Pour terminer en beauté la saison 2006, John Madden donne rendez-vous aux adeptes de football américain sur PSP. Tous les joueurs de la NFL se retrouvent donc sur le terrain et n'attendent plus que votre choix tactique pour lancer le snap.
Globalement d'un très bon niveau, la saison 2006 de la série Madden NFL a toutefois été marquée par un petit bémol avec la version Xbox 360 du jeu, dont on attendait beaucoup et qui a finalement déçu nombre de joueurs, la faute à un contenu bien trop maigre pour nous combler. Sur PSP, on peut déjà souffler sur ce point, le jeu ne commet pas la même erreur et marque ainsi le retour des modes entraînement et mini-camp. Mine de rien, ces deux modes permettent de retrouver ses marques dans le jeu et d'aborder plus sereinement la suite des événements. Un passage par l'entrainement permet de se familiariser avec le gameplay forcément modifié pour s'adapter à la console portable, tandis que le mini-camp nous met face à 18 mini-jeux (dont 10 propres à cette version PSP) parfaits pour se perfectionner dans un domaine bien précis. Les autres modes sont les matches rapides, le jeu en ligne (via les fonctions dédiées de la PSP) et le mode franchise, ce dernier étant complet mais sans cesse haché par d'innombrables chargements longs et pénibles. Par rapport à la version PS2, on perd tout de même le mode NFL Superstar ce qui est dommage, mais pas dramatique non plus puisque l'essentiel est là, à savoir un jeu de football solide et plutôt bien fichu.
Sur le terrain, on note le bon travail d'EA Sports pour nous gratifier d'un jeu aux qualités esthétiques évidentes. Les joueurs, s'ils ne sont pas reconnaissables en raison de leurs trop petites tailles à l'écran, sont tout de même modélisés avec grand soin et adoptent des gabarits différents ce qui apporte suffisamment de crédibilité aux équipes pour s'immerger avec eux dans une partie. Toujours par rapport à la PS2, le jeu en lui-même ne change pas énormément puisqu'on retrouve les nombreux choix tactiques (offensifs et défensifs) ainsi que les précieux conseils de John Madden qui viendra nous guider en cas d'hésitation. Il y a aussi le système d'audible avant le snap de même que le jeu de passe qui associe chaque joueur à une touche de la console et qui permet de choisir le type de lancer (en profondeur, sur les côtés...). Pour ce faire, il suffit alors de pousser le stick dans la direction souhaitée. C'est simple à prendre en mains et parfaitement en accord avec la jouabilité des autres versions du jeu. Bref, qui connaît déjà bien la série se sentira rapidement à l'aise. Les autres passeront alors par l'entraînement, suffisamment clair pour apprendre comment tout fonctionne.
Les habitués remarqueront toutefois quelques petites différences pour cette version portable. En premier lieu, ils ne trouveront pas le système de vision du quaterback, pourtant bien pratique pour opérer des passes millimétrées ou des feintes à l'adversaire. Les courses sont quant à elles bien plus simples à effectuer. C'est particulièrement vrai lors des changements abruptes de direction. Les joueurs bifurquent sans aucun mal comme s'ils n'avaient aucune inertie, devenant presque insaisissables pour le camp adverse. Cet aspect rend d'ailleurs les parties un peu plus facile que d'habitude puisqu'il suffit presque de slalomer entre les bloqueurs adverses pour aller fanfaroner derrière la ligne de buts et écraser un touchdown. J'exagère un peu, mais l'idée est là. Cela n'empêche nullement Madden NFL 06 d'offrir de bonnes parties de foot, notamment contre un ami lorsqu'on utilise la liaison sans fil.
En ce qui concerne le mode Franchise, si on ne peut pas lui reprocher d'être complet avec toutes les données nécessaires à la bonne gestion de son équipe, et d'être compatible avec les données Playstation 2 (histoire de continuer à diriger ses joueurs même dans le métro), on peut par contre pester contre sa lenteur. Chaque action, de la validation d'une option à la simple navigation dans les menus est freinée par des temps de latence assez "longs" pouvant aller jusqu'à une dizaine de secondes dans le pire des cas. C'est vrai que dix secondes ce n'est rien, dit comme ça. Mais dans un jeu, devoir attendre autant de temps commence à faire long. Evidemment, je ne parle pas ici des chargements, juste le temps que met l'affichage à valider vos choix dans le mode franchise. Heureusement, les matches sont pour leur part impeccables et parfaitement rythmés. On n'en attendait pas moins de Madden.
- Graphismes15/20
Même réduits à la taille de l'écran de la PSP, les joueurs de la NFL brillent par leur excellente modélisation. L'animation n'est pas en reste et permet de transcrire à peu près toutes les actions que l'on a l'habitude d'apercevoir sur un terrain de foot. Reste malheureusement une pointe d'aliasing qui vient un peu ternir le tableau.
- Jouabilité15/20
Malgré les soucis de lenteurs rencontrés dans le mode franchise, Madden NFL 06 reste parfaitement jouable. La richesse des modes de jeux et du gameplay lui permet même de soutenir la comparaison avec les versions de salon.
- Durée de vie16/20
La longévitié de cette version PSP avoisinne celle de sa consoeur PSP à cela près qu'elle ne dispose pas du mode NFL Superstar. Le mode franchise, l'entraînement, le mini-camp et les matches libres vous occuperont donc un bon moment.
- Bande son11/20
A l'instar de toutes les autres versions, le jeu reste encore une fois en anglais. Malheureusement, la qualité est ici bien moindre puisque les commentaires se font moins naturels. On décèle toujours un blanc entre le début de la phrase et le nom du joueur cité, voire une différence d'intonation. L'immersion en prend un coup.
- Scénario/
Madden prouve ici que sa série s'adapte parfaitement au support PSP. A deux ou trois détails près (plus de vision du quaterback, des courses simplifiées...), la jouabilité se rapproche beaucoup de ce qu'on trouve sur PS2. Les modes de jeux sont également très similaires à ce que l'on connaît déjà (franchise, match simple, entraînement...). Sans surprise, la console portable de Sony accueille donc un très bon jeu de football américain. Attention tout de même, le titre est intégralement en anglais. Vous voilà prévenu.