C'est confirmé. Développer un navet nécessite plus qu'une simple incompétence. La mauvaise volonté, le masochisme et le non respect de son propre travail et du consommateur sont des contre-vertues indispensables afin de s'assurer une place honorable dans le hit-parade des plus gros loupés d'une année ou même d'une décennie. Winter Sports est l'un de ces petits bijoux qui vous fait vite regretter d'avoir vulgairement balancé vos pogs ou donné votre collection de billes au petit cousin de la famille...

Déjà à l'origine des mythiques Euro Rally Champion et Conspiracy (qui n'ont de point commun avec Winter Sports que leur qualité, je vous l'accorde), Oxygen souffrait du manque d'un troisième larron d'égale médiocrité. Munie de ses meilleurs crayons aux mines cassées, des 486 les moins poussiéreux et des dernières touches de claviers fonctionnelles, la petite équipe de développement en charge de ce "jeu" s'est mise au travail afin de pallier à cette situation. Mission magistralement remplie puisque les premiers contacts avec Winter Sports ont été faits de cris de douleurs, d'écarquillements d'yeux, de larmes impossibles à sécher et surtout d'un retour de dix bonnes années en arrière. Lorsqu'un titre ne propose aucune configuration graphique poussée et est incapable de se souvenir du nom et de la nationalité du joueur d'une partie à l'autre, il devient délicat pour lui de donner envie d'aller plus loin. Les bases n'y sont pas et le reste non plus.
- Graphismes 3 /20
Employer des malvoyants pour mettre au point le level-design du jeu, c'est louable mais ce n'est clairement pas la stratégie à adopter pour être efficace. Tout juste au niveau il y a dix ans, ce titre est sans nul doute l'un des plus laids de l'histoire sur PC. Animations misérables, textures hideuses, effets météorologiques pitoyables... Il combine tous les défauts possibles et inimaginables.
- Jouabilité 1 /20
Injouable, tout simplement.
- Durée de vie 3 /20
Une heure tout au plus. Même à 20 euros, ça fait cher.
- Bande son 3 /20
Les commentaires sont ridicules, répétitifs et parfois sans aucun rapport avec l'action. Ne parlons pas des bruitages qui auraient eu leur place dans le premier pong.
- Scénario /
Euh, rien à dire en fait.

