Nombreux furent les fanatiques des lombrics à se jeter aveuglément sur Worms Open Warfare premier du nom dès sa sortie, pour finalement revenir l'abandonner dans leur magasin favori quelques jours plus tard, les yeux gonflés et le coeur gros. Le jeu n'était pas fondamentalement mauvais, mais il laissait néanmoins sur le palet un petit goût d'inachevé. Beaucoup eurent en effet le sentiment de n'avoir affaire qu'à un épisode simpliste, dépouillé de toutes les dernières trouvailles de la série comme de quelques-uns de ses aspects les plus fondamentaux. Worms : Open Warfare 2 change donc son fusil d'épaule et amorce son chemin vers la réhabilitation en délaissant le moteur graphique de son prédécesseur pour se parer de nouveaux atours. Si le style cartoon de la série a été conservé, le résultat apparaît comme sensiblement plus fin et plus lisible. D'autant que cette fois, l'action s'étend sur les deux écrans de la console et non plus seulement sur l'écran supérieur. Le titre permet en outre d'utiliser le stylet pour la sélection des armes et pour d'autres subtilités que nous découvrirons en temps voulu.

Avant de vous lancer dans l'aventure, il conviendra tout d'abord de vous livrer à la personnalisation de votre équipe de guerriers rampants. Voix, couleur de peau, forme des tombes, danse de victoire tout est là pour que vous puissiez monter votre équipe de rêve. Mais attention, il faudra tout de même batailler ferme pour débloquer tout cet attirail de customisation, tout comme de nouveaux thèmes voire même de nouvelles armes. Le jeu repose en effet sur un système de crédits qui ne s'obtiennent qu'en parvenant à remplir les objectifs de chaque mission, dans chaque mode de jeu. On devra donc parcourir les niveaux de la campagne où il conviendra généralement d'exterminer l'adversaire dans un contexte un poil scénarisé. Il faudra également tenter de se sortir de situations apparemment inextricables en mode Puzzle. On se retrouvera par exemple avec un seul vermisseau vermoulu, désarmé, forcé de faire face à 4 adversaires pétant la santé. A vous de choisir entre une vermi-fugue ou une périlleuse session de bourrinage. Enfin, la dernière façon d'obtenir des pépettes consiste à réussir les expériences débiles du laboratoire à lombrics. C'est là que vous solliciterez les généreux appendices de votre DS pour vous livrer à quelques mini-jeux surprenants : souffler dans le micro pour éviter à un ver parachutiste de s'écraser lamentablement sur le sol ou encore tapoter l'écran de la console avec le stylet et ainsi provoquer des explosions qui ne manqueront pas de faire voler un autre ver vers la sortie du niveau.

Le jeu offrira également de nouveaux environnements qui ne s'appréhenderont pas tous de la même manière et qui apporteront leur quota d'événements scriptés. Ainsi, sur le monde des Pirates, la marée risque à tout moment d'emporter les guerriers placés au bord de l'eau. Dans le désert, les tempêtes de sable ou les séismes font voltiger les vers, alors que dans l'espace, des soucoupes volantes viennent changer les positions des mines de manière complètement aléatoire. Dans ce dernier décor, il faudra également se méfier d'une gravité revue à la baisse qui influera sur les sauts et la portée de certaines armes. Et parlons-en de ces armes justement. Worms Open Warfare 2 en comprend 24, soit 8 de plus que dans l'épisode précédent. On pensera notamment à cet aimant qui une fois placé à un endroit stratégique, repoussera tous les projectiles métalliques, ou bien à cette tourelle défensive qui transformera en passoire tous les vers qui traverseront sa zone de détection, voire à cet étrange "Ane de ciment", venu pour faire de la concurrence au redoutable mouton explosif. Notons également l'arrivée d'un boomerang, pratique pour matraquer une cible ou récupérer les caisses bonus qui jonchent le champ de bataille. Mais mon favori reste cependant le Concasseur, une bombe qui traverse le sol meuble d'un niveau avant de péter sur la truffe d'un ver planqué dans un tunnel.

Enfin, sachez que le mode multijoueur n'a pas échappé au souffle "améliorationniste" des développeurs, et qu'il sera possible de se mettre sur la tronche de toutes les manières possibles et imaginables. Sur une seule et même console ou en partage, en multicartes ou sur le réseau internet de la console, la guerre ne connaîtra aucune limite. Outre les parties configurables à volonté, le titre proposera un mode Course et un mode Forteresse. Lors d'une course, l'objectif sera bien évidemment d'atteindre l'autre bout d'un niveau en usant de cordes Ninja ou d'autres outils inoffensifs et le tout, en moins de coups que votre adversaire. En mode Forteresse, chaque équipe se retrouvera isolée dans son bastion, sans possibilité de le quitter, et devra faire pleuvoir la mort sur le camp ennemi jusqu'à sa vaporisation totale. En bref, Worms Open Warfare 2 offre un contenu bien plus conséquent que son prédécesseur ainsi qu'un gameplay plus riche et plus équilibré. Et dans ces conditions, comment ne pas attendre avec impatience la sortie de ce nouvel épisode, prévu pour le 31 août prochain ?