacro-saint tableau des meilleurs scores. Tel un personnage de Margerin, j'écumais les troquets en quête des meilleurs flippers au guidon de mon 103, fidèle destrier de métal. De Terminator 2 : Judgement Day à Creature from the Black Lagoon, nombreuses sont les machines a avoir goulûment avalé mes pièces de dix francs. Aujourd'hui, la technologie a bien évolué et c'est donc avec joie que j'accueille la promesse de pouvoir emmener ce loisir partout avec moi.
Je vais malheureusement bien vite déchanter. Le premier tableau proposé est sans grand génie, au contraire. Il n'y a aucun thème particulier, aucun enrobage. La musique est tellement horripilante qu'on la coupe au bout de deux minutes. Les missions consistent tout simplement à enchaîner les divers éléments dans un ordre précis. Une rampe est particulièrement mal placée, devenant ainsi presque impossible à faire. On peut secouer le flipper indéfiniment sans risque de tilt. Il n'y a pas de loterie pour faire claquer le flipper et gagner un crédit supplémentaire. Et plus globalement, il n'y a pas grand-chose à faire, les parties se ressemblent toutes. Il existe bien deux autres modes de jeu, mais il ne s'agit que d'une variante chronométrée et d'une autre "jouable" au stylet... Bref, on s'ennuie vite, et ce ne sont pas les deux autres tableaux qui vont améliorer les choses : je n'ai tout simplement pas réussi à les débloquer ! Ce n'est pourtant pas faute d'avoir persévéré, accumulant les parties, enchaînant les records des heures durant... Mais non, impossible de les déverrouiller ni de savoir comment faire. On se rabat alors sur l'éditeur de plateaux mais là encore ça manque d'indications, c'est assez confus, pas très intuitif et finalement assez limité. Ajoutons à cela des aberrations comme l'obligation de choisir la langue à chaque lancement du jeu ou de rentrer à nouveau son nom... Bref, Powershot Pinball Constructor n'a pas grand-chose pour lui. Je m'amusais plus il y a douze ans avec Pinball Fantasies sur Game Boy, c'est dire.
- Graphismes12/20
Peu de choses à signaler, c'est un jeu de flipper... Dommage que les tableaux manquent de personnalité, d'un vrai habillage autour d'un thème précis.
- Jouabilité6/20
La physique de la boule est bien rendue. Mais il est difficile de pardonner toutes les limitations du gameplay et sa répétitivité.
- Durée de vie9/20
Théoriquement, avec trois plateaux, plus l'éditeur, plus les modes multijoueurs, il y a de quoi faire. Malheureusement, l'ennui pointe très vite le bout de son nez.
- Bande son5/20
A couper absolument. Les quelques bruitages ne sont pas mauvais mais la musique est extrêmement redondante en plus d'être atroce.
- Scénario/
Powershot Pinball Constructor est un titre très décevant, que rien ou presque ne viendra sauver du naufrage. Les tentatives désespérées de fourchettes restent vaines et le jeu n'évite pas le garage. Préférez-lui Metroid Prime Pinball.