Malgré le fait que cette version preview soit incomplète et loin d'être techniquement achevée, on a pu largement se faire une opinion grâce à nos premiers tours de roues, dans ce sixième volet d'une série qui s'est construit une réputation petit à petit au fil de ses opus. Ceux-ci deviennent à chaque fois plus convaincants, plus complets et plus inquiétants pour la concurrence qui, on le sait, est particulièrement présente lorsqu'il s'agit de jeux de courses. L'objectif de Toca Race Driver 3 est donc finalement assez simple : proposer toujours plus de catégories de courses afin de n'oublier personne et de permettre aux fans de courses auto de manière générale de se faire la main sur un grand nombre de disciplines afin de tester leurs capacités d'adaptation d'un style de conduite à un autre. Cette année encore, Codemasters a fait dans la surenchère en proposant un nombre incalculable de catégories et disciplines, propulsant la série loin devant tous ses adversaires directs en terme de variété de contenu. Il est donc bon de savoir, à un peu plus d'un mois de la sortie du jeu, qu'il faudra compter passer de très nombreuses heures sur ce titre afin d'en voir le bout.

Rester fidèle aux us et coutumes des différentes disciplines, telle pourrait être la devise du jeu qui ne laissera certainement rien au hasard, insistant longuement sur les moindres détails de règlements et de pilotage afin de faire en sorte que l'immersion soit la plus totale possible. Pour éviter d'avoir à citer chaque championnat, on rappellera que les défis proposés se répartissent dans les catégories suivantes : Classiques, GT, Ovales, Kart et Quads, Grand Tourisme et pour finir Offroad et Rallye. On conduit donc absolument de tout, seules les courses de trucks semblent avoir été abolies et mises de côté, peut-être pour leur manque singulier d'intérêt. Finalement, que vous plébiscitiez la F1, le Rallye (ou le Dakar) ou les grosses cylindrées préconisant un freinage en ligne, vous trouverez forcément de quoi vous divertir à moins que votre véritable passion ne soit les courses de modélisme... Dans ce cas, il faudra attendre que les développeurs nous ressortent un second délire sensiblement identique à celui des tondeuses à gazon. Le tout est donc soigneusement organisé, d'une manière très proche de l'organisation du précédent volet, à savoir qu'on pourra d'un côté s'essayer à n'importe quelle discipline et d'un autre se mettre dans la peau d'un jeune premier faisant ses classes et montant les échelons un à un sous la coupe d'un directeur d'écurie vous prenant davantage pour une personne n'ayant jamais conduit la moindre majorette que pour un véritable pilote connaissant les termes aspiration, contre-braquage et télémétrie.

Même s'il est encore un peu tôt pour se prononcer, on a déjà pu constater une légère évolution graphique, notamment au niveau de la modélisation des véhicules. Pour le reste, les textures peuvent paraître tantôt vraiment travaillées, tantôt plutôt grossières mais il semble que les développeurs aient largement le temps de peaufiner ces quelques détails. Ce qui est davantage inquiétant en revanche, c'est la présence d'aliasing. Même si l'on sait qu'un anti-aliasing PC pourrait vite gommer les nombreux effets d'escalier, les versions consoles devront quant à elle proposer une finesse des décors plus poussée afin de ne pas repousser les plus tatillons d'entre nous. Pour finir avec le plus important, sachez que le gameplay semble également un peu loin de son approche définitive puisque quelques subtilités de pilotage manquent à l'appel, notamment en ce qui concerne l'accélération avec des propulsions ou l'utilisation abusive de vibreurs qui n'ont pas l'impact constaté habituellement. Pour le reste, mettre une roue dans l'herbe est toujours aussi périlleux et l'I.A. reste très (trop ?) respectueuse contrairement à d'autres simu auto où l'on voit des files de voitures emprunter la trajectoire idéale, se moquant de notre présence. Enfin, il semblerait que le mode rallye ait toujours autant de difficulté à devenir jouable et réaliste puisqu'on a un mal fou à faire partir la voiture en dérapage afin d'embrasser les meilleures trajectoires et gagner de précieuses secondes.

Si l'on doit faire un bilan rapide, il faut retenir que nos impressions sont positives et que le gameplay devrait être plus accessible que le précédent volet, à moins d'une surprise de dernière minute. Graphiquement séduisant mais finalement pas révolutionnaire, cet opus tiendra incontestablement la route et devrait faire la différence grâce à sa diversité, point fort particulièrement bien utilisés par Codemasters.