
Si comme nous, vous n'aviez jamais entendu parler de Dead'N'Furious avant de lire cette introduction, dites-vous bien qu'il y a une bonne raison. En effet, tels des petits filous, les développeurs de Dream Studios et Virgin Interactive ont essayé de refourguer leur titre sous le manteau sans passer par la case "Communication". Dommage que le subterfuge ait été découvert car après dix minutes de jeu, le résultat est sans appel : Dead'N'Furious est à mourir d'ennui.

Rob Steiner (le double maléfique de Rod Steiger) purge une peine au pénitencier de Ashdown Hole. Une nuit, il se réveille et constate que sa cellule est ouverte. Chouette se dit-il. Mais alors qu'il erre dans les couloirs silencieux de l'immense prison, il se rend compte qu'il n'est point seul. Le lieu est infesté de zombies qui semblent tous s'être donnés le mot pour un petit en-cas de minuit. Pas cool, se dit le Rob qui, dans son malheur, trouvera néanmoins un pistolet aux munitions infinies trônant par terre. Et devinez quoi ? Notre pauvre bougre va s'en saisir pour se frayer un chemin parmi cette marée de corps putrides afin d'essayer de sortir de ce cauchemar au plus vite. L'histoire est plantée, vous pouvez commencer à pleurer.
- Graphismes 6 /20
Décors inexistants, textures pitoyables et bestiaire limité malgré une modélisation plutôt honnête. Un résultat cadavérique en perpétuelle décomposition.
- Jouabilité 10 /20
A l'instar d'un Time Crisis, le joueur avance sur des rails et doit shooter tout ce qui bouge. Malheureusement, le système de chargement est contraignant (même s'il s'améliore en fonction des items obtenus), tout comme celui de sauvegarde (écrasant la dernière partie en cours), seules quatre armes sont au programme et les possibilités de la DS sont peu ou pas utilisées.
- Durée de vie 10 /20
Une aventure très courte, découpée en quatre chapitres eux-mêmes composés de trois niveaux. La progression est lente, les stages mal découpés, mal pensés et rébarbatifs. La difficulté est également mal dosée et ce ne sont pas les deux modes bonus (uniquement synonymes de difficulté plus élevée) ainsi que le multi limité qui vous inciteront à recommencer ce Dead'N'Furious.
- Bande son 8 /20
Une musique nerveuse égayant un menu principal, deux ou trois bruitages et des sons d'ambiance ne suffisent pas à faire d'une bande-son une bonne bande-son.
- Scénario 5 /20
Je défie Uwe Boll d'en faire une adaptation digne de ce nom !
Dead'N'Furious n'a pas grand-chose pour lui si ce n'est de vouloir singer Resident Evil tout en se faisant passer pour un FPS, ce qu'il n'est pas. Clone raté d'un Gun Survivor de bas étage, le titre de Dream Studios n'essaie même pas de convaincre à quelque niveau que ce soit. On s'y ennuie de bout en bout et à moins d'être suffisamment masochiste pour dépenser ses deniers à tort et à travers, autant attendre Dementium : The Ward sur la même machine.