Le principe originel a donc été conservé de manière assez fidèle, à savoir que vous arpentez des environnements 3D futuristes où évoluent des hordes de méchas qui se tirent dessus dans un joyeux feu d'artifice général. Le joueur incarne un pilote de MechWarrior, une sorte de robot géant suréquipé qui se décline en plusieurs types d'unités. On trouve ainsi différentes sortes de BattleMechs plus ou moins massifs, mais aussi quelques BattleArmors, des armures mobiles plus légères, et même des tanks, ces derniers étant les seuls à pouvoir tirer avec précision grâce à la visée de snipe.

L'un des principaux attraits du jeu réside justement dans la possibilité qui nous est offerte de piloter une bonne vingtaine d'engins différents, sachant que l'on peut parfaitement changer de mécha en cours de mission. Le plus appréciable est encore d'aller voler un véhicule dans le camp adverse pour le piloter ensuite et retourner sa puissance de frappe contre ses anciens propriétaires. Il va de soi que l'arsenal varie d'un engin à l'autre, chacun ayant ses propres types de lasers et de missiles. Des armes qui sont d'ailleurs évolutives, dans le sens où les bonus que l'on récupère sur le terrain peuvent augmenter leur niveau de puissance. Malheureusement, le rendu décevant des tirs ne restitue pas leur véritable force de frappe, car ceux-ci sont souvent ridicules et n'ont pas assez d'impact en comparaison des monstres de métal que l'on contrôle. L'autre élément qui gâche plus qu'on ne pourrait le croire le plaisir de jeu, c'est le fait de ne pas avoir d'indication concernant la jauge de vie des robots adverses. On a beau les attaquer avec notre arsenal de tueur, on se demande trop souvent quand est-ce qu'ils vont finir par s'écrouler, et surtout on n'a aucune possibilité de savoir si une arme est plus efficace qu'une autre sur un ennemi en particulier.

Chaque type d'engin dispose également d'un certain nombre de techniques qui le singularisent des autres méchas, et auxquelles il est conseillé de recourir pour s'offrir un avantage non négligeable sur l'ennemi. Certains Mechs possèdent un propulseur pour engager des combats aériens, d'autres peuvent utiliser un bouclier, un système de camouflage ou encore une visée de snipe. Les techniques les plus amusantes sont tout de même les griffes d'acier qui, en plus de vous permettre d'escalader les murs, servent aussi à agripper un robot ennemi pour tenter d'effectuer un neuropiratage. La manoeuvre consiste à neutraliser son système de défense en court-circuitant ses données, ce qui se traduit par une petite épreuve où vous devez utiliser le sytlet pour aligner des symboles qui arrivent de plus en plus vite à l'écran. C'est plus ou moins le même type de séquence qui se déclenche lorsque vous essayez de pirater des terminaux informatiques, mais il faut alors descendre du mécha pour aller à pied jusqu'au terminal.

Vous devez penser que l'écran tactile n'est finalement utilisé que de manière vraiment occasionnelle, mais rien ne vous empêche de l'affecter au maniement de vos robots en optant pour des contrôles tactiles plutôt que pour les contrôles classiques paramétrés par défaut. Le problème, c'est qu'aucune des deux configurations proposées ne se révèle pleinement satisfaisante. Le maniement tactile à la Metroid Prime Hunters rend la visée peu réactive en vous obligeant à bouger le stylet au ralenti pour que le canon arrive à suivre la trajectoire demandée. Le fait de strafer se révèle aussi plus simple avec les boutons, mais le confort de jeu est beaucoup moins optimal. D'une manière générale, le résultat manque franchement de crédibilité, les objectifs se renouvellent trop peu et ne font pas preuve d'originalité, et les 24 missions s'effectuent un peu trop rapidement. Car contrairement à ce que laisserait croire le menu principal du jeu, les trois campagnes n'en sont en fait qu'une seule, puisque les campagnes B et C désignent simplement deux autres fichiers de sauvegarde. La durée de vie est heureusement compensée dans une certaine limite par la présence de modes multijoueurs, jusqu'à 4 participants, exploitant la communication sans fil pour des parties se déroulant sur huit cartes différentes. Pas de wi-fi en revanche, mais ce sera peut-être pour une prochaine fois. MechAssault : Phantom War ne constitue finalement rien de plus qu'un moyen comme un autre de patienter en attendant la sortie éventuelle de futurs opus sur consoles de salon, mais il ne fait certainement pas partie des meilleurs jeux de la DS.